Les tenants du pouvoir d’État sont parfois dans des prises de parole médiatique juste pour vernir le Smic et abuser de son populisme alors qu’ils n’ont pas les moyens d’une décision vertueuse le concernant.
Augmenter le Smic dans une économie qui peine à faire de la croissance, en pleine quête laborieuse de rétablissement des grands équilibres macroéconomiques rompus, au sein de laquelle sont identifiés de déstructurants arriérés de paiement de l’État sur le secteur privé en dépit de déficits budgétaires hors normes …, c’est juste un supplément de désordre, un cadeau populiste bluffant : pas un supplément de pouvoir d’achat.
Augmenter le Smic répond en principe à un problème de pouvoir d’achat pour une catégorie de salariés et de salariés seulement. Entre clairvoyantes gens et quand la gouvernance publique est vertueuse, ceci ne suscite aucune palabre ; dans le cas contraire, c’est mettre un peu plus de pagailles dans les comptes aussi bien publics que privés.
Une hausse du Smic décrétée sans identification préalable de qui paient quoi et combien, pour savoir si elle est soutenable sur le plan macroéconomique, participe à la mal gouvernance et pose débats. En substance, le Gouvernement, au demeurant le plus gros employeur pire payeur, devrait pouvoir préalablement identifier ce qu’il anticipe financièrement au titre des fonctionnaires payés avec retard ou carrément sous-payés vivant de corruption, ce qu’il prévoit au titre des allègements fiscaux et de la sécurité sociale pour soulager les comptes notamment des petites entreprises privées et du secteur semi-informel brutalement mis à contribution, au titre de ce qui permet de sauver les emplois précaires dans le secteur privé, de décongestionner les arriérés de paiements publics, de contenir l’inflation sous-jacente pernicieuse etc., etc. En mettant bout à bout les préalables, il peut simplement arriver, à un moment donné et dans des conditions de gestion peu élogieuse des affaires publiques, que l’État n’ait simplement pas les moyens de relever le Smic ; le faisant néanmoins, c’est ni plus ni moins un acte de mauvaise gouvernance.
Une hausse de Smic est un sujet d’essence populiste que certains Régimes politiques, parmi les plus impopulaires et incompétents, exploitent au détriment du secteur privé et du secteur informel. Ce sont ces mêmes Régimes qui, avec l’assentiment du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale et du Bureau International du Travail (B.I.T.), vulgarisent les Contrats à durée déterminée (CDD), indéfiniment reconductibles, au détriment des contrats à durée indéterminée (CDI) plus conformes au droit du travail, sous prétexte de libéraliser et de démocratiser le secteur de l’emploi salarié au profit du Patronat dans les pays subsahariens. Déréguler le marché du travail et dans le même temps imposer une hausse du Smic fait un brin anarchie parce que manquant de cohérence.
En fin de compte, dans un environnement économique qui peine à faire de la croissance, une hausse de Smic se traduit fatalement par un plan silencieux de licenciement ou à tout le moins de grippage des embauches. Normal, car le Smic c’est du “Salaire minimum interprofessionnel de croissance”. Là où il n’y a pas suffisamment de croissance, il n’y a guère de fruit de croissance à distribuer en salaires, sauf à donner davantage à moins de monde.
Simple pourtant et débordant de sincérité dans sa définition, le bien intentionné Smic fait palabres quand la mal gouvernance s’invite au sommet de l’État.
Vilévo DEVO
« TAMPA EXPRESS » numéro 0072 du 12 mars 2025
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