Le « couple » Faure Essozimna Gnassingbé et Victoire Sidemeho Tomégah-Dogbé a encore frappé un coup (isolé), le mardi 20 août 2024. Ainsi sans aucune redevabilité, la cheftaine qui à sa première promotion au rang de la première des ministres du Togo en 2020, avait présenté un chapelet de bonnes intentions devant une assemblée nationale, « Ewolo waaa » en somme « allez-y seulement », sans aucun protocole, malgré le lourd passif de la gestion des fonds de la Covid-19, est reconduite pour dérouler la fin (faim) du film « Etoo dikpé » pour dire « mangez, seulement, on va partir ». En effet, la montagne a encore accouché d’une souris après quatre mois d’attente. Toujours un gouvernement pléthorique composé de 35 âmes dont 27 ministres, 4 ministres délégués et 2 ministres à la Présidence de la République, à savoir Pascal Akousoulélou Bodjona et Edem Kokou Tengué (anciennement ministre en charge de l’économie maritime). Le président Faure Gnassingbé renouvelle sa fidélité aux vétérans Gilbert Bawara, Robert Dussey et Sina Lawson qui conservent leurs postes, mais Sani Yaya chute au département des Infrastructures et des Transports publics pendant que le Général Yark Damehane hérite d’un nouveau portefeuille désigné Ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance (RHARR). Le ministère de la planification et du développement et celui des armées sont rattachés à la présidence et le ministère des transports terrestre, aérien et ferroviaire est rattaché à la primature. Sauf le ministère de la Culture et du Tourisme qui a été complètement dynamité.
Ce deuxième remaniement du 20 août 2024 a créé une star artificielle en la personne de Joseph Koamy G. Gomado, Maire du Golfe 1 sous la bannière du parti d’opposition ANC, un lieutenant de Jean-Pierre Fabre qui débarque dans un gouvernement de Faure Gnassingbé, au Ministre de l’aménagement et du développement des territoires. Ce qui est interprété depuis une semaine comme un gros coup politique du RPT/UNIR pouvait être atténuer avec un minimum d’éthique et si l’opposition togolaise avait un sens d’anticipation car, cette transhumance n’est pas la première.
Toutes ces compositions et recompositions régulières des ministères ont des impacts très négatifs sur l’appareil étatique ; d’abord trouver des locaux pour abriter les nouveaux ministères est un parcours du combattant, alors qu’il faut changer les en-têtes, les plaques, etc… à chaque remaniement. Or, tous ces ministères ont des directions et donc, un bon Ministre peut gérer jusqu’à 10 directions sans trop de soucis. Mais pour bon nombre de Togolais ayant fait le « deuil » des politiciens, résignés (résilients), ce nouveau gouvernement est l’expression de « rien n’est fait pour faire » ; leur quotidien n’aura nullement d’amélioration.
Des gouvernements pléthores et budgétivores
Les gouvernements successifs ont toujours une allure pléthorique et comptent plusieurs ministères en charge pratiquement des mêmes portefeuilles. Par exemple à l’éducation (enseignement) on pourrait économiser en nommant un seul ministère qui regroupe les enseignements et la recherche. Pourquoi toujours un ministre de l’accès aux soins et de la couverture sanitaire alors qu’on pouvait l’inclure dans le ministère de la santé. Pourquoi plusieurs ministères de l’eau et de l’assainissement, alors même qu’à Lomé, les populations n’ont pas accès à l’eau potable et aussi les inondations qui croissent d’année en année. Aussi les travaux publics (peuvent intégrer l’assainissement) et pistes rurales ne sont que des doublons. Que fera concrètement un ministre de l’Aménagement du Territoire devant celui de l’Administration Territoriale et les Gouverneurs de région avec leur conseil ? Pis encore, les deux ministres sans portefeuille qui vont se lever les matins, se mettre bien en costume, passer leur temps à domicile ou en vadrouille ou encore se pointer à la présidence de la république, une sorte de personnes sous « contrôle judiciaires », sans rien faire et se vanter après qu’ils travaillent auprès du Chef de l’Etat. Faut-il passer sous silence ces nombreux conseillers qui sont des ministres à titre permanent (à vie) autour de la gouvernance du président Faure Gnassingbé ? On peut citer Barry Moussa Barque, Solitoki Esso, Ingrid Awade, Adji Otèth Ayassor, Yao Kanekatoua, Stanislas Bamouni Baba, Colonel Takougnandi (…) Kokou Seth Gozan et bien d’autres étrangers. Tout ça pour un petit territoire de 56.000 km2, moins de 9 millions d’âmes, mais en carence aiguë d’infrastructure.
Toutefois, en dehors de l’improvisation qui décapite l’Assemblée Nationale sous Kodjo Adedze, ce qui lui arrache trois membres du bureau nouvellement élu, l’ancien nouveau gouvernement ou bien le nouveau ancien gouvernement du 20 août dernier a été mieux remanié que celui d’après les élections présidentielles de 2020.
La descente de Sani Yaya au Ministère des Travaux Publics et des infrastructures
Sieur Essowè Georges Barcola, Christian Trimua et Sani Yaya (Passation de service)
- Essowè Georges Barcola qui succède à Sani Yaya au Ministère de l’économie et des finances. Il s’agit de huit années de prestige de l’ancien banquier Sani Yaya qui vient de s’estomper. On lui reprocherait au sein du système, beaucoup de fuite d’argent vers la RCI où l’homme avait beaucoup bossé. Certainement un coup dur pour l’’axe Tchamba-Binah quand on sait de qui répond M. Barcola le DG de la LONATO. C’est un économiste de formation, très discret malgré son poste de privilège à la tête de la société de loterie nationale. a été commissaire de l’UEMOA en charge du Département des Services Administratifs et Financiers. Tête de liste UNIR dans la Kozah lors des dernières élections législatives, va -t-il abandonné aussi la LONATO pour se consacrer entièrement au Ministère de l’économie et des finances ? Car les chantiers qui l’attendent sont vachement énormes ; la privatisation ou non de l’UTB (avec son nouveau DG M. Simplice Toyi Assih) à l’heure où le pays a plus que jamais besoin d’une banque nationale, innover dans la collecte des recettes budgétaires pour réduire la pression fiscale et douanière et aussi maîtriser la collecte des fonds sur le marché financier pour réduire la dépendance pour mieux faire face à la dette intérieure et extérieure.
Le passage de Sani Yaya au Travaux Publics peut être interprété comme le « séjour du purgatoire » afin de faire le bilan des nombreux investissements réalisés sous sa gouverne, subir également la dépendance du ministère des finances… Que le nouveau patron des lieux provoque des audits dont les milliards dilapidés dans le logiciel fictif avec la société SOLAFI. Ce départ de Sani Yaya et l’arrivée de Georges Barcola doit être aussi la joie au Commissariat général de l’Office Togolais de Recettes…
- Richard Kangbeni qui succède à Edem Kokou Tengue
Il s’agit d’un grand chamboulement qui s’annonce au sein de la plateforme portuaire. Le nouveau ministre est un pur produit du port et un patriote, contrairement à l’ancien qui certainement y était pour défendre les intérêts étrangers comme le fameux port sec de la PIA. La dernière rencontre, la rédaction de « TAMPA EXPRESS » avec le partant Edem Tengue, vers la fin juillet dernier, a permis de confirmer le célèbre proverbe Arabe : « les chiens aboient la caravane passe ». Car pendant que le port devient de plus en plus désert en raison de la fuite des flux des opérateurs vers les ports concurrents et que les transitaires, transporteurs et autres sont en chômage, le ministre Kokou Tengue estimait être satisfait des statistiques du SEGUCE qui selon lui, montrent que 80% des importateurs sont toujours fidèles au port de Lomé et qu’il appartenait à la Direction Générale du port de Lomé d’aller faire revenir les 20% de déserteurs. Certes, ce port sec peut avoir sa place dans la chaîne logistique, mais pour d’autres activités comme l’exportation pour désengorger la zone portuaire et non pour les marchandises en transit vers l’Hinterland. La tâche première du nouveau ministre doit consister à réorganiser le management du port en ayant le courage de faire déplacer même les baobabs. M. Richard Kangbeni fut longtemps Directeur administratif et financier (DAF) du port de Lomé, président de l’équipe Foadan de Dapaong et député à l’assemblée nationale.
Prof Paolo Tchin Darré à la place de Moustapha Minjiyawa
Tchin Darre, Christian Trimua et Moustapha Minjiyawa (Passation de service)
C’est aussi un bon casting. Le nouveau ministre est un technicien qui apparemment n’avait pas d’affichage politique. Formé dans la rigueur et la discipline du professeur François Gado Agarassi Napo-Koura (ancien SG du ministère de la santé), Tchin Darré est depuis un moment l’un des meilleurs médecins légistes au Togo et point focal de la lutte contre le cancer dans notre pays. Le nouveau Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Prof Tchin Darré est le directeur du laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques du CHR-Lomé Commune. Seulement en deux ans, il est parvenu avec son équipe à mettre de l’ordre dans la gestion de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de l’Université de Lomé. C’est au cours de son mandat, le premier, à la tête du décanat que les étudiant.es en Médecine Générale (interne) dans le parcours du Diplôme d’Études Spécialisées (DES) ont effectué pour la première fois, leur stage dans les hôpitaux publics sur toute l’étendue du territoire. Son élection en tant que Doyen de la faculté de médecine a permis de mettre fin aux réseaux de fraudes que son prédécesseur (professeur) Ihou Majesté Wateba avait instauré depuis des années. Inconnu du public, il a une rigueur au même titre que Prof Dodzi Kokoroko mais très discret.
Pour rappel, professeur Tchin Darré avait été nommé à la tête du Conseil de discipline de l’Université pour juger le doyen de la faculté de droit de l’Université de Lomé, professeur Akrawati Shamsidine Adjita. Sa touche a été déterminante pour une résolution pacifique de ce litige.
Kanka-Malik Natchaba à la place du « fake » Prof Ihou Nazoba Majesté Wateba
Kanka-Malik Natchaba et Prof Ihou Nazoba Majesté Wateba
On dirait que les choses se sont très vite passées pour sa Majesté. Car visiblement Ihou Nazoba Majesté Wateba, l’homme dont le contenu de la première note ministérielle en 2020 était d’attirer l’attention de ses collègues, collaborateurs et médias sur les composantes et l’orthographe de son état civil, était le seul à ne pas être convaincu que tout remaniement du gouvernement l’emporterait. Il est enfin out de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. C’est une bonne chose la sortie de l’homme le plus intellectuel et intelligent du gouvernement Tomegah-Dogbé. Ce monsieur, prédateur sexuel et rançonneur à la faculté de médecine, aura été trop faux dans sa vie depuis les secondaires. Il n’aurait fait que du faux partout où il est passé. Au CHU-SO où le professeur Ihou Nazoba Majesté Wateba a son bureau comme Directeur de Infectiologue, tout le monde se demande s’il y mettra les pieds un jour. Car, son local ressemble plus à une porcherie par manque d’entretien, l’homme n’y a plus mis les pieds depuis qu’il avait dressé le matelas dans son bureau de doyen au campus…
Inclusivement, l’on peut se demander si le successeur Malik pourra redresser la barre dans ce département. Les chantiers sont vastes ; les questions d’organisation des établissements supérieurs d’enseignement et la tenue des examens nationaux pour le parcours Licence et Master étant restés intactes, le caractère biaisé des études menées par son prédécesseur avec des cabinets non-spécialistes à revoir ; les réformes ambigües à l’École Normale Supérieure (ENS) d’Atakpamé et des éventuelles compromissions à l’EAMAU. Le fils de Fambaré Wattara Natchaba est un doute et lui-même ne se donne pas confiance pour durer dans les postes de nomination. Cela risque de ressembler à cette maxime populaire MINA : « vendre le voleur pour acheter le sorcier ».
Mlle Mazamesso Assih hérite du bébé de Victoire Sidémého Tomegah-Dogbé
Mlle Mazamesso Assih
Enfin la rupture le « Ministère du développement à la base, de l’inclusion financière, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes » tombe des mains de Da Victo. Indubitablement pour mettre fin au réseau Myriam Dossou de Souza-D’Almeida et sa marraine la PM. Sinon, à un moment de la longue attente du nouveau gouvernement, une source avait indiqué « …il parait que madame la PM fait des pieds et des mains pour la faire revenir au gouvernement ». Il parait selon la même source qu’elles auraient entrepris la construction d’un réseau de trois centres dénommés « Hôpital Mère et Enfant », dans un partenariat public-privé avec des fonds empruntés en Espagne. Sinon, les velléités de la fille du Colonel Assih et Mme Dogbé sont connues de tous. C’est cette première qui avait licencié les protégés de la PM au FNFI en 2020 aussitôt sa nomination comme patronne de l’inclusion financière.
Professeur Akossiwa Zinsou-Klassou à l’action sociale, la solidarité…
Mesdames Kossiwa Zinsou-Klassou et Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma
Elle n’est autre que l’épouse de l’ancien PM Sélom Klassou, un couple atypique de professeurs en géographie. C’est elle qui bénéficie du Ministère de l’action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme. Comme son nom l’indique, Zinsou-Klassou est béninoise, mais togolaise par voie maritale et le fruit de la géopolitique en remplacement de Edem Tengue du Haho. Mais la question est si, la professeure de géographie, avec ses habitudes claniques dans son département à l’université, pourra faire preuve de solidarité dans ce ministère qui s’occupe particulièrement de la masse vulnérable ?
Mme Yawa Kouigan dans ses cumuls dont le portefeuille de la culture
Dr Pierre Lamadokou passe le témoin à M. Yawa Kouigan
Adjointe au Chargé de la communication de la Présidence de la République, membre du conseil municipal de la ville d’Atakpame (140 km de Lomé), ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, se voit cadeauter le portefeuille de la culture. Curieux pour ces multiples promotions, après les démêles dans cette affaire non glorieuse à l’Ecobank et son retour d’un exil de courte durée. Non seulement elle fait une entrée fracassante au cœur de la gouvernance pour en être la vitrine, mais aussi se présente comme la successeure du feu puissant Major Kouloum dans le Plateaux-est. Sa gestion des fonds alloués dans le cadre des dernières élections ne serait pas élucidée avant la mort du major.
Chose curieuse, depuis 2023 qu’elle est à la tête de ce ministère Madame Yawa Kouigan n’a jamais posé les pieds à l’EDITOGO pour visiter le patriarche Remy Assih le quotidien « Togo Presse » manque tellement de moyens au point de rater des jours de parution dans la semaine et la qualité de la presse laisse à désirer.
Dame Yawa Kouigan et ses mini-jupes sont jusque-là sous observation de la presse togolaise !
Le départ du Dr Pierre Kossi Gbényo Lamadokou : le ministre de la Culture et du Tourisme, non seulement viré mais son ministère disparaît. Son nom était tout dernièrement à la Une des journaux et réseaux sociaux pour exagération dans sa gestion des finances, la culture et le personnel des hôtels. C’est une bonne chose pour l’image du pays car, les rumeurs soulignent une affaire sombre au CAMES. En attendant, Monsieur Pierre Lamadokou peut s’occuper librement de ses charges d’enseignant à l’université. Mais là encore, il faut que l’affaire du CAMES s’arrête à la phase rumeur car, « Faire passer un article comme ayant été publié dans une revue alors que ceci n’a fait l’objet d’aucune publication est du Faux et usage de faux ». C’est encore plus grave que le plagiat et la sanction minimale est de cinq (5) ans. Alors s’il a déjà 55 ans d’âge ou plus, il partira donc prématurément à la retraite à 60 ans avec le grade d’assistant. La pension sera de la CNSS (1/3 du Brut) et non de la CRT.
Après la dissolution du ministère du Tourisme, il faudra vite conduire les réformes de la mutation en agence pour remettre les hôtels de l’Etat sur les rails.
Le retour en force du Prof Komlan Dodzi Kokoroko fait un come-back, signe de la continuité dans les réformes des enseignements primaire, secondaire et technique. Son élection au bureau de l’assemblée nationale avait suscité beaucoup d’émois car, malgré ses relations entre temps tendues avec le corps enseignant, l’ancien président de l’Université de Lomé est accepté comme un des meilleurs ministres de la République.
La mutation du Général Yark Daméhane au niveau des Ressources Halieutiques, Animales et de la Réglementation de la Transhumance. Les observations révèlent qu’après le remaniement de 2023, le Gal Yark est demeuré le vrai ministre de la sécurité. D’ailleurs toutes les composantes de son nouveau portefeuille sont fortement liées à la sécurité. Ce ministère pourra se consacrer véritablement au problème de la transhumance en lien avec le terrorisme. Car selon les manifestations terroristes depuis le début, les faits corroborent avec affaire liée à la confiscation des bœufs qui ont délaissé des centaines de nomades dans la nature. Certes l’Etat togolais a fait l’effort pour dédommager les propriétaires de bétails par le biais du gouvernement Ibrahim Traoré, mais que deviennent ces nomades désœuvrés.
Mme Yawa Tségan qui également descend du haut de l’Assemblée Nationale pour chuter au Ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la réforme foncière. Même pas à un niveau de ministre d’Etat. Est-ce le prix à payer pour avoir mené une fronde (jalousie) ? Selon une citation d’Alain Sauvé : « Une femme, c’est comme une fleur qui se fane dès qu’on l’effleure ». Ainsi le temps passé ne revient plus !
Médecin-Colonel Lidi Kedjaka Bessi-Kama (épouse Gumedzoe) Bien connue du public sportif comme femme acariâtre, elle est restée la gardienne des sports et des loisirs. Elle qui avait déserté les camps militaires pour faire palabre sur les terrains de l’olympisme. Après son ring avec le Président du CNO-TOGO, sieur Déladem AKPAKI, soldé par une photo de famille au dernier JO PARIS 2024, dame Bessi-Kama enfile les gants contre son frère d’arme et aîné Guy Kossi Akpovy (Président de la FTF). Puis, les échanges de flèches avec la légende Sheyi Emmanuel Adébayor sans oublier Agassa Kossi et pour tout parachever, Nibombe Dare et Abalo Dosseh. À qui le tour ? Espérons qu’elle revienne franchement à de meilleurs sentiments.
Maintien du « Vétéran » Gilbert Badjilembayéna Bawara l’enfant prodige du Canton de Siou (Doufelgou), un ancien « haut » fonctionnaire onusien qui intègre le gouvernement pour la première fois en 2005 au rang de Ministre délégué des affaires étrangères et de la coopération. Il a connu un petit moment de disgrâce avant de rebondir au gouvernement en 2012 pour ne plus jamais quitter. Après le ministère de l’administration territoriale, il atterrit au Ministère à la Fonction Publique, du Travail et de la Réforme Administrative. Sur le terrain, sa dernière réforme du code du travail aux chapitres « emploi intérimaire ou de mission et la limitation des primes et indemnités de licenciement » constituent des portes ouvertes pour les employeurs qui violent allègrement les droits des travailleurs dans le pays. Contrairement à ses prédécesseurs Ninsao Gnofam et Katari Foli-Bazi qui ont recruté et maintenu les emplois, l’ère Badjilembayéna Bawara a coïncidé avec l’organisation des concours de la fonction publique ; clientélistes avec corruptions et fraudes, sans les proclamations des résultats et des licenciements massifs tant dans le public que le privé. Le maintien de Gilbert Bawara, le « feu follet », l’homme qui finira par acquérir tout le foncier du quartier qui l’a accueilli, est totalement en contradiction avec le nouveau visage de la PM ; « humilité » et sa nouvelle déclaration de politique générale « renforcer l’harmonie et l’inclusion sociales et consolider la paix, dynamiser la création d’emplois, moderniser le Togo et renforcer ses structures ».
Hormis les quelques signes positifs énumérés, c’est tout le Togo qui nécessite une profonde refonte. Les acteurs ne changent pas et la musique reste la même. Enfin la dernière incongruité est qu’une « nouvelle feuille de route soit rédigée. Elle est déjà en chantier puisqu’il faut construire la nouvelle Feuille de route avant l’achèvement total de l’ancienne », a informé le Ministre secrétaire général du gouvernement, Christian Trimua à l’annonce des membres du gouvernement, le 20 août 2024. De toute évidence, Mme Victoire Tomegah-Dogbe a déjà présenté sa feuille, le vendredi 23 août 2024.
LA REDACTION
« TAMPA EXPRESS » numéro 0064 du 28 août 2024