« Que tous tes actes, les bons comme les mauvais, t’accompagnent », selon une parole apocalyptique devenu célèbre au Togo. Mais l’on n’en est pas encore arrivé à cette étape. C’est ainsi que de part leurs actes et comportements peu orthodoxes, voir outrageux, ils (elles) sont qualifié(es) de tous les noms d’oiseaux, surtout ceux et celles qui se proclament hommes et femmes de confiance du président Faure Gnassingbé. Après leurs actes ignobles, ils (elles) se permettent malencontreusement de faire usage des médias interposés pour des répliques maladroites même quand les faits sont réels. Leur premier favori est la course effrénée d’enrichissement illicite. Or, en matière d’éthique politique ou de bonne gouvernance, « La femme de César, dit-on, ne doit pas être soupçonnée ». Ce qui ne veut pas dire que les personnalités et institutions doivent être intouchables. Même si elles sont accusées de quelques torts que ce soient (comme c’est le cas dans certains ministères actuellement), elles doivent être sereines et aptes à démontrer que les soupçons à leur encontre ne soient pas fondés. Sinon, dans une bonne pratique démocratique, une fois que les accusations persistent contre un gestionnaire d’une parcelle de pouvoir d’Etat, ce dernier devrait être écarté ou destitué, avant même de savoir si les soupçons sont justifiés ou non. Dans le cas du Togo, la mal gouvernance semble être un mot d’ordre. Et l’ex-ministère de la Culture et du Tourisme en est une parfaite illustration. Ce département a été très mal géré par ses premiers responsables. C’est d’ailleurs le seul ministère qui est dynamité lors de la formation du gouvernement de « transition » du 20 août dernier ; le portefeuille de la culture rattaché au ministère de la Communication et des Médias et le tourisme va devenir une agence tel que proposé dans notre parution 0062 du 07 août 2024. Le présent article est le troisième épisode de la descente de notre journal dans les tréfonds de ce ministère. Il s’agit d’un long dossier en six rubriques à savoir : Les dossiers brûlants dudit ministère, sa situation en comparaison à certains ministères, sa gestion par rapport aux jeux de la Francophonie à Kinshasa, à la célébration des 50 ans de la disparition de Bella Bellow et à l’utilisation du fonds d’aide à la culture (FAC).
Les dossiers brûlants à inspecter au ministère de la Culture et du Tourisme
Selon nos investigations, le ministre Dr Pierre Kossi Gbényo Lamadokou a tellement fait de dégâts en quelques années seulement à la tête du ministère en charge de la Culture et du Tourisme, bien qu’il ne soit pas formellement établi que le ministre soutire de l’argent auprès des comptables ou qu’il demande des faveurs dans les hôtels. Et c’est normal, car cette pratique suppose la signature de documents. Cependant, Pierre Lamadokou utilise la méthode de « tueur sans trace ». Elle consiste, pour le maître d’ouvrage, à faire endosser la corruption au maître d’œuvre. C’est-à-dire que c’est l’entrepreneur qui gagne le marché qui rémunère la chaîne de corrompus en argent liquide sur son offre financière. Par contre, les retraits d’argent chez les comptables des hôtels sont le sport favori de M. Kpatcha Adiki, qui cumule le poste de la Direction de la réglementation, de l’inspection et du contrôle des établissements hôteliers et des bars (DRICEHB) et celui de la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) du ministère. Les audits nécessaires pour situer le public et les partenaires au développement sont entre autres :
Le Projet « Préservation du patrimoine culturel par le tourisme en Pays Bassar » financé à hauteur de 592.000€ soit plus de 387 millions de FCFA par l’Union Européenne et l’Ambassade de France. Le lancement officiel dudit projet a eu lieu le 22 avril 2021 à Bassar, pour une durée de deux (02) ans, mais à ce jour la remise du chantier est incertaine. L’ambassade de France au Togo n’est pas satisfaite de la mise en œuvre dudit projet. Le confrère « Liberté » dans sa livraison n° 3697 du 14 septembre 2022 mettait en lumière, le caractère frauduleux dans l’attribution des marchés dans le ministère à travers un article intitulé : Marché public au Ministère de la Culture et du Tourisme : manipulations financières opérées sur l’offre d’un attributaire provisoire.
La réfection de l’Hôtel Rock d’Atakpamé, dont les travaux ont été bâclés et le ministre a voulu anticiper sa mise en cause, en faisant interpeler le tâcheron par la Gendarmerie Nationale de la localité. Or, les sources ont indiqué que c’est plutôt le ministre qui a soutiré tellement de fonds chez l’entrepreneur au point qu’il ne pouvait pas faire un bon travail.
Les travaux de l’Hôtel 30 Août de Kpalimé : là aussi, les travaux ne sont jamais terminés (après trois financement) en commençant par la clôture côté sud-ouest. Cette défaillance de la clôture laissant la piscine de l’emblématique hôtel à ciel ouvert et tout passant peut y faire irruption à tout instant.
La pose des fresques sur les murs de la clôture du Lycée de Tokoin. Ce dossier également mérite des audits. Au départ, c’était un financement personnel du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, mais à l’arrivée on parle de l’utilisation du Fonds national de promotion culturelle (FNPC). Ce qui, non seulement, pose un souci de détournement d’objectif, mais aussi un double emploi (deux décaissements de fonds pour un même projet). Plusieurs sources tant au ministère qu’e sur le chantier évoquent le détournement de plusieurs tonnes de matériaux au profit du chantier privé du ministre et certains de ses collaborateurs.
Un rapprochement du ministère de la Culture et du Tourisme à d’autres ministères
Comparaison n’est pas raison, dit-on souvent. Cependant, nous voudrions quand même faire des rapprochements entre ce ministère piloté par Pierre Kossi Gbényo Lamadokou et ceux de la Communication et des Médias ainsi que des Sports et Loisirs.
Les métamorphoses Ayéwoadan Akoda et Bessi Kama
Pour ceux qui connaissaient les locaux du cabinet du ministère de la Communication avant l’arrivée du Prof Junior Akoda Ayéwoadan, vous constaterez que sous sa gouverne la physionomie de ce ministère a changé très joliment de look pour le bonheur des agents qui y travaillent, bien entendu la rénovation avait commencé timidement avant son arrivée. Mais, il avait apporté sa touche particulière pour en faire un corps sain dans un environnement saint. Malgré son bref passage (03 ans) à la tête de ce ministère. Un parking a été construit, des bâtiments totalement rénovés, avec tous les bureaux aménagés pour mettre les agents dans un environnement de travail amélioré et l’acquisition ou la dotation de véhicules de fonction pour des directeurs de services, etc.
Sauf qu’elle véhicule une image comportementale un peu désagréable vis-à-vis de ses partenaires des sports, une mention spéciale doit être adressée au Dr Lidi Bessi Kama, la ministre des Sports et de Loisirs. Elle a totalement métamorphosé la porcherie artisanale de « Tcharè », située sur la bordure de l’Océan qui servait aux êtres humains. Si vous connaissiez ce ministère, contigu à l’ancien bâtiment de type colonial de la Cour Suprême du Togo, avant l’arrivée de cette Dame, vous ne pourriez que lui jeter des fleurs. Tout le bâtiment a été rénové, la cour pavée, les fleurs plantées bien taillées et bien entretenues, des meubles ainsi que le matériel informatique et bureautique de travail vieillis sont tous renouvelés. Aujourd’hui, tous les agents qui travaillent autour de la ministre Médecin-Colonel Lidi Bessi Kama sont fiers de leur environnement de travail et aiment y travailler même au-delà de l’heure réglementaire sans souci. Pour faciliter le travail à ses collaborateurs, Dr Lidi Bessi Kama est parvenue à doter chacun des directeurs centraux d’un véhicule de fonction, depuis deux ans déjà. C’est-à-dire dans sa première année de prise de fonction. Elle s’apprêterait à équiper toutes les directions régionales des Sports en matériels informatique pour faciliter le travail et aussi doter de véhicules de fonction à chaque directeur régional. Cette dame travaille effectivement pour mettre les agents publics dans les meilleures conditions de travail, afin que le rendement et la productivité soient au rendez-vous dans l’atteinte des objectifs assignés à son ministère.
Qu’en est-il du ministère du Dr Pierre Kossi Gbényo Lamadokou ?
Dans tous les pays au monde, le ministère de la Culture et du Tourisme représente une grande vitrine. Ainsi donc, ce ministère doit créer un cadre et les conditions appropriées pour promouvoir un véritable développement culturel et artistique, sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel matériel et immatériel et aussi favoriser la créativité sous toutes ses formes, encourager et soutenir les créations culturelles. Par contre au Togo, le ministère en charge de la Culture et du Tourisme a navigué à contre-courant. La mal gouvernance s’est érigée en maître mot, de sorte que les missions confiées à ce département ont du plomb dans les ailes. Bien que ce ministère ait connu un début de rénovation, juste avant l’arrivée de ce ministre, les travaux ont été stoppés, depuis sa nomination. Même, dans son cabinet, des agents peinent à trouver de bons meubles pour s’assoir. Il faut visiter le secrétariat-réception des courriers pour constater les dégâts. Et les autres bureaux n’en souffrent pas moins. Le matériel informatique est obsolète et lâche souvent les secrétaires en plein travail. On n’en parle même pas au niveau des directions centrales, dont beaucoup, à l’exception de certaines du tourisme, manquent de tout : matériels informatiques vieillis et non renouvelés, meubles presque inexistants pour bon nombre d’agents qui doivent se débrouiller, avec des chaises et des fauteuils qui ne tiennent pas vraiment debout, des bureaux sans climatisation où les agents suffoquent sous la chaleur.
Au sein de l’ancienne direction de la culture, le bâtiment de la OPAC est laissé à l’abandon et s’effrite ; le bâtiment des spectacles reconstruit au rabais peine à être équipé et ignoré aussi là-bas, le village artisanal de Lomé n’est que l’ombre de lui-même avec des bâtiments qui coulent à chaque gouttelette de pluie, et la vétusté est criarde partout…
Et pourtant, des sources bien introduites, tous les budgets des directions de ce ministère ont toujours vu des lignes dotées et ramenées au cabinet pour l’achat régulier de ces matériels qui n’arrivent jamais à destination.
Gestion opaque du matériel roulant et à des fins personnelles
Tenez-vous bien, jusqu’en mars 2024, seul un directeur central disposait d’un véhicule de fonction et c’est tout. Aucun autre directeur sur les six (06) directions régionales de la culture et du tourisme, dont les activités couvrent pour chacun au minimum cinq (05) préfectures, ne disposait de véhicule de fonction. Là encore, la situation du matériel de travail pour les agents est plus que déplorable. Il aurait fallu un courrier de demande d’information N/Réf. : FNK/006/2024 du 02 mars 2024 de « TAMPA EXPRESS » avant que le ministre Pierre Kossi Gbényo Lamadokou ne décide de libérer les engins de fonctions au profit des ayants droit. Actuellement, des véhicules de fonction sont octroyés à certains directeurs, mais il reste d’autres, dont celui de la DPC, du CENALAC, et tous les directeurs régionaux de la culture qui continuent de battre des kilomètres avec leurs propres moyens pour remplir leur mission. C’est-à-dire que pendant plus de trois ans, le ministre a bloqué les véhicules de fonction pour ses besoins personnels et en plus des dotations (carburant, entretien…) afférentes.
Rappelons que les directions de ce département ministériel à savoir : la DPDT, DRICEHB, DPC, bref, le triste constat est que depuis que Dr Pierre Kossi Gbényo Lamadokou est à la tête de ce ministère, rien n’est fait de façon significative pour l’amélioration des conditions de travail des agents, qui pourtant bossent dur pour élaborer les projets qui engraissent les responsables et les lois qui sont adoptées au niveau de l’Assemblée nationale et dont le ministre s’en enorgueillit. Les agents travaillent, mais allez voir dans quelles conditions ?
La méthode de gestion de Pierre Lamadokou est basée sur la terreur. C’était d’ailleurs le mot d’ordre imprimé par la Cheffe du gouvernement, Victoire Tomegah-Dogbé, lors de son passage devant les députés en 2020. Après s’être confortablement assis dans son fauteuil, le ministre Lamadokou cible les agents aux fins des affectations punitives et non-sens, du haut de son pouvoir tout puissant sur les agents. Des directeurs mis sous ordre pour un rien du tout et sans aucun avertissement au préalable. Les cas patents des directeurs mis sous ordre, dont deux qui sont actuellement à la Direction de la Promotion des Arts et de la Culture (DPAC). Il s’agit de Mme Avouglas et de M. Ouro-Agoro Awali. On parle aussi du cas de l’ancien DAAF.
Ainsi, M. Pierre Kossi Gbényo Lamadokou a mis sur pied son équipe de fidèles. Les grands décideurs qui entourent le ministre et dont tous les autres agents se méfient sont la Directrice de la planification et du développement touristique, le Directeur de la réglementation, de l’inspection et du contrôle des établissements hôteliers et des bars (DRICEHB) qui cumule le poste stratégique de la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) du ministère, le Directeur de la promotion des arts et de la culture (DPAC) et enfin le Secrétaire Exécutif du Fonds du développement et de la promotion touristique (SE FDPT). Ce sont là, les personnes influentes du ministère et qui constituent le noyau solidaire « indivise » dans les manœuvres.
S’agissant alors de la gestion financière, nos investigations révèlent des catastrophes que seule un audit peut livrer les secrets, mais tout semble être géré au seul profit du ministre.
Les autres agents participent activement à l’élaboration et à l’exécution des projets, mais à la fin, le ministre leur dit qu’ils sont des fonctionnaires avec un salaire et donc n’ont rien à espérer comme primes de quelque nature que ce soit. Puis avec ses lieutenants, ils empochent les reliquats (perdiem, déplacement, restauration…) au nez et à la barbe des agents.
Les jeux de la Francophonie organisés à Kinshasa en juillet 2023
Pour cette participation, le ministère de la Culture a élaboré un budget qui a été soumis à l’approbation du Président de la République et qui, à son tour, a donné son accord pour le financement. A l’instar du ministère des sports et des loisirs, celui en charge de la culture devrait envoyer, en plus des équipes d’artistes, une délégation officielle de cinq (05) membres, prise en charge par l’Etat et la francophonie. A l’arrivée, c’est une seule personne qui a conduit la délégation des artistes Togolais à Kinshasa, le budget des quatre (04) autres membres officiels serait simplement détourné par la clique au sommet du ministère au détriment des vrais bénéficiaires. On parle aussi de détournement des frais de convoiement aller-retour des œuvres des artistes Lomé-Kinshasa-Lomé. Jusqu’à ce jour, certaines œuvres des artistes ne sont toujours pas rentrées au Togo, car les compagnies aériennes (Asky et Ethiopian) refusent de faire revenir les œuvres si le fret ne leur est pas versé. Les artistes ont voulu se plaindre au Président de République, mais pour l’instant, tout est mis à l’œuvre pour les bloquer. Selon nos informations, les œuvres des artistes sont toujours bloquées à Kinshasa.
La célébration des 50 ans de disparition de la diva Bella Bellow
La célébration des 50 ans de disparition de la « diva » Bella Bellow a bénéficié du financement de l’Etat togolais. Un budget a été élaboré par les services techniques du ministère de la culture et approuvé par le Président de la République. Si le nom de Faure Gnassingbé revient dans l’approbation des chiffres, c’est parce que le ministre lui-même ne jure que par lui. Mais après les prestations des services par prestataires, M. Pierre Kossi Gbényo Lamadokou a refusé de payer les factures. Il ne leur avait versé que la moitié, faisant de ceux-ci des mécontents. Dormir sur l’argent de ceux qui ont déboursé leur économie ou fait des prêts et perdre de leur temps pour fournir le service au ministère, pour qu’au finish, ils ne soient pas régler comme cela se doit. Même les artistes de grands noms comme Charles Ozoo, Agboti Mawuéna… ont dû serrer la mine pour que leurs cachets leurs soient payés de moitié. Aussi, toutes les économies effectuées pour offrir de petits cachets aux agents du ministère qui se sont battus pour la réussite de l’événement sont confisquées. C’est d’ailleurs monnaie courante au sein du ministère et les touts puissants ont le droit sur tout au détriment des agents qui, pourtant, sont les chevilles ouvrières de tous les projets, qui sont aussi limités. C’est aussi les mêmes pratiques pour les fêtes de 1er mai et de fin d’année, quand la clique accapare les lignes affectées par l’Etat. Pratiquement, toutes les missions à l’extérieur au profit des agents sont systématiquement bloquées, sauf si lui-même y participe.
La gestion du fonds d’aide à la culture
La gestion du FAC est aussi des plus catastrophiques au détriment des artistes. Ce fonds est devenu en 2023 Fonds National de Promotion Culturelle (FNPC). Le FNPC apparait comme un fonds personnel d’un certain M. Tinaka Widiabalo, qui était à l’époque le Secrétaire général du ministère des arts et de la culture, désigné comme directeur par intérim. C’est du ministère de la communication où il est détaché qu’il continue de gérer les fonds. Le directeur, par intérim, du fonds est depuis plus de quatre ans dans un autre ministère et en opacité avec le ministre, gèrent ce fonds. Comme s’il n’y a personne à la culture, capable de le faire mieux.
L’autre bizarrerie est que c’est le Professeur Kadanga Kodjona qui est le PCA, depuis 2013, soit onze ans. C’est ce dernier qui est le directeur de l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDEC). Le hasard a voulu qu’il soit le directeur doctoral du ministre. Et c’est ensemble qu’ils font une gestion obscure et clientéliste du fonds. D’abord, sous prétexte du Covid -19, il a été inventé, en 2020, une distribution fantaisiste des sommes de 300 000, 400 000 ou 500 000 FCFA (EUR 457,35, 609,80 ou 762,25), en faveur des artistes pour un fonds cumulé de 2019-2020, soit 600 000 000 de FCFA (EUR 914,69).
Les fonds de 2022 et de 2023 auraient été complétement dilapidés aux fins de la production des fresques sur les murs au niveau de la place Colombe de la paix et sur la clôture du Lycée de Tokoin. Et le ministre avec son équipe aurait réussi à fabriquer les documents comptables pour la justification auprès des finances. Quand les artistes ont voulu manifester leur colère, il a su convoquer certains présidents de fédérations pour les manipuler et les faire taire. Puis, sous la pression des artistes et malgré lui, car le fonds est vide, l’appel à projets fut lancé, mais il peine à publier les résultats car le fonds restait largement insuffisant pour satisfaire les artistes. Pour combler les attentes, il a attendu l’année 2024 pour publier les résultats de l’appel à projets de 2023 pour une symbolique somme de 300 000 FCFA. Le schéma habituel est que les virements de 2024 et 2025 soient consacrés à l’appel de 2024.
Tenez-vous bien, à l’annonce du remaniement du 08 septembre 2023, et craignant de ne plus être reconduit, le ministre aurait fait soustraire une somme de 25 000 000 FCFA (EUR 38 112,25) de ce fonds. Selon les sources, il aurait saupoudré quelques directeurs de 25 000 FCFA (EUR 38,11) et d’autres de 50 000 FCFA (EUR 76,22) pour avoir participé à la réussite de l’organisation de la Journée Mondiale du Tourisme. Alors que pour cette Journée, un montant de 35 000 000 FCFA (EUR 53 357,15) aurait été débloqué des fonds de promotion du tourisme, mais au finish rien n’a été donné à tous les agents qui ont été coptés dans des commissions pour l’organisation de l’événement.
En résumé, quand il y a du travail dans le cadre de l’exécution d’un projet, il fait courir des agents, car pour lui, ces agents sont payés par l’Etat, ils doivent travailler bénévolement, et l’argent c’est pour sa poche, puisque lui il n’est pas payé à la fin du mois par l’Etat. C’est un monsieur qui a de la boulimie pour l’argent au détriment des autres. Sa phobie pour l’argent faisait déjà l’objet des conflits à la Fédération Togolaise de Football (FTF), mais ce qui intrigue plus l’opinion, c’est comment il opère sans crainte alors qu’on le voyait qu’il n’avait pas un capital social suffisant. Il faut aussi se demander qui sont ses complices au Ministère de l’Économie et des Finances qui facilitent les nombreux décaissements sur la base du faux alors que d’autres départements ministériels n’arrivent pas à obtenir le minimum. La fonction de l’Etat et la responsabilité suprême ne se confient pas à n’importe quel quidam. C’est la raison fondamentale qui force la gouvernance à procéder à des enquêtes de moralité dévolues à la Gendarmerie Nationale. Encore faut-il avoir une Gendarmerie Nationale professionnelle et éthique.
B. Douligna
« TAMPA EXPRESS » numéro 0064 du 28 août 2024