« Néo panafricanistes » dixit, il faudrait trouver une voie africaine pour développer le Continent en réinventant tout ou presque, de la philosophie à la morale, de l’économie politique à la monnaie, des sciences humaines aux sciences exactes car, leurs préceptes seraient mal tropicalisés ou antinomiques aux valeurs africaines, négro-africaines de surcroit. Il faudrait promouvoir les langues et les médécines nationales en lieu et place de langues et médécines venues d’ailleurs qui continueraient d’empêcher l’Afrique, dont les fils et filles sont pourtant aux affaires depuis soixante ans, de se doter de ressources tangibles et intangibles dans ces divers domaines.
Le modèle démocratique africain, notoirement avarié et sens dessus dessous, résulterait, selon les néo panafricanistes, d’un odieux plagiat d’une démocratie à l’occidentale faiblement adaptable à l’Afrique ; il devrait être réinventé lui-aussi (sic).
Les néo panafricanistes adoubent à la carte l’impunité de dirigeants fossoyeurs d’unité nationale doublés souvent d’assassins, d’incompétents, dépourvus de vertu du verbe et jamais en mesure de prendre part à la vraie bataille dans laquelle la parole combat la parole pour différencier l’humain de l’animal. En Afrique, le mensonge calomnieux d’État et les exactions de tous ordres s’invitent rapidement dans le débat quand les tenants du pouvoir, limités par leur médiocrité, se découvrent à court d’argumentaires, inaptes à convaincre leur vis-à-vis par la noblesse de leur vision et la luminance de leur parcours.
Néo panafricanistes, néo démagogues, néo vendeurs de chimères …, c’est la bonne gouvernance dans tous les domaines qu’il faut sacraliser pour un vivre ensemble apaisé : macroéconomique, monétaire, sociale, diplomatique, militaire etc. L’Afrique doit simplement renouer avec le bon sens dans la conception et la gestion zéro corruption des politiques publiques au service de l’intérêt général. La Chine a mené et gagné ce combat de bon sens en le faisant porter par un système de parti unique pur et dur qui régente tout, vie privée comme publique, administration civile comme militaire. L’Inde l’a initié et gagné en le faisant reposer sur un modèle universel de démocratie. Et bien d’autres pays, asiatiques pour la plupart, sont créditeurs de bon sens, de réussite et de progrès social sans attendre de savoir lequel de l’œuf parti unique ou de la poule démocrate était là avant. Parti unique ou pas, démocratie dévoyée ou pas, l’Afrique qui échoue s’avère être celle de dirigeants médiocres, faiblement empathiques à la méritocratie, à l’éducation, à l’intégrité, aux droits humains et au pragmatisme.
Après le règne de Courtisans effrontés de tenants du pouvoir d’État, qui ont mis l’Afrique subsaharienne à genou, voici venu le temps de Communicants démagogues de réseaux sociaux mercantiles néo panafricanistes qui, sauf réveil de la majorité silencieuse, ne manqueront pas de l’achever ; le grand capital et le milieu de la grande corruption doivent se frotter les mains.
Vilévo DEVO
« TAMPA EXPRESS » numéro 0053 du 13 mars 2024 »
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