Le citoyen Abdou AMETEPE accuse Maître Odadjé HOUNNAKE, avocat au barreau de Lomé d’imposteur.
Tout bouge, tout change, rien ne demeure statique conformément à la célèbre « loi de la finitude ». Aussi, tout est -t-il vanité, comme le proclame si bien « la réquisition, dénonciation de l’injustice et réparation des torts, sous le paradigme de la parole donnée en fin de cycle de vie, une vie tout entière qui n’est basée que sur du faux ?
En effet, c’était en début d’année 2024 que la rédaction de « TAMPA EXPRESS » a été saisie par M. Abdou AMETEPE, un octogénaire, qui affirme haut et fort avoir été spolié dans une affaire de commission.
La vieille bâtisse, Maison n° 223 sise à Souza Nétimé Anthony
Il s’agit, selon la victime d’une attente préalable en lien avec la découverte d’un terrain bâti, enfoui dans une bulle sans propriétaire foncier depuis mai 1969. Ledit immeuble sis à Lomé, quartier Souza Nétimé Anthony, prolongement de la ruelle nord-est juste derrière l’Hôtel Sancta Maria. Le vrai propriétaire de l’immeuble n’est autre que le Prélat, feu Robert-Casimir DOSSEH-ANYRON, un archevêque émérite de Lomé, qui a tiré sa révérence le 15 avril 2014 en France à 89 ans, après trente années de service épiscopal. Contrairement à feu Mgr Philippe Fanoko Kossi KPODZRO, mort en Suède en janvier 2024 qui a été inhumé sans hommage, son homologue, Mgr Robert-Casimir DOSSEH–ANYRON a eu droit à trois jours de deuil national…
L’histoire de la fortune de Son Excellence Mgr Robert-Casimir DOSSEH–ANYRON, nécessite des éclaircissements de la part de la famille nucléaire du feu prélat, et pourquoi pas des premiers responsables de la Fondation qui porte aujourd’hui son nom. Cette découverte du terrain bâti, parmi tant d’autres, s’ajoute plusieurs lots de lopins de terres, à travers le pays et dont certains comme le siège de la fondation restera, malheureusement litigieux et irrécupérable. Beaucoup se demande, comment le feu prélat s’est-il immensément enrichi alors qu’ils ne devraient vivre que de la parole sacrée. Circonstance de la vie peut être. Sinon, feu DOSSEH-ANYRON, durant sa vie sur terre, serait également ce Prélat diplomate, ayant beaucoup servit les couloirs entre son pays et le Vatican. A cet effet, la magnanimité du pouvoir de « Lomé II » est sans fin. C’est fort de cette reconnaissance de feu Gnassingbé Eyadéma que l’homme de Dieu, au lieu de se servir de ces dons pour nourrir les brebis qu’il était censé conduire, aurait investi, sans compter, dans l’immobilier en accointance bien entendu avec le feu Agbabou, en qualité de comptable du clergé.
Et ce n’est que courant mai 2016, en grand chercheur de trésor que M. Abdou AMETEPE remonte la chaîne biologique de Mgr Robert-Casimir qui accepta de le recevoir avec intérêt et curiosité sur la découverte de ce trésor totalement inconnu de la famille, depuis le lendemain des indépendances. Au rang des interlocuteurs, on note, le couple DOSSEH-ANYRON Georges Anani, frangin de l’archevêque émérite de Lomé, M. DOSSEH-ANYRON Etienne, fils du frangin et M. POCANAM Biéli, petit fils et neveu de la dynastie.
Tous les quatre membres de la famille furent unanimes de la démarche de M. Abdou AMETEPE, d’où M. Georges Anani, lui-même, fit la visite des lieux. Parvenu à l’évidence, il proposa une commission de 5% sur la valeur à M. AMETEPE qui rejeta mordicus la proposition, en sa qualité de principal intervenant. Cette discussion aurait permis de porter le taux de la commission à 10% de la valeur. Étaient présents à cette discussion, M. Abdou AMETEPE, M. Georges Anani DOSSEH-ANYRON et son conseil Maître Odadjé HOUNNAKE. Cette discussion qui devrait faire office d’un protocole d’accord entre les parties n’a pas été formalisé à cause du dilatoire de l’avocat Odadjé. Ce dernier pensait avoir réussi son dilatoire, en adressant au principal intervenant, un chèque BIA, émis le 14 décembre 2023 pour la modique somme de Deux cent cinquante mille (250.000) FCFA. Or selon les sources proches de la famille, la bâtisse aurait été vendue à plus de 60 millions FCFA.
Toutes les tentatives de l’intervenant pour comprendre la base de détermination du montant de ce chèque ont échoué jusqu’à ce jour. C’est pour le jaillissement de la vérité dans ce marché de dupes, que M. Abdou AMETEPE voit l’impératif de saisir la presse. Il va plus loin, en demandant au Clergé d’intervenir pour les faire jurer sur la Sainte Bible, sans exception car, Georges Anani avait rétorqué que ladite parcelle serait restituée à l’église catholique pour des œuvres humanitaires. Dans ce panier à crabes, même le fils biologique de Georges Anani DOSSEH-ANYRON, témoigne contre la mauvaise foi de son géniteur. Puisque selon lui, cela fait déjà plus d’un an qu’ils ont bradé le bâtiment pour 60 millions FCFA, avec l’appui d’un certain Claver. Tout ceci avait été fait sans mettre l’intervenant au parfum. En plus, selon une expertise d’évaluation dont nous n’avons pas eu accès, la valeur de la parcelle querelleuse, Maison n° 223 sur la, Rue des Flamants à Souza Nétimé Anthony, excèderait largement ce prix, en considérant l’indication géographique cadastrale.
La parcelle querelleuse de feu DOSSEH-ANYRON, vendu et en plein chantier
Une descente dans le quartier révèle que cette histoire de parcelle et de commission qui pourraient pu être réglée incognito est en train d’entacher gravement la mémoire de l’illustration disparu. On enregistre aujourd’hui, des SDF pour des gens qui ont créché pendant plus de trois décennies sur ce trésor caché. Le micro-trottoir évoque des rétros commissions car, pendant que certains s’en sortaient avec de piètres sommes, d’autres auraient touché plus du million de FCFA chez le même conseil de la famille.
C’est pour protester contre le rôle trouble de Me HOUNNAKÉ dans les manœuvres malsaines de règlement de cette commission, sans base de calcul que l’intervenant insiste sur l’opportuniste avocat. Un avocat qui, selon M. AMETEPE serait sous le coup de la loi pour défaut de qualité. De quel droit signe-t-il, le libellé du chèque au regard dudit chèque si ce n’est pour soutenir l’imposture et masquer la mascarade ? D’autant plus qu’au prime abord, rien n’est venu prouver l’existence d’un dossier scellé dans son cabinet à cet effet. « Bien évidemment, je me souviens avoir été dans son cabinet accompagné de son client, afin de rédiger un contrat de collaboration sans suite escomptée, en lien avec les clauses sarcastiques », dixit Abdou AMETEPE.
Également, toutes les tentatives de la rédaction pour obtenir des informations édifiantes se sont heurtées à une sorte de tête de mule. Le contenu des différents courriers dont copies en publication dans cet article, témoigne de la solidarité du bloc de l’ordre des avocats à se soutenir même en dépit de tout. En avant-goût une réponse du bâtonnier : « J’ai bien reçu votre courriel en date du 11 juin 2024 et vous en remercie. La profession d’Avocat est une profession règlementée. Les Avocats de tous les Barreaux de l’espace Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) sont soumis à la déontologie, aux lois de la République et mieux, aux textes communautaires de l’UEMOA. Aucune loi n’autorise un Avocat en charge d’un dossier à rendre compte à un journaliste. L’Avocat rend compte à son client et en cas de plainte de ce dernier, le Bâtonnier demande à l’Avocat de lui transmettre des pièces pour la compréhension du dossier… », selon Me Claude Folly ADAMA. On comprend qu’il y a un corps de métier qui est au-dessus des lois en République Togolaise.
Le feu Général Gnassingbé Eyadema, grand bienfaiteur de la dynastie DOSSEH-ANYRON disait souvent : « A chaque corporation ses pommes pourries », pour désigner à tel point certains avocats sont des escrocs dans la robe noire. Le choix du Cabinet Me HOUNNAKÉ dans la liquidation de ce dossier d’évêque est-il sans conflit d’intérêt ? Fort de tout ce qui précède, sommes-nous en face d’un avocat professionnel de la profession où une sorte de « vermine » associée au « fisc trafiquant » qui empêche également l’Etat, notamment l’Office Togolais de Recettes (OTR) de percevoir les recettes relatives à la cession des immeubles ?
Aussi bien, la Chambre Nationale des Notaires du Togo et son président Me Tcha Plinga EBEZOU sont également interpelés car, souvent dans ce type de transaction devrait se trouver en interface, un notaire. C’est le notaire qui est habileté dans les transactions immobilières et son rôle n’est pas seulement d’assurer la rectitude juridique des actes, mais il est aussi question des conseils qu’il apporte sur le plan juridique. Il apporte beaucoup dans la connaissance qu’il a souvent des collectivités ou des familles de ses clients et ses expériences font de lui un acteur incontournable dans les opérations immobilières. Et on remarque que tous ces aspects manquent cruellement dans cette liquidation du patrimoine de SEM DOSSEH-ANYRON.
A suivre…
LA RÉDACTION
« TAMPA EXPRESS » numéro 0060 du 12 juillet 2024