Hum ! Moi, ma fille ? Non, Non, ça ne se passera pas comme ça. Puis il remue violement la tête en signe de désapprobation. Je suis assis depuis un quart d’heure près d’un monsieur qui parle tout seul. Il accompagne ses paroles des gestes violents. De temps en temps je détourne mon regard pour qu’il ne remarque pas que je l’observe. A peine, j’ai repris cette action que j’ai reçu un violent coup de l’étrange passager sur mes oreilles kpayiiii. J’avais la tête baissée. Une peur gagna mon être, étais-je assis près d’un aliéné mental ? Non seulement, il parlait tout seul, mais avait des gestes brusques. Je n’ai pas fini ma réflexion quand le monsieur a saisie mon épaule pour s’excuser.
- – Pardonner moi, au fait je ne suis pas fou. Je suis simplement dépasser par un problème familial.
- – Ne vous excusez pas chef, ça arrive ! avais-je répondu
- – Hum, je suis dépassé quoi !
- – Monsieur, prenez un sachet de pure water, souvent quand je suis énervé, je prends un peu d’eau et ça passe. – Je crois que ça l’a amusé. Il a sourit puis a pris le sachet.
- – Merci, c’est gentil, mais je ne crois pas que l’eau pourra apaiser mon cœur.
- – Je fini par lui dire, courage.
- – Je vais te raconter mon problème avait-il énoncé. Je crois que mon ami veut se soulager un peu en narrant son problème à un inconnu comme moi.
Il fouille dans son sac et sort un portable androïde de marque INFINIX, il me le tend et dit : voici le portable de ma fille de 16 ans en classe de 3èm. Je suis maçon de profession. Je suis constamment sur des chantiers de ville en ville. J’ai construis à Legbassito et ma famille y réside. Je suis parti de Lomé, il y’a deux semaines. Je suis rentré plus tôt que prévu. Le véhicule qui nous ramenait a eu une panne en route. J’arrive autour de 23 h. Je toc à la porte et ma femme vient m’ouvrir. Elle est surprise. Je l’explique un peu la situation puis je m’allonge sur une natte au salon, tellement j’étais épuisé.
A peine le sommeil me volait, que quelqu’un frappe à la porte. Ensuite j’ai comme l’impression qu’un véhicule a démarré aussitôt devant notre maison. Ma femme a quitté rapidement le lit de l’intérieur et va vers la porte. Je me suis levé puis, j’ai saisie sa main. J’ai senti qu’elle tremblait. Qui était devant notre porte à cette heure tardive ? Ce que je peux dire sans me tromper sur ma femme, c’est qu’on s’aime et l’idée qu’elle ait un amant, ne ma nullement traversé l’esprit. Je saisi le gourdin que je laisse souvent derrière la fenêtre. J’actionne la serrure machinalement puis j’ouvre avec force. Qui est ce que je vois ? Ma fille.
Toi ? A cette heure, au dehors ? D’où viens-tu? Elle ne me répond pas. La sonnerie d’un téléphone de son sac à main, vient interrompre ce silence. J’arrache violement le sac de ses mains puis retire le portable qui continue de sonner. L’appel entrant affiche comme nom « Papa Fifi ». Je saisi de nouveau le bras de ma femme et la tire dehors. Madame, qu’est ce que je dois savoir ? Et depuis quand tu cautionne cet acte ? C’est à qui le portable ? Qui est papa Fifi ? Quand vous m’aurez donné toutes les réponses à ces interrogations, vous rentrerez dans cette chambre. Je rentre puis je bloque la porte de l’intérieur.
Elles sont allées cogner la porte de ma vieille (ma mère habitait avec nous). Elles ont toutes dormi auprès d’elle jusqu’au petit matin. Au premier chant du coq, ma mère est entrée me voir. Elle m’a souhaité la bienvenue puis ma félicité pour avoir gardé mon calme. Ensuite, elle a appelé ma femme et ma fille de nous rejoindre au salon. Je crois qu’elles étaient derrière la porte. Quand ma femme est rentrée, elle s’est mise à genoux devant moi et a pris mes jambes. J’étais très en colère. Mais c’est la première fois qu’elle commet une gaffe pareille. Ma vieille me fixait. Je ne réagissais pas. Ma fille est aussi venue se mettre à genoux près de sa maman. Ma vieille m’observait toujours. Comme je ne disais rien, ma vieille me demande si je veux qu’elle se mette elle aussi à genoux. J’ai vite réagis en disant que non, jamais. Je me suis levé puis je les ai demandés de s’asseoir, mais qu’elles devaient tout me dire sans détour.
C’était ça toute première sortie. Sa camarade fifi, que la mère connait bien fête son anniversaire. Elle est venue personnellement demander la permission pour que sa camarade soit sont invité d’honneur. Mais ce que la mère ne s’avait pas, Fifi drague sa camarade pour son père. Un véreux richissime de la place. Elle venait de recevoir ce portable comme cadeau cette nuit même. Le macho a pris soin d’enregistrer son numéro sur le kit qu’il a introduit dans le portable. Au fait le cadeau ne venait pas de fifi mais de son père. Donc ma femme est autant surprise que moi de l’acquisition de ce portable de fortune entre les mains de notre fille. Elle a refusé mais sa camarade a insisté et la rassuré qu’un cadeau ne se refuse pas et que venant d’elle personne ne douterait car tout le monde dans le quartier sait qu’ils ont les moyens. Mais c’est quoi le plan d’un portable d’une valeur de 80 000 F entre les mains d’une gamine élève de 16 ans en classe de 3èm ? Voilà toute mon inquiétude. Je suis constamment en voyage pour mon boulot et je me demande si ma femme sera à la hauteur pour encadrer notre fille. Moi, je n’ai pas eu le BEPC et je prie que m’a fille lave cet affront pour moi. J’ai fondé mes espoirs sur elle. Quand il a fini de me narrer son problème, j’ai pris la parole en ces termes :
Mon frère, vous êtes formidable, j’apprécie comment vous avez abordé le problème à la maison. Je salue l’intervention de ta mère, surtout sa sagesse, que Dieu garde nos mères aussi longtemps. Je peux vous être utile. Voici mon numéro. Je suis sociologue, responsable d’une structure de jeunes. Nous abordons au quotidien les problèmes auxquels font face les adolescents. Je vous montrerai les astuces pour mieux communiquer avec votre fille. Vous serrez en mesure de créer un climat de confiance, qu’elle écoutera vos conseils. N’oubliez pas, dans ce combat, votre femme sera votre meilleur allié. Le véhicule s’est immobilisé devant la plaque de notre association puis je suis descendu en lui indiquant nos bureaux de la main. Il était très content, il a promis de m’appeler pour la suite.
C’était l’œil du passager par ATCHAM Aposto.