Loi des pickpockets au CHU-SO, les usagers pointent du doigt l’inefficacité des agents en charge de la sécurité
Et si le Lieutenant-Colonel Agbobli s’inspirait du modèle Dodzi Kokoroko à l’Université de Lomé?
Les langues ont commencé par se libérer sur le phénomène d’insécurité que vivent les usagers et praticiens des Centres hospitaliers universitaires Sylvanus Olympio (CHU-SO) et CAMPUS depuis la parution de votre bimensuel TAMPA EXPRESS numéro 0008 du vendredi 26 novembre dernier. Il faut tout de même reconnaître que le peuple togolais est tellement pacifique au point de croire qu’il est totalement résigné. C’est plutôt le lion qui dort. Ils étaient des dizaines à nous interpeler pour apporter de l’eau à notre moulin.
En effet, la présence des bandes de voyous au sein du CHU-SO est connue de tous. En plus ces gangs auraient même migré comme les incessantes mutations de variant Covid-19 vers le CHU-CAMPUS dont le Directeur est le Dr Assima Kalao,.
Au CHU-SO, ils sont surnommées EGBOWO (en MINA c’est-à-dire les chèvres). Quand vous êtes à l’hôpital de Tokoin et vous entendez « EGBOWO VARO » c’est simplement le cri d’alerte à la vigilance pour dire « Les chèvres sont dans les murs ou en d’autres termes vigilance, les brigands sont là. Les modes opératoires sont tels que révélé dans notre dernière parution: port de blouses de soignants et comme pour abri dans le plus grand centre hospitalier de référence au Togo, le bâtiment étage inachevé situé au côté Est.
Selon, une victime au nom Mme MAWULOLO « J’étais assises sur la banquette servant de queue pour accéder à la salle de consultation. Un monsieur à la démarche d’un malade est venu s’assoir à côté de moi. Tellement qu’il traînait les pas, j’ai eu pitié en oubliant que jetais moi-même malade. Quelques trois minutes après il disparaît. C’est alors que j’ai constaté que mon téléphone portable que j’avais posé sur le banc juste à côté a disparu…. ». C’est dire que ces bandits se font également passer pour des malades. Pour mademoiselle Yati qui était au chevet d’un patient, c’était dans la nuit du 7 novembre dernier qu’ils ont dérobé mon sac contenant de l’argent, portables et des objets personnels. Le temps de se rendre compte, le voleur s’était introduit dans les ténèbres du bâtiment. Les agents de sécurité de CHU-SO qui étaient à la sentinelle au niveau de la porte d’entrée ont été alertés mais impossible d’intervenir. D’abord, ils sont limites dans leur déplacement et aussi ils ne sont pas du tout équipés pour affronter des brigands. Malheureusement c’est la triste réalité pour une sécurité très limité de par l’effectif et les moyens de défense. Elle est visible aux principales entrées des CHU pour veiller aux entrées et surtout les sorties pour éviter les cas de vol de bébé et la fugue des malades hospitalisés. On peut encore les apercevoir très statiques au niveau de la morgue, la maternité, des directions et quelques services comme la traumatologie. Semble-il que les entrées et sorties du CHU-SO sont dotées de caméras de surveillance mais celle-ci ne sont destinées qu’à surveiller les fait et gestes des agents de l’entreprise « Citty Security ». C’est la dénomination de l’entité en charge de la sécurité au CHU-SO.

Le phénomène de sécurisation est tout à fait le contraire sur le campus universitaire de Lomé où le Corps de police de l’université de Lomé (COPUL est très visible partout. Il s’agit d’une véritable équipe mobile que le Président Komlan Dodzi Kokoroko a mise en place pour assurer la sécurité des lieux. Ils sont tous en treillis noirs et Rangers comme de vrais soldats. Pendant que certains sont positionnés devant écoles, facultés, directions et résidences universitaires, d’autres font la ronde sur motos et en voiture. C’est une vraie police universitaire à l’image des polices municipales qu’on rencontre au Ghana, Burkina Faso et ailleurs sur les continents.
Nonobstant le bâtiment inachevé que le Directeur du CHU-SO que le Colonel Agbobli doit faire démolir le plus rapidement possible pour éviter un gros carnage, les deux directeurs de CHU doivent aller à l’école de sécurité des COPUL pour donner la paix aux patients dans les officines. Ces patients qui ne demandent que la guérison. Ce n’est pas la ressource humaine qui manque dans le pays pour recruter. Le Togo est en sous-emploi chronique et le recrutement massif des hommes et femmes pour le maintien de la sécurité dans nos hôpitaux ne peut être que salvateur. Ils peuvent faire appel à une bonne partie des 614 nouvelles recrues qui ont déjà suivi 04 bonnes mois de formation militaire et qui sont déversés dans la nature.
Il ne s’agit pas d’imprimer intégralement le modèle en copier-coller mais d’étudier les contours pour construire celui qui sera mieux adapté au contexte hospitalier.
Aller au boulot Messieurs les directeurs !!!
FNK