« Vivre séparément ensemble », Paradoxe de la vie de couple au Togo, Série en 2016 Sociologie, est un chef-d’œuvre littéraire paru aux éditions L’Harmattan en 2016. L’autrice Afiwa Pépévi Kpapko-Lodonou, par son savoir-faire a mis en scène la vie de famille que vivent certains couples togolais en cette ère de la mondialisation.

Enseignant-Chercheur de rang A en Sociologue à l’Université de Lomé, la Togolaise Afiwa Pépévi Kpakpo-Lodonou, a dédicacé son ouvrage « Vivre séparément ensemble », Paradoxe de la vie de couple au Togo, à toutes ses consœurs femmes qui souffrent d’« incommunication » dans leur couple. Préfacé par le Professeur Komla Messan Nubukpo, celui-ci déclare : « Une évidence suscite aujourd’hui réflexion : le couple est à la croisée des chemins. Il est en crise. En effet, union, décomposition et parfois recomposition alterne la vie des couples pris entre incompréhension et violent estime mésestime, espoir et désillusion, bonheur et dépression ». Pour lui, la lecture de la vie de couple proposée dans cette étude et qui s’appuie sur le cas de la société togolaise, s’inscrit très largement aux confluents de la sociologie de la famille et de la sociologie de la communication. Ainsi, cet ouvrage tente de mettre en lumière la construction de la vie de couple, la dynamique interrelationnelle au sein du couple et la communication conjugale, des réalités sociales soumises à évolution et à débat et qui déterminent l’identité du couple. Par ailleurs, les réflexions proposées dans cet ouvrage visent dès lors à étudier les pratiques sociales liées aux structures et au fonctionnement du couple dans la société togolaise, afin de faire comprendre les logiques sociales et la logique des acteurs qui les sous-tendent. Il en ressort, dit-il, que les pesanteurs socioculturelles et le manque d’une communication interpersonnelle dynamique amènent les couples togolais aujourd’hui à vivre séparément ensemble dans des postures stratégiques où chacun œuvre plutôt pour ses intérêts particuliers.
Ainsi, cet ouvrage de 273 pages est subdivisé en deux grandes parties dont : la première composée de deux chapitres traite « La vie du couple et la communication : perspective théorique » et la seconde est consacrée au « Dynamique relationnelle au sein des couples ». On y trouve aussi la méthodologie de l’enquête et les outils de collecte des données qui ont amené l’auteure à produire les conclusions de ses recherches.

Pour l’auteure, Pépévi Kpakpovi-Lodonou, le constat est que le couple devrait être un lieu de base fiable et stable de l’édification sociale pour les générations précédentes. Mais force est de constater qu’il subit aujourd’hui de profondes mutations. Selon ces enquêtes, le taux de personnes insatisfaites de leur vie conjugale est révélateur. Ils sont 69 % des personnes qui ne sont que partiellement satisfaites de leur vie en couple. Cette insatisfaction dit-elle, des partenaires se manifestent par de nombreux indicateurs de nature psychologique. En outre, cette étude a permis de constater que la communication conjugale est un élément indispensable à la survie du couple. « La communication conjugale est un facteur de base de la qualité relationnelle. 27 % des enquêtés se représentent la communication conjugale comme facteur extrêmement important, 53 % comme un facteur très important de la vie conjugale et 15 % comme un facteur important », a-t-elle déclaré. Ensuite, elle a renchéri en disant que, malgré son importance, les couples n’en usent pratiquement pas.
En conclusion, elle a déclaré qu’à la lumière de ce qui précède, on peut dire que la culture et l’éducation caractéristiques de la société traditionnelle togolaise portent en elles les germes de la séparation des couples et prédisposent les couples à vivre séparément ensemble. En un mot, les couples vivent séparément ensemble à défaut d’une communication interpersonnelle dynamique.