Donald Trump vient de prêter serment à nouveau aux USA ce 20 janvier 2025 comme Chef d’État élu. Son retour à la gouvernance publique a pris l’allure d’évènement planétaire, l’intéressé ayant visiblement organisé, médiatisé et théâtralisé dans ce sens sa prise de fonction marquée singulièrement par la signature cérémoniale, dès le Jour J de son retour officiel aux affaires, de décrets-phare de mise en place de promesses de campagne controversées. Il n’entend donc pas faire dans la modération, ni s’encombrer d’obligations de courtoisie, y compris diplomatique. Le ton de sa vision était donné et la vision elle-même rendue publique des années auparavant, à savoir les USA d’abord ; la formule-choc remonte à Ronald Reagan, un prédécesseur Républicain dans les fonctions présidentielles aux réflexes aussi teigneux que ceux de Trump.
Tous ses vis-à-vis étaient prévenus ou le sont dorénavant
Donald Trump n’y met pas toujours la forme, un de ses pires défauts ; mais il a de quoi séduire, quant au fond, en termes de vision pour secouer une Afrique engourdie, ensommeillée, corrompue, pillée souvent par ses propres dirigeants, souvent des francophones en place de manière navrante parfois depuis vingt, trente, quarante ans ou plus … En plagiant sa vision, ce serait mot pour mot un slogan du genre “L’Afrique d’abord”, “Le Togo d’abord”, “Mon pays d’abord” … débarrassé (e) de lois nationales scélérates.
Là où un Barack Obama ruse les africains et subordonne l’aide américaine à l’adoption de lois immorales ou controversées, au regard du contexte africain du moment, Donald Trump se fait ouvertement anti Woke. Porte-drapeaux de minorités libertaires, les Woke sont ces radicalisés d’accusations de plus en plus farfelues contre la République, promoteurs de réformes polémiques et de désordres qui désorientent le vivre ensemble et fracturent la Nation.
Donald Trump prône à fond le nationalisme, en somme les États-Unis d’abord, les autres après ; sur le principe, ce serait ce dont s’étranglent les Panafricanistes qui professent une Afrique débarrassée d’impérialisme et de néocolonialisme, une Afrique non-alignée. Trump appelle à valoriser les potentiels dont chacun dispose, moyens tangibles et intangibles et qu’importe l’impact sur l’environnement ; puis il remet le patriotisme au goût du jour, de préférence au multilatéralisme tous azimuts : en somme, du _chacun chez soi et chacun avec ses moyens dans le respect de l’autre_. Là aussi, quant au fond, ce ne serait pas différent de ce que les néo-panafricanistes recherchent, eux qui voient partout les mains sataniques de néo impérialistes dans toutes les institutions internationales-phare telles que le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale. Voilà que Donald Trump, fidèle à la certitude de ses désirs et au dicton _qui paie commande_, s’éloigne de l’Organisation Mondiale de la Santé ou OMS, une institution spécialisée de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de la Communauté internationale.
Un style caustique, direct et véhément
L’approche Trump appelle davantage de compétitions, de rapports de force et de confrontations ; le concerné recommande moins de multilatéralisme et surtout et à l’évidence, moins de présence chinoise en mode dumping. C’est aussi moins d’Agoa ou pas du tout, c.à.d. moins de franchises de droits ou de facilités pour l’entrée de produits d’exportations africaines aux USA parce que l’Afrique se fait délibérément inonder et intoxiquer de productions chinoises. Avec Trump, c’est le retour des barrières tarifaires en particulier et en général des entraves de toutes sortes au commerce international et à la circulation des personnes, dans le style chacun reconnaissant ses amis ; en outre, qui médit du Dollar doit s’attendre à des représailles à tout le moins fiscales.
Le message de Trump est de contenu explicite et cohérent ; l’approche est inélégante et va-t-en-guerre. Donald Trump ex abrupto est tout le contraire de complaisances victimaires et woke dont raffolent et s’habillent nombre de dirigeants africains, incapables de résultats en dépit d’une longévité controversée au sommet de l’État. L’Afrique des dirigeants en échec met toujours la faute sur l’impérialisme, le néo colonialisme, l’absence de souveraineté à la définition évasive ; elle alimente un narratif défaitiste bien rodé ; cette Afrique-là, permanemment populiste et victimaire, risque d’être incomprise de Donald Trump.
L’Afrique des corrompus, des férus de trafics en tous genres, aura elle-aussi maille à partir avec Donald Trump : c’est l’Afrique des Chefs d’État au train de vie publique fastueux en total déphasage avec la situation de pauvreté endémique palpable chez eux, des Chefs d’État endimanchés, rutilant de deniers publics et en représentation stérile de premier magistrat, l’Afrique des Chefs d’État dont les situations personnelles vaudevillesques détonnent d’avec celles exsangues des populations etc.
Les duperies de mal-gouvernants corrompus des dirigeants africains seront dépouillées de leur couverture diplomatique sous la mandature de Donald Trump. Cette Afrique de ruses, de combines, de corruptions, de trafics en tous genres, de destruction du secteur politique et syndical, de mains permanemment tendues vers l’aide publique bilatérale et multilatérale au développement, de piétinement des droits les plus élémentaires des citoyens à des fins de confiscation du pouvoir d’État … sera elle-aussi en conflit avec les déclinaisons de la vision de Donald Trump. L’Afrique de gouvernants retors et corrompus ne peut faire ami-ami avec le Républicain Donald Trump.
Vilévo DEVO
« TAMPA EXPRESS » numéro 0069 du 07 février 2025
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