Coup d’Etat au Niger
Les dérives de la CEDEAO des « dirigeras » sous influence du macroni
Tout comme dans le cas malien, burkinabé et guinéen, la CEDEAO des « chefs de tas » se noie dans un verre d’eau. Le passe d’arme entre le Gal. Abdourahamane Tchani alias Omar Thiani et son Président Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, a été la goûte d’eau qui a débordé le Niger et son principal allié la France d’Emmanuel Macron. Sous la pression des dirigeants français, les présidents de la sous-région ouest-africaine sont allés dans tous les sens au point de lancer des centaines de cailloux au ciel et depuis, chacun cherche à protéger sa tête. Après plus de deux semaines de bamboula, les nerfs du chef de guerre Bola Tinubu, commandant en chef du Nigéria et ses amis semblent se temporisés. Cependant, la question de la fermeture des frontières et l’opération militaire « sauver Bazoum » continuent de diviser en faisant de nouvelles victimes et par milliers.
CEDEAO, quel sort pour le Tchad si en plus du Soudan le Niger prend feu
Pendant que le Tchad du jeune Gal. Mahamat Idriss Déby appelle à l’aide internationale face à l’afflux de réfugiés soudanais, le Syndicat des Chefs d’Etat de la CEDEAO s’apprête à doubler la mise dans une nouvelle guerre pour soi-disant sauver le fidèle syndiqué Mohamed Bazoum du Niger. Le conflit entre généraux au Soudan voisin a provoqué l’arrivée au Tchad d’au moins 116 000 exilés supplémentaires, selon le HCR, l’organe de l’ONU, qui a célèbré le 20 juin dernier, la Journée mondiale des réfugiés. Mais le pays, qui accueillait déjà près de 600 000 personnes exilées, manque cruellement de moyens. Sans oublier que depuis longtemps, le Tchad était un volcan en perpétuel mouvement. Dans ce pays de règne dynastique avec la bénédiction d’Emmanuel Macron et ses prédécesseurs, le taux de criminalité est élevé. Le risque d’être victime d’actes criminels violents est élevé même dans la capitale N’Djamena. Malgré l’étouffement de l’opposition interne, au Fils Déby et bien que la situation soit actuellement calme, le risque de troubles politiques, sociaux ou économiques reste très élevé.
La situation pourrait se détériorer très rapidement et sans avertissement.
Avec les affrontements qui ont éclaté le 15 avril 2023 à Khartoum et dans d’autres États du Soudan entre l’armée (menée par le général Abdel Fattah Al-Burhan) et les Forces de soutien rapide (paramilitaires dirigées par son rival, Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemeti”), plusieurs centaines de milliers de Soudanais ont trouvé refuge dans des pays voisins. La plupart des personnes qui franchissent la frontière du Tchad sont des femmes et des enfants qui arrivent dans un état de dénuement total, beaucoup parmi eux arrivent avec des blessures très graves.
Et c’est en ce moment que la CEDEAO avec son Président en exercice Asiwaju Bola Ahmed Adekunle Tinubu du Nigéria annonce son « grand retour mouvementé » sur la scène diplomatique internationale avec les risques d’une éventuelle intervention militaire dans un contexte sahélien déjà très délétère miné par la rude guerre d’influence et le jeu inédit des alliances pour « restaurer l’ordre constitutionnel ». Au même moment, a force en alerte qui sera appuyée par les boucheries française et américaine est en état d’alerte.
Pendant ce temps, le poids des premières sanctions, jugées illégales, illégitimes et inhumaines par des acteurs de premier rang dont : Isssoufou Boubacar Kado Magag, contre le peuple du Niger les commerçants ne peuvent plus importer des marchandises. Ceci, parce que, le Nigéria a suspendu la fourniture, soit 70 % de l’électricité consommé au Niger et que les membres de la CEDEAO et l’UEMOA ont fermé leurs frontières avec ce pays frère. Sur les grands axes routiers, des queues interminables de camions se forment. Il y a aussi la paralysie du système financier par le gel des avoirs à la banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest.
Déjà le pays en proie avec le djihadisme connaît un microcosme des défis. Le Niger, étant un pays enclavé d’Afrique de l’Ouest selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), quelques 264 000 nigériens sont déplacés à l’intérieur du pays en raison d’une série de facteurs notamment : la détérioration de la sécurité et les effets de conditions climatiques changeantes ainsi que le surpâturage et la déforestation. Le HCR indique qu’il y a également plus de 250 000 réfugiés des pays voisins au Niger. Rien qu’en mars 2022, les partenaires de l’ONU ont signalé plus de 17 600 personnes déplacées vers le Niger, principalement des Nigériens rentrant chez eux, mais aussi des réfugiés maliens.
La crainte est que le Tchad qui est déjà éprouvé par plus de 160 mille réfugiés venus du Soudan venait à prendre corp avec le déclanchement de l’attaque de la CEDEAO et Compagnie. Les cris de détresse fusaient depuis plusieurs mois « Nous sommes présents dans trois camps de réfugiés ici, où environ 2 000 réfugiés arrivent chaque jour », explique Susanna Borges, coordinatrice d’urgence MSF au Tchad. « Les camps existants dans cette zone sont déjà pleins à craquer, tout comme les abris temporaires de transit. Les gens sont donc transférés vers d’autres endroits, loin de la ville, où de nouveaux camps sont encore en cours de construction », poursuit Susanna Borges. « Mais ces camps ne sont pas encore prêts à accueillir toutes les personnes qui y ont été relogées. Elles sont donc exposées au soleil et à la pluie et ne disposent pas de suffisamment de nourriture, d’eau ou de matériel de cuisine. Les besoins sont immenses et les ressources très limitées ».
Le Tchad a pour pays limitrophe au Nord par la Libye en guerre et au Sud, la guerre contre les groupes armés en Centrafrique au Nord et les djihadistes du Nigéria juste au Sud du Niger. C’est peut-être ce qui a motivé la présence du Général-président Ahmat Idriss Deby Itno au sommet extraordinaire de la CEDEAO alors que ce dernier est non-membre de l’organisation. C’était peut-être la première grave erreur tactique de la CEDEAO des « présidents supposés élus démocratiquement » de faire confiance à un putschiste en le nommant médiateur. Le Président Ahmat Idriss Deby en allant à cette mission n’aura que deux choses en tête, il faut à tout prix empêcher la CEDEAO de mettre à feu le Niger pour ne pas être envahi à l’Est par les réfugiés du Niger et en plus il retrouve ses semblables putschistes. Il faut rappeler que non seulement le pays de ce dernier abrite un ami encombrant de la France (François Bozizé de la Centrafrique) et ses rebelles centrafricains. Aux dernières nouvelles, l’un des principaux chef rebelle, l’ancien président centrafricain a rejoint la Guinée-Bissau au mois de mars dernier.
Les implications économiques de la sanction aveugles de la CEDEAO
Pour le club du syndicat de la CEDEAO, les sanctions sont justes parce qu’ils sont contre les coups d’État militaires. Alors on peut tuer une bonne partie de la population du Niger pour rétablir un ami au nom d’un certain ordre constitutionnel. Et pour les adeptes, les tueurs n’auraient pas tort, parce qu’on est contre les coups d’État on trouve bon, légal et légitime tout ce que la CEDEAO est en train de faire.
Les répercussions de ces sanctions se font sentir même au-delà des frontières du Niger dont le marché togolais, loin de là où la CEDEAO et l’UEMOA disent punir les militaires putschistes. Une méchanceté très révoltante. Les gens regardent et partagent des audiovisuels des milliers de voitures et surtout des camions de transport de marchandises à perte de vue le long des frontières avec le Niger. Les images des denrées alimentaires qui pourrissent et ça ne dit rien aux bureaucrates au sein de CEDEAO/UEMOA. C’est tout le contraire chez cet africain très imprégné des réalités du continent « J’ai été recruté comme un simple enquêteur dans le cadre d’une enquête sur les filières tomate et oignon quand je venais de terminer mes études. Ce sont les commerçants togolais qui achètent avec leurs sous depuis le sahel. Et on pense punir les putschistes. Il faudra que les organisations de la société civile portent plainte contre cette CEDEAO des dirigeurs » nous confiait D. William. Il s’agit des pertes sèches car, dans ce type de négoce, souvent les gens ne prennent pas souvent d’assurance. C’est tout à fait incroyable pour les colons de l’UE et des Amériques que tous ces flux de marchandises inter Etat en Afrique ne sont pas assurés. Puisque c’est automatique chez eux.
Dans la réalité, les sanctions n’ont jamais eu d’effet sur les dirigeants et leur famille. Car pendant ce temps les enfants des généraux putschistes sont en Europe, aux USA ou au Canada. C’est même la raison pour laquelle l’UA a cru bon de décréter des sanctions ciblées. Mais c’est plutôt le pauvre peuple qui prend le coup. Comment ces « chef de tas de la CEDEAO » continuent de s’embourber de la sorte car même la Russie de Vladimir Poutine n’avait ni fermé les frontières, ni rompu la fourniture de l’énergie à l’Occident malgré le conflit ouvert entre les deux blocs ennemis. Sur le continent même un roi ashanti a dit non à la réunion des chefs d’état-major des armées à Accra sensés préparer le massacre au Niger.
Au finish c’est le secteur bancaire et les institutions de Microfinance qui vont commencer par souffrir énormément du fait que le commerçant.e qui a bénéficié d’un crédit n’a pas pu réceptionner ses marchandises pour vendre. La communauté économique dont il (elle) est membre a décidé de fermer les frontières sans préavis. Il en est de même pour les autres marchandises bloquées en route, dans les entrepôts et dans les ports avec les surcoûts qui parfois dépassent la valeur des marchandises. Selon un industriel togolais « (…) les sanctions ont tout gâté avec mon partenaire nigérien car non seulement les frontières sont totalement fermées mais aussi et surtout mon client ne trouve plus des moyens financiers pour passer les commandes »
En effet, les crédits vont commencer par tomber en retard, la collecte des dépôts va se raréfier ce qui va entraîner le coût élevé des ressources pour mettre en place de nouveaux crédits or pas de nouveaux crédits, les anciens crédits vont tomber également en retard… Pire encore, elles ne peuvent pas se refinancer à la BCEAO d’abord elles ne sont pas éligibles comme au Togo et si exceptionnellement la BCEAO souhaite le faire à travers un mécanisme de concert avec l’association professionnelle des Microfinance (APIM) ou des Systèmes Financiers Décentralisés (APSFD), elle ne pourra pas le faire compte tenu des sanctions. Les bailleurs et investisseurs étrangers ne pourront pas ressourcer le pays compte tenu des sanctions et surtout qu’ils savent que leurs investissements seront incertains. Au final, le taux de pauvreté va rapidement augmenter, les dégâts vont se sentir notamment dans les autres pays comme le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali. Le Ghana et le Nigéria étant déjà en pleine dévaluation de leur monnaies locale avec une inflation galopante.
Le Togo étant partiellement coupé du Niger en raison du djihadisme, l’un des gros perdant dans cette affaire des sanctions est l’Etat Béninois et son peuple. Il est évident que le petit port de Cotonou soit déjà congestionné et l’on voit circuler des commentaires du genre « Patrice Talon dans l’incertitude d’une dégringolade pernicieuse économique ordonne à ses directeurs du port à une conférence. La direction générale du port de Cotonou s’inquiète de l’aggravation de la situation au port de Cotonou car les caisses sont rouges aucun franc ne rentre d’où une perte sur l’économie et les finances de l’État. Enfin, nous apprenons avec des sources concordantes que la situation semblerait très compliquée aux autorités béninoises ».
Personne n’est contre le respect des textes mais il faut que les sanctions soient proportionnées et non déshumanisantes. Si les hommes doivent élaborer des textes de sanctions pour que les conditions de vie des hommes soient exécrables alors les sanctions seront simplement qualifiées d’inhumaines. Dans le cas d’espèce, la CDDEAO devrait donner un ultimatum assorti de préavis pour éviter que les commerçants qui n’ont rien à voir avec un coup d’Etat soient tellement pénalisés. Pour rappel, on a vu beaucoup d’élections présidentielles non transparentes avec des fraudes lourdes (massives) et des bavures inextricables commises sur les paisibles populations sans défense dans certains pays de l’Afrique dans le cadre des coups d’état constitutionnels, la même CEDEAO n’a pas réagi, elle a appliqué plutôt l’OMERTA.
Que les juristes et économistes se mettent au chevet de ces milliers d’agents économiques pour tenter en justice contre la CEDEAO et l’UEMOA afin de demander réparation
La Rédaction