Devrions-nous être plus offusqués que cela par le scandale de la corruption à la FIFA ? Et cette quête criarde de l’intérêt particulier des représentants africains au sein de la FIFA au détriment de l’intérêt de leur pays et Continent, devrait-elle nous abasourdir au point d’en tirer des leçons funestes ?
Il ne faudrait pas, mais il y a de quoi s’interroger car ce qui précède suggère que le plus grave est véritablement ailleurs et endogène aux pays africains au sud du Sahara, mais aussi à Haïti la première République noire au monde en totale déconfiture.
Le plus grave en effet se trouve dans les Chefs d’État cités devant des tribunaux (étrangers bien sûr), voire vertement accusés, de faits de corruption qui sont toujours en fonction de fait ou de jure, doublant ou triplant ou quadruplant les mandats présidentiels, tripatouillant le système judiciaire et les codes électoraux comme pas possible, sans absolument aucun souci du _qu’en dit-on_ ni des _conséquences dramatiques pour le produit intérieur brut (PIB) et le progrès social.
Les monstres sont ceux qui nous gouvernent et n’ont pas conscience d’être des exemples, de mauvais exemples du seul fait des soupçons de corruption attachés à leur train de vie tape-à-l’œil et à leur propension à casser leurs contempteurs ; normal dans ces conditions que les dirigeants noirs ou assimilés soient perçus comme des médiocres un peu partout dans le monde, y compris chez eux juste à côté… au Maghreb, terre africaine d’occupation arabo-musulmane ou en Afrique du Sud, d’occupation boer et britannique, au cœur de l’actualité des innombrables Chefs d’État de moralité doute avec Jacob Zuma et celui qui fut son vice-président Cyril Ramaphosa et non moins successeur.
Le drame est qu’un Chef d’État africain au sud du Sahara, pour ne pas dire noir en incluant Haïti, s’en fout royalement de son statut de corrompu voire d’incompétent pour la charge de Président de la République au vu de l’absence de résultats probants. Ailleurs, la loi fondamentale et la conscience du citoyen font de la corruption une affaire gravissime, indigne, trop sale : convaincu de corrompu, vous êtes envoyé à la potence en Chine, trainé devant les tribunaux et l’opinion publique et condamné au Japon, en Corée (du Sud) et dans le monde occidental etc. En Afrique au sud du Sahara, ce sont les corrompus qui envoient devant les tribunaux et condamnent à mort si ceci peut éteindre définitivement des dossiers compromettants.
Tant que la corruption des Chefs d’État restera un sujet bâclé ou mis en sourdine par la communauté internationale, préoccupée par des thématiques certes majeures comme les changements climatiques ou l’irrespect des droits humains etc., il faudra oublier le développement en Afrique au sud du Sahara et plus préoccupant, dire bienvenue au terrorisme de mépris des djihadistes, comme par hasard financé par le pays d’accueil de la coupe du monde de football 2022, par opposition au terrorisme de libération qui fut celui d’un Che Guevara ou d’un Yasser Arafat.
Un Chef d’État incapable de vertus, devant des jupons ou des espèces sonnantes et trébuchantes, n’a rien à faire dans le fauteuil de premier magistrat ; ils sont malheureusement légion en Afrique au sud du Sahara, sans compter ceux qui s’oxygènent à la vulgaire délation et à la vile flatterie.
Vilévo DEVO