Bassin orageux de « Agoè-Télessou Léo2000 », après la pluie du petit matin du 02 avril 2024
Les ministres Zouréhatou Kassah-Traoré des Infrastructures et des Transports et Sani Yaya de l’Économie et des Finances à la barre ! Qui au juste est à l’origine ?
La ville de Lomé compte à ce jour, un peu plus de 20 bassins orageux qui ont été construits par l’Etat togolais pour répondre au phénomène d’inondations que connaissent plusieurs quartiers de la capitale. Comme un ballon d’essai, le précédent acte 0054 de « TAMPA EXPRESS » du mercredi 27 mars 2024 » dont le titre Retard dans les travaux d’entretien et de dragage du bassin orageux de « Agoè-Télessou Léo2000 » : les riverains déjà plongés dans les psychodrames des années précédentes a fait d’écho au sein des populations. Ainsi la rédaction du « journal qui débouche les tympans » a reçu beaucoup de sollicitations venant des hommes et des femmes qui vivent aux bords des bassins de rétention de la ville de Lomé et ses environs. Il faut en avoir été victime pour savoir la psychose à laquelle ces riverains doivent faire face à chaque pluie.
Leur grand souci chaque année se trouve être dans les bassins qui sont installés en pleine agglomération et ne sont pratiquement pas entretenus pour leur permettre de jouer leurs rôles, qui est d’accumuler des eaux pluviales dans l’objectif de protection des populations et de l’environnement. Et la conséquence fâcheuse est très immédiate, après deux petites pluies sur certains quartiers, les bassins de rétention qui se trouvent dans ces zones sont déjà pleins. On parle de ceux de « Agoè-Télessou, Hôtel Léo2000 » à Adidoadin en passant par Adidogomé Douane, les retenues de Amandahomé…Hédzranahoé.
Les craintes des populations sont légitimes car, au-delà des énormes dégâts matériels, on dénombre également des pertes en vies humaines et les déplacés. On déplore également l’impraticabilité des rues d’accès, l’impossibilité d’accès aux maisons, la prolifération des bestioles de tous genres, l’arrêt des activités économiques des environs, la pollution générale de l’environnement avec son cortège de maladie.
Nonobstant les défaillances techniques énormes constatées dans l’implantation de ces bassins dont certains n’ont tenu que de 01 à 05 ans, mais pire c’est le manque d’entretien notoire et aussi le curage d’année en année de ces ouvrages. Ou quand ces travaux sont faits, c’est de l’approximatif comme cela se fait voir au niveau de Léo 2000.
Bassin orageux des « 2 LIONS », système de pompage inactif
Pour mieux comprendre le phénomène, la rédaction comme dans ses habitudes, a adressé la lettre de demande d’information N/Réf. : 002/2024 qui a été déchargée le 09 février 2024 au secrétariat du Ministre des Travaux Publics du gouvernement Togolais. Malheureusement cette lettre est restée sans réponse.
Mais selon des discussions informelles avec certains cadres de ce ministère, le gouvernement fait des efforts pour lutter contre les inondations, mais on réalise que le mal persiste. En ce qui concerne le retard et le manque d’entretien et de curage des ouvrages, les cadres nous indiquent que le ministère en charge des infrastructures fait bien sa part en formulant des contrats avec les prestataires, mais c’est au ministère de l’économie et des finances que les choses trainent beaucoup. Le ministre Sani Yaya et ses collaborateurs rechigneraient à accélérer le financement des travaux. Ces lourds retards dans le financement seraient également l’une des causes de la mauvaise exécution des travaux d’entretien car, l’argent n’est débloqué que quand les orages ont débuté alors que cela devrait être efficace pendant les longues saisons sèches.
Bassin orageux des « 2 LIONS », après la pluie du petit matin du 02 avril 2024
Ce qui est marrant est que plusieurs autorités togolaises sont issues de la masse, ils ne sont pas nés avec la cuillère dorée dans la bouche comme leur mentor et certains ont également vécu, pis même ces drames d’inondation et parfois d’extrême pauvreté. Mais une fois qu’ils sortent de la galère et mis au biberon de la république, ils changent de façon extravagante, soit de quartier ou simplement mobilisent les moyens de l’Etat pour arranger leur environnement. Le cas partant de l’actuel ministre de l’Économie et des Finances de Faure Gnassingbé qui réside par exemple dans les quartiers Hedzranahoe non loin de l’EPP 13 Janvier et Avénou sur la Rue Melonkou.
Allez-y voir, depuis deux ans, l’argent du contribuable a permis de doter ce bassin d’un système de pompage automatisé, ce qui a permis de rompre avec le drame. Pourquoi ne pas dupliquer l’ouvrage dans les autres quartiers pour soulager ceux pour qui l’on dit gouverner ?
Sinon, tous les maux sont déjà diagnostiqués. Il s’agit de la « légèreté dans la construction de ces bassins, l’absence des égouts et les exutoires ou de collecteurs pour pompage et drainage des eaux stockées vers la lagune, Zio et la mer ».
Pour une vision, les autorités doivent regarder plus loin en ayant en tête que le changement climatique et ses revers sont irréversibles pour finir avec les bassins orageux. La vision doit obligatoirement prendre en compte en premier lieu l’aménagement du “Bassin de Zio” et l’élargissement de la lagune, puis la construction des égouts et collecteurs pour l’acheminement massif des eaux.
B.Douligna
« TAMPA EXPRESS » numéro 0055 du 11 avril 2024