Le gouvernement togolais a tenu sa deuxième promesse de « rendez-vous avec le gouvernement », le vendredi 11 octobre 2024 à Lomé, au ministère de la Communication, des Médias, et de la Culture. Il s’agit de la rencontre de partage d’informations avec les médias, afin qu’ils puissent les relayer auprès du public. À l’ordre du jour étaient les échanges portant sur les avancées réalisées dans le domaine de la santé en matière d’équipement des centres de santé et de mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle (AMU).
Le rendez-vous a connu la présence du ministre de la Communication, des Médias et de la Culture, porte-parole du gouvernement, Mme Yawa KOUIGAN ; du ministre de l’Accès aux Soins et de la Couverture Sanitaire, M. Jean-Marie TESSI ; du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Prof Tchin DARRE ainsi que les acteurs des médias publics et privés.
La ministre de la Communication dans son allocution, a remercié la présence des professionnels des médias avant d’ajouter que la rencontre participe à la démocratisation de l’information qui selon elle, consiste à donner à ceux dont le métier est d’informer, la matière première pour qu’ils puissent jouer valablement leur mission. Elle a insisté sur la qualité du travail pour que chaque compatriote, auditeur, téléspectateur puisse construire sa propre analyse et adopter son propre comportement.
Les progrès dans le domaine de la santé
Présentant les actions faites dans le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le ministre Tchin DARRE, a indiqué que le gouvernement togolais a entrepris des actions au sein du secteur de la Santé pour améliorer la qualité des soins. Il s’agit de la réhabilitation de certaines infrastructures, de la construction d’autres, de l’augmentation de la capacité d’accueil de certaines structures ainsi que des efforts mis en place pour améliorer et renforcer le plateau technique.
Les infrastructures
Parlant des actions entreprises dans le cadre des rénovation et constructions des infrastructures, le Ministre DARRE a parlé du projet ELLIPSE qui consiste à augmenter la capacité d’accueil de deux centres dont les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) de Lomé (campus) et de Kara. Ce projet permet au CHU Campus de Lomé d’avoir une capacité d’hospitalisation de 500 lits et la rénovation de la structure existante avec la construction d’un bloc administratif ainsi que la construction d’une unité qui va comporter la morgue. La construction d’un service d’anatomie pathologique, une discipline qui est au cœur de prise en charge du cancer. Les travaux concernent aussi le renforcement du plateau technique.
Au niveau de CHU Kara, le ministre a livré que ces mêmes travaux sont faits pour le CHU Kara mais spécifiquement, ce centre bénéficiera de la construction d’un centre de néphrologie et de dialyse.
Au niveau des centres hospitaliers secondaires des (CHR) et des centres de district (les centres préfectoraux), certains ont bénéficié des travaux de rénovation et de construction. Il s’agit de la rénovation de 70 formations sanitaires reparties sur toute l’étendue du territoire. Une importance a été accordée à la Région des savanes en raison du défi sécuritaire. La construction de 06 hôpitaux mère et enfant qui sont en cours et le programme WEZOU. La construction de l’hôpital Dogta Lafiè qui est déjà opérationnel. Il a également parlé de la pause de la première pierre de la construction d’un Centre National de Santé Digital.
L’équipement en matériel
Il s’agit de doter nos formations sanitaires de 7442 lits d’hospitalisation mécanique, de 500 électrique, de 332 tables d’accouchement mécanique et environ 150 électriques, 15 appareils d’aide de diagnostique en imagerie, numérisé, de 50 microscopes, 50 charrues, 50 appareils permettant d’apprécier le bruit fœtal, environ 75 aspirateurs, 150 glucomètres, plus de 100 réfrigérateurs de 12 automates de dermatologie, de 12 automates de biochimie, de 200 motos de terrain, 07 ambulances médicalisées, un lot d’environ 2000 articles de technologie d’information et de bureautique, etc. Il a rassuré d’une répartition rationnelle est faite en fonction des besoins.
Les ressources humaines
Le ministre a fait savoir que l’effectif du personnel est de 12945 agents. Sur ce chiffre, environ 55% fonctionnent sur le budget de l’Etat et environ 45% sur le budget autonome. Il a parlé des dispositions prises pour déployer les agents qui ont réussi le concours de la santé lancé en 2023 et proclamé tout récemment afin de renforcer l’équipe sur le terrain. Il a fait noter les défis auxquels font face les formations sanitaires en matière des ressources humaine en citant la quantité du personnel et la qualité du service en passant par l’empathie et l’accueil des patients.
Assurance maladie Universelle
Le ministre TESSI est, dans son intervention, revenu sur l’Assurance Maladie Universelle, qui selon lui constitue une forme de mutualisation et de solidarité dans le financement. Il a rappelé que la loi de 2011 s’est matérialisée par l’opérationnalisation de l’assurance maladie à travers la mise en place de l’Institut National d’Assurance Maladie, (INAM) consacré aux agents de l’Etat et retraités du secteur public. En 2021, une loi est prise pour généraliser cette assurance qui était réservée uniquement aux fonctionnaires et agents de l’Etat. Pour s’inspirer des pays, le Togo a fait du benchemarking. Ce qui a accouché les décrets de 2023 dont l’Assurance Maladie Universelle (AMU) gérée par deux structures dont l’INAM qui garde son domaine initial ainsi que les personnes vulnérables et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) qui va couvrir les travailleurs du secteur privé formel et leurs retraités ainsi que des travailleurs qui ne sont pas des salariés. Sur les bases des expériences des années précédente, l’assurance maladie a été élargie en matière des actes et des médicaments au titre des maladies à prendre en charge dans le cadre de l’Assurance Maladie Universelle. Les efforts consiste à améliorer et revaloriser le coût des actes afin de pouvoir réduire le reste à charge par rapport à la valeur du prix basse de remboursement et aussi pour fédérer ceux qui exercent dans le secteur médical du privé. Le ministre a insisté que l’AMU n’est pas seulement pour le médical public, mais elle est faite aussi pour les cliniques, des centres de santé qui ont de la compétence et de l’expertise. Ce qui peut permettre aux citoyens d’être libre d’aller dans une clinique ou dans un centre.
Parlant des caractéristiques du système de l’AMU, il y a le taux de prise en charge par les assureurs du système de 80% ainsi que le choix de tiers payant. Ce choix permet à ce que l’assuré paye aux soins les 20% et au prestataire de se tourner vers l’assureur pour prendre les 80%.
Sur le panier des soins, les affections de longue durée comme l’hypertension, le diabète, sont prises en compte toutefois en exigeant le respect des tarifs appliqués et aussi les questions de médicament.
Le ministre de l’accès universel aux soins a rappelé que notre pays étant inscrit dans le digital permet à ce qu’on puisse avoir les données en temps réel et surveillé le système pour éviter les fraudes. Ainsi, la CNSS et l’INAM sont engagés dans l’utilisation des outils digitaux. Il a rassuré que même si aujourd’hui les cartes de l’INAM restent des cartes traditionnelles, le système va basculer.
Parlant des chiffres des assurés, le ministre Jean-Marie a dit que l’INAM a environ 420000 assurés et la CNSS a à peu près 380 000 assurés. Sur les prestations au titre au titre de 30 juin 2024, le chiffre s’élève à trois milliards trois cent quarante millions de prestation. Il a annoncé que dans les projections, il y a des vulnérables que doivent être enrôlé, le secteur non salarié qui doit être aussi enrôlé avant de faire savoir que les textes à appliquer en termes de vulnérabilité sont faits.
Les échanges
Les présentations des ministres ont accouché des questions-réponses entre les acteurs des médias et les membres du gouvernement. Principalement, il s’agit de l’approche contractuel mis en place dans le secteur de la santé, la question des scanners dans des hôpitaux, le ratio en offre de patient par médecin, la non prise en charge de certains médicaments, la suppression de la gratuité des premiers soins, etc. A toutes ces questions, les membres du gouvernement ont apporté des éclaircissements et ont rassuré que les ajustements sont faits et d’autres sont en cours pour assurer des soins de qualité à la population.
Jacques
« TAMPA EXPRESS » numéro 0068 du 30 octobre 2024
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