Au Togo depuis un certain temps, entre le digital et la réalité, la garde-à-vue a trouvé un petit tabouret. Après Raoul le Blanc, la liste n’a cessé de s’allonger. Il y a quelques semaines, ce sont l’artiste Papson Moutite et l’humoriste Gogoligo qui ont rejoint la liste déjà longue.
C’est une affaire de compteurs truqués qui a conduit ces sieurs « de la maison » à la Direction de la police judiciaire suite à une plainte de Tonton de la rue pour diffamation.
Tout commence sur les réseaux sociaux par des directs interposés des maisoniers Papson Moutite et Gogoligo. Les deux s’insultent copieusement, chacun y allant de son inspiration. Mais dans la série de directs, un épisode va tout basculer. Il a été évoqué dans un direct une affaire de compteurs truqués qui mettait également en cause Tonton de la rue.

L’ancien capitaine des éperviers porte plainte dans la foulée contre les deux maisoniers pour diffamation. L’histoire quitte donc le digital pour la réalité. Convoqués après la plainte de Tonton de la rue, les sieurs n’échappent pas au tabouret de la garde-à-vue. Elle va durer tout le weekend, du 16 au 18 juillet. Quelques jours après, plaignant et accusés se retrouvent face au procureur de la République. Chefs d’inculpation énoncés aux sieurs de la maison, la prison civile de Lomé leur tendait les bras, car ils devaient être déférés le vendredi 23 juillet. Le numéro 4 venait donc d’inscrire un doublé sans godasse ni maillot.
Tonton de la rue rentré à la maison, va quelques heures plus tard, adresser au procureur de la République, une demande de libération pour les maisoniers. Cette décision selon lui, est due à l’état de santé des « On vient de la maison ». Demande transmise au procureur, Gogoligo et Papson rentrent à la maison dans la soirée du 22 juillet.
L’histoire prend fin sur un élan de « entre vous qui fûtes de la maison, et nous qui vinrent de la rue, lesquels connurent la prison ? ».
Emmanuel Tete.