Le Togo irait mieux quand les militants comprendront majoritairement que le vrai militantisme s’appelle le « travail bien fait » et non les avantages qu’on tire de la gouvernance.
En effet, la modernisation rime avec efficacité et pourquoi pas l’efficience qui est source de production de valeur. Le Togo moderne sous la gouvernance autrement de la Cheffe du Gouvernement Victoire Tomegah-Dogbé avait annoncé tambour battant, l’inauguration des postes de péages modernes à travers le pays. Un pays de 56 mille km2 en compte 19 en 2024 pendant que les voisins à l’instar du Bénin qui fait de deux fois le Togo avec un réseau routier mieux construit en compte seulement 12, Burkina Faso 37 péages pour une superficie 274 000 km², Ghana qui est l’un des champions de l’Afrique en matière de réseau routier avec 238 540 km n’a que 38 postes de péage, et dont les tarifs sont plus modérés.
A la base de cette modernisation à la togolaise, les guichets automatisés ou à carte magnétique pour les abonnés et des privilégiés qui, pour plusieurs malgré les fortunes accumulées, ne peuvent vivre sans continuer par siphonner les miettes destinées au plus indigents.
On observe depuis des années des embouteillages monstres aux différents postes de péage qui sont situés à l’entrée ou à la sortie des grandes agglomérations. Hormis ceux de Davié et d’Aképédo (Zanguéra) qui récemment ont connu une multiplication des guichets, ceux de, Noépé et même Aného sont souvent débordés occasionnant de longues files d’attente. Pendant qu’un seul (ou deux guichets) seulement en aller-retour sert les automobilistes, on observe le vide devant les VIP. Puisque ces privilégiés qui sont détenteurs des cartes magnétiques ou abonnement sont minoritaires. Ce qui corrobore les aveux du président Faure Gnassingbé sur la minorité qui a accaparé les bien du pays.
C’est une bonne chose de vouloir même substituer l’intelligence artificielle, mais il faut aller selon ses capacités pour ne pas investir dans le vide. Dans un pays où la majorité tire le diable par la queue, combien sont-ils ces togolais capables de faire un budget mensuel de leur foyer et dégager les ressources pour le financer et régulièrement ? C’était la question qu’il fallait se poser avant d’investir dans ce machin qu’on admire tant dans les pays développés. Aussi faut-il d’abord savoir si la technologie importée au Togo répond aux normes et se poser la question de savoir si la connexion Internet, la fourniture de l’électricité…sont rationalisées pour un bon fonctionnement des guichets automatiques. Car même les banques dans les villes en souffrent au point où les clients sont désabusés.
Cependant, l’investissement (mort) est déjà fait, mais cela ne doit nullement empêcher les populations de circuler librement. Nous avons encore vécu le phénomène ce matin du samedi 5 avril vers 7 heures GMT, quittant le Grand Contournement (Lomé), allant à Noépé. Une file d’attente sur environ 2 km qui n’était desservie que par un seul guichet à cash. Le guichet de la minorité en chômage et peut rester toute la journée sans être sollicité. Puisque ceux-là qui possèdent les abonnements hésitent d’aller se pointer devant un guichet qui ne fonctionne pas et c’est la honte. Mais dans le sens inverse, le guichet à cash servait, mais totalement fluide et celui des abonnés également sans client.
Que devrait faire un Chef de poste de péage dynamique en ces moments ? Nous l’avons déjà observé à plusieurs reprises au péage de Sotouboua au moment des grandes affluences. Le responsable ordonne simplement que le sens inverse également serve les automobiles dans le sens inverse pour désengorger celui qui est over.
Les dirigeants de la Société autonome de financement de l’entretien routier (SAFER) ne peuvent se contenter seulement de collecter et dépenser l’argent des péages. Le directeur général Sylvain Atoute A. Outchantcha et sa troupe doivent faire preuve d’un peu d’imagination, sortir des bureaux pour les visites de terrain afin d’apporter les réponses idoines. Tous les observateurs savent déjà que les postes de péages au Togo sont presque tous mal positionnés par rapport aux villes. La SAFER doit pouvoir généraliser la pratique observée au poste de péage de Sotouboua et pourquoi pas analyser la possibilité d’ouvrir les guichets dormants et surtout les automatisés pour ne pas continuer par pénaliser inutilement les usagers. Il y va de la gestion du temps et de l’économie d’énergie.
B. Douligna
« TAMPA EXPRESS » numéro 0074 du 9 avril 2025
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