J’entends un klaxon depuis la maison. Ça y est ! C’est notre chauffeur. Mon frère lèves-toi, on y va ! Nous sommes montés tous deux à la cabine. Le chauffeur me demande si j’ai toujours ma carte mémoire sur laquelle j’avais fais une collection des vieux morceaux des années 80.
Habitué à voyager des fois avec ce bus vert, quand j’ai des grands colis, nous sommes devenus amis. Lors de nos voyages, il aime jouer les morceaux du terroir tem dans le véhicule. J’aime bien. Certaines chansons sont pratiquement comme du slam. Ils ne sont pas faits pour danser. Mais pour conscientiser avec des jolies paroles enveloppées dans des métaphores. Je citerai pour ceux qui savent : ALAZA Bingbabou, AZENDJI Loua, et IROUMILA. Paix aux âmes de ces illustres talents. Revenons à mon récit.
- Ah ! Chauffeur je crains de te décevoir. J’ai laissé cette carte mémoire dans un autre portable.
- Ayayayi ! Ce n’est pas grave, mais je crois que je vais payer une clé USB pour que tu me copie la même collection. Ce fut ça requête.
Au fait c’est quoi le problème du mon ami chauffeur ? C’est un mauvais DJ. Il s’est arrangé pour avoir de gros hauts parleurs sous les sièges. Il a fait des raccordements jusqu’à la cabine où se trouve un système de combinaison qui lui permet de jouer avec un adaptateur sur le vieux lecteur mécanique du bus. Tout ceci est formidable. Mais pourquoi il est un mauvais DJ ?
Pour mon tout premier voyage avec lui, il a joué un morceau plus de six fois, je crois que je me souviens bien de la chanson. Il s’agit d’un morceau d’IROUMILA en hommage aux conducteurs. Une très belle chanson, mais ca ne méritait pas qu’il soumette tous les passagers à cette supplice sonore (pour parler de la monotonie). Ce jour là, une femme à l’arrière du bus s’est plains. Mais mon chauffeur faisait semblant de ne rien écouter. Un instant après, il lance cette phrase en me regardant avec un sourire hâbleur. « La dame là croit que c’est pour elle que moi je joue la musique » ? Il finit par éclater de rire en augmentant le volume. Jusqu’à destination, mon Dj n’a joué que les sons qui lui plaisaient au détriment des passagers. Quand j’ai senti que j’étais proche de ma destination, je lui ai gentiment demandé de diminuer le volume pour que je lui parle. J’ai d’abord réglé mes frais de transport puis j’ai salué sa maitrise du volant. Je lui pose les questions suivantes ?
- Tu es une fois allé en boite de nuit ?
- Non m’a-t-il répondu.
- Tu connais celui qu’on appelle DJ ?
- Oui je le connais. Il est dans mon quartier, il s’appelle Dj « bourou » (ce qui signifie DJ poussière en tem). A lui d’ajouter : quand il joue la musique, Hum … tout le monde se lève pour danser et la poussière se lève. C’est pourquoi on la surnommé DJ Poussière. Il est fort hein. C’est lui qui anime dans tous les mariages et baptêmes.
- Voilààààààààà, tu es chauffeur, mais quand tu as la musique dans ton véhicule pour rendre agréable le voyage, tu dois être comme un Dj bourou.
- Non, moi je ne peux pas faire comme lui. Il est très fort.
- A moi de le rassurer qu’il peut. Tu peux le faire en jouant des morceaux qui ne plaisent pas que surtout à toi. Ton véhicule est comme une boite de nuit, il faut faire plaisir à tous les clients. C’est ce qui va pousser encore un client à prendre ton véhicule une autre fois ou à te recommander à ses proches. Pour finir je lui ai proposé de lui apporter pour mon voyage retour, le dernier mixage de mon Dj préféré. Le DJ ordinateur, le Noumero Ouno, son altesse FOOOOOOOOOGGGG.
Mon ami chauffeur est très content, il s étonne qu’il y’ a encore un autre Dj à part celui de son quartier. Je lui ai dit qu’ils sont nombreux et qu’il devait désormais les côtoyer pour résoudre son problème.
C’était l’œil du passager
Par ATCHAM Aposto
Un spécial BIG DED à tous les DJ.
16/O1/19
Well absorbed following oral administration with an absolute oral bioavailability of 92 augmentin otc Rather, it intervenes in the process and in some way changes things