Ségbé, c’est Aflao côté Togo en devenir et probablement en pire comme agglomération frontalière surpeuplée, vu l’avancée en furie et en désordre de ce qu’on peut encore appeler la Ville de Lomé.
Lomé de mon enfance, anciennement la Belle, est devenue une cité aux allures de camps de réfugiés, venus d’à côté et de loin, installés comme qui veut squatter le premier les lieux, cité à peine clairsemée de résidences aux bonnes normes, cité aux trottoirs-étales de commerce, aux conducteurs de deux-roues invasifs, insolents et en manque de civilité.
Lomé, dont Ségbé est une énième protubérance citadine plus spontanée qu’organisée, fait ville bruyante, poussiéreuse et totalement dépourvue de confort résidentiel dans l’écrasante majorité de ses quartiers.
Lomé et la politique urbaine qui la résume préoccupent ; Lomé et sa périphérie indisposent. Lomé désole, cité sans boussole où user indûment du klaxon y compris de routier est roi. Lomé et ses banlieues, parfois dortoirs ethniques carrément installés dans des bas-fonds, notoirement insalubres par endroits et suivant les saisons, sont en panne de vision, de bonne gouvernance et orphelines de Commandant de bord depuis belle lurette.
Quelles vitrines, Lomé et banlieues, et quel pays !
Vilévo DÉVO
« TAMPA EXPRESS » parution 0050 du 24 janvier 2024