Davantage d’initiatives sont prises pour transformer le café et le cacao, jadis exportés à l’état brut. Il s’agit entre autre du beur de cacao, la poudre de cacao, le savon à base de coq de cacao, des crèmes à base de Beur de cacao etc. Ce sont autant de produits très demandés et recherchés sur le marché pour leurs vertus thérapeutiques. La présidente de la coopérative ‘Denyigba cacao’, Ayawa Boeno Kpodzro a revelé que pour la campagne écoulée, sa coopérative a transformé 20 sacs de 70 kg de fèves de cacao et projette pour 2022, transformer en moyenne 2 tonnes de cacao. Cette volonté de transformation du café et du cacao est appuyée par le gouvernement qui encourage les initiatives privées à s’intéresser à la transformation de ce produit afin de donner de la plus-value. «Il nous faudra aller plus loin en œuvrant dans le sens de la transformation locale d’une quantité plus importante de manière à créer plus de valeur ajoutée et davantage d’emplois aux jeunes togolais», soutiennent les pouvoirs publics. Toutefois, selon certains transformateurs, leur détermination à transformer est émoussée par le prix d’achat de la fève de cacao et de la graine de café au kilo auprès des producteurs. Début de la campagne de commercialisation La campagne de commercialisation du café cacao a été lancé jeudi à Kpalimé (120 km de Lomé) par le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC). Un moment pour productrices et producteurs du café et du cacao de jouir pleinement du fruit de leur labeur. Les prix indicatifs aux producteurs sur la base des cours mondiaux sur la période du 16 au 31 décembre sont connus. Le café sain Robusta est à 850F/Kg et le cacao de qualité supérieure à 800F/Kg. « Ces prix sont calculés par rapport à l’échéance de janvier 2022 pour le café et mars 2022 pour le cacao », précise le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC). Toutefois, il faut souligner que ce bonheur des producteurs à vendre à prix d’or leurs productions, n’est pas partagé par tous les acteurs, notamment les transformateurs locaux dont les prix d’achat de la fève leur semble trop onéreux. « On attendait que le prix d’achat serait défini mais malheureusement les discours n’ont pas précisé le prix d’achat au kilo de la fève de cacao. On espère que dans un bref délai, cela pourra vraiment se définir afin de nous permettre de finaliser nos objectifs. Par le passé à ces périodes, nous avions le kg de la fève à 750 voire 800 frs, mais actuellement ce même kg est passé à 1200 frs, franchement ça ne nous avantage pas. On attend vraiment que le comité régularise ces prix », plaident-ils. Le café et le cacao constituent, après le coton, les deuxièmes et troisièmes cultures traditionnelles d’exportation du Togo qui procurent des devises importantes dans le secteur agricole, principale source de revenu de plus de quarante mille (40 000) familles. Ces deux produits contribuent à hauteur de 1,4% à la formation du PIB.
La Rédaction