Un leader, ça inspire confiance ! Le leader sait guider, grâce à son charisme, son intelligence émotionnelle, ses actes, et son exemplarité. On l’aime, si tant est qu’il est un vrai leader ! Tout le monde aspire à lui ressembler ; c’est en ce sens qu’il devient un modèle. Influencer et motiver, demeurer compatissant, sympathique (au sens grec du mot, c’est-à-dire « qui souffre avec », entendez « le peuple ») ; voilà ses atouts ! Un leader, c’est la marque, le témoignage d’une reconnaissance sociale. « Avoir sa bouche plus proche de son cœur que de son ventre » (disait le Professeur Léopold Mensan GNININVI). J’ajouterai « une bouche plus près de ses mamelles que de son ventre » (suivez nos regards !).
Il y a quelques années, la notion de leader rimait avec « gent masculine ». Aujourd’hui, ce trait distinctif a volé en éclats face à une réalité plus mixte, dans un objectif d’équité, d’égalité des sexes et de mixité. Le concept de leader a migré vers la gent féminine. Souvent associée à la douceur, à l’amour, à la compassion, à la bonté, à l’empathie ou encore à l’esprit d’écoute, la gent féminine exercerait davantage un leadership participatif, aimant, compréhensif, sensible à la douleur et à la souffrance. La femme, c’est le symbole de l’amour en effet, de la compréhension, de la justice ; c’est aussi la fertilité et la fécondité, de celui des deux sexes qui porte la vie, et qui la donne après neuf (9) mois. Elle en prend soin, avec le même amour, quel que soit le nombre de ses gestes.
Les hommes, de leur côté, se voient étiquetés d’un leadership directif qui favorise l’autorité et la rigueur. Autrement dit, exercer un leadership efficace résulte d’un doux mélange entre écoute, communication, bienveillance, management agile, assertivité et fermeté.
Que dire de celles que nous connaissons aujourd’hui comme étant leaders sur la Terre de nos aïeux ? Le présent éditorial m’a été inspiré par un de mes amis au cours de mon récent séjour au Togo, plus précisément à Guérin-Kouka. Nous discutions autour des mamelles du Togo (en référence à l’excroissance perceptible sur la carte du Togo – que vous pouvez remarquer en voyant les méandres de l’Oti – à hauteur de la Préfecture de Dankpen.
Ce sage me dit : nous sommes à côté des mamelles, mais nous manquons de lait maternel. Ce septuagénaire continua : « les Togolais avalent des couleuvres aujourd’hui. Cela n’est jamais arrivé sur la Terre de nos aïeux. Curieusement, ce sont les femmes (qui nous mettent au monde), qui sont aujourd’hui aux commandes. Elles sont celles qui nous flagellent et qui demeurent insensibles à nos cris. C’est à partir de 2020 que le Togo a vu exploser les taxes, la vie difficile, comme jamais auparavant ! C’est ça vos leaders ? ».
Elles ont un trait distinctif qu’il est intéressant à relever. Elles savent se mettre à la mode ; et ce n’est pas donné à tous ! Montesquieu, dans Les lettres persanes le résume très bien : « Je trouve les caprices de la mode, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été. Ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver. Mais, surtout, on ne saurait croire combien il en coûte à un mari pour mettre sa femme à la mode. Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures ? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers, et, avant que tu eusses reçu ma lettre, tout serait changé ».
Un autre trait : par miracle, elles sont toutes « nègres-blanches». “Ce sont les hommes qui poussent les femmes à devenir claires”, confie l’une d’elles à notre rédaction. Une ancienne Ministre ivoirienne de la Santé, Raymonde Goudou Coffie, confirme : les Ivoiriens “aiment les femmes qui brillent!” explique-t-elle à une agence de presse avec ironie. Le Gouvernement ivoirien a fini par adopter un décret, fin avril 2015, qui interdit les produits de dépigmentation. En ligne de mire, ceux qui contiennent du mercure (ou ses dérivés), des corticoïdes ou de l’hydroquinone au delà de 2%. Ce dernier produit est un agent blanchissant, interdit en Europe à cause de son effet décapant. Malgré ce décret, adopté sans contestation en conseil des ministres, les produits blanchissants continuent de fleurir dans les salons de beauté et magasins ivoiriens avec des noms évocateurs.
Mais, faute d’un décret d’application, les produits demeurent, tout comme la quête de la blancheur, et les visages éclaircis s’affichent sur de nombreux panneaux publicitaires. Interrogé par l’AFP, le Professeur Elidjé Ekra, du service de dermatologie d’un Centre hospitalier universitaire d’Abidjan, déplore que l’on “voit toujours des femmes à la télé nationale abonnées aux produits décapants” avant de s’interroger: “est-ce que celles qui incarnent l’État respectent la mesure ?” Voilà ce que rapporte Constance Maria, in Topsanté, 18 août 2015 !
Komi Sélom KLASSOU doit se sentir heureux. Et avant lui, Gilbert Fossoun HOUNGBO, AGBOYIBOR, etc. Pendant leur(s) Primature(s), rien de tout cela ! Aujourd’hui, une femme Premier Ministre, une femme Présidente de l’Assemblée, et combien encore qui sont Ministres ? La plupart des médias européens ont titré il y a bientôt deux ans : « une femme Premier Ministre ! », évoquant le Togo. Mais que nenni ! La plupart des Togolais ont jubilé sur leur TVT. Tous ont déchanté depuis !
Chaque jour que Dieu fait, toutes ces femmes ne font que préparer une sauce de piment (ébéssissi en mina ; les Konkomba ont un piment plus dur, de couleur bien rouge et de longue taille) pour leurs frères et sœurs togolais ; qui sont obligés d’ingurgiter. Il ne reste aux Togolais qu’à mâcher directement ces piments ; ce n’est que pour bientôt, vu la flambée des prix des produits de première nécessité et le coût du baril de pétrole !
Voilà le nouveau mode de gouvernance du leadership féminin ! L’insensibilité, la dureté de cœur, l’impassibilité ; voilà leur tout ! Les hommes Premier(s) Ministre(s) ont réussi à ne pas se faire comptables de la dérive suicidaire financière qui accable les Togolais dans leurs porte-monnaie et aussi dans leur chair ! La pauvreté se lit sur le visage des Togolais. Le Togolais tire le diable par la queue ; mais ces femmes demeurent insensibles.
Toutes les valeurs citées ci-dessus ont quitté le cœur de « nos femmes leaders ». Quelle contradiction ! Mais c’est jusqu’à quand ? Pour combien de temps encore ? C’est vous qui parlez de femmes leaders ; chez nous, ce sont les hommes qui ont incarné cette valeur, ce leadership ! Pas besoin de loupe à cette fin ! Les autorités féminines du Togo devraient aller à l’école des vrais hommes leaders que notre pays a connus.
Oukoosibigbandjob et Diwaar Kankassi,
Texas (USA)