La terre tourne et le monde avance. Le faiseur (bienfaiteur) de Charles Gafan, Gnassingbé Eyadéma dans ses humours pleins de sagesses disait souvent à ses hôtes : « Il n’y a qu’une seule mort ; si tu meurs aujourd’hui, c’est que tu as échappé à la mort de demain. Par contre, si tu ne meurs pas aujourd’hui, c’est que la mort de demain t’attend ». La preuve est que lui-même n’est plus de ce monde. Le sieur Charles Gafan n’a pas appris grande chose des enseignements de son plus grand bienfaiteur. Aujourd’hui, c’est plutôt lui qui répond devant les tribunaux pour avoir trainer plusieurs compatriotes dans la boue, pour des licenciements abusifs. Faisant référence au caractère de l’être humain, considéré comme ayant la mort en lui, à chaque instant de sa vie, Louis Caron laisse dans ses mémoires cette belle citation : « Dans la vie, c’est comme ça. Tout finit par finir, même le pire. ». Ainsi, tout système comporte en lui sa fin et la justice togolaise aussi finira un jour par tourner le dos à tous ces avatars qui n’ont que dans leur bouche « Je préfère acheter inspecteurs du travail, juges et officiers supérieurs que de payer des droits à ces GBÉMÉLAN (pour désigner certaines catégories de concitoyen en EWE comme des sauvages) ». Aujourd’hui, le parrain Faure Gnassingbé doit reconnaître que Charles Gafan et son staff de Togo Terminal composé essentiellement de retraités sont aux antipodes de la performance portuaire. On enregistre près d’un millier de conteneurs qui sont en souffrance sur les terres pleines et qui subissent de lourdes pénalités. Ce qui occasionne un congestionnent de l’espace portuaire. Il faut forcement faire des affaires en payant des pots de vin aux agents de manutention avant de se faire servir à Togo Terminal. Le Contre-amiral Fogan Adegnon multiplie des réunions de crise sans pour autant trouver de solution. Toutes les tentatives d’AGL pour insuffler un nouveau souffle à la société tombent à l’eau. Le PDG aurait simplement donné des consignes à ses lieutenants de ne pas collaborer avec l’expatrié nommé par le siège MSC pour occuper le poste stratégique de Directeur Général Adjoint en Charge de la Manutention. Les conséquences de cette mal gouvernance sont négatives sur la politique nationale de faire du port, un véritable hub logistique. Et le grand retour des nigériens au port de Lomé risque d’être de courte durée si rien ni fit pour recadrer les indélicats.
En effet, flagorné par la suspension de parution de trois mois, infligées par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) au bimensuel « TAMPA EXPRESS », le 1er février 2023, et comptant sur son pouvoir financier qui met au respect des barons, instances administratives et judiciaires du pays, Charles Kokouvi Gafan a multiplié les dérivés. Il licencie abusivement onze (11) agents de la société Togo Terminal, juste au moment même où la société faisait sa mue vers Africa Global Logistics (AGL). C’était dans le courant du 1er semestre de l’année 2023. La situation est très insupportable pour ces employés licenciés, essentiellement des délégués du personnel qui espéraient, enfin voir un nouvel horizon avec le rachat de l’activité de manutention de Bolloré par MSC. Ils étaient tous issus des trois syndicats (SYNTRASEMTO, SYNATRETO et STRAVAVITO) que compte la société. Les délégués licenciés sont tous, d’ailleurs, des pères de famille. Et depuis leur licenciement, ces agents de Togo Terminal sont livrés à leur triste sort, sans même le soutien de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT) qui prétend défendre les droits des travailleurs au Togo ni des organisations de la société civile. Tous les syndicats d’AGL sont ainsi décapités et les 750 employés de la société n’ont plus de représentants légaux. Et comme toujours, dans le cas de nombreux licenciements abusifs, les victimes continuent de faire des va-et-vient entre l’inspection du travail, les avocats et les tribunaux mais aucune ligne ne semble bouger.
Que personne ne pense à un quelconque acharnement contre la personne de Charles Kokouvi Gafan. Il est important de rappeler qu’aucun membre de l’équipe de « TAMPA EXPRESS » n’a de lien ou conflit d’intérêt avec l’entreprise Togo Terminal et ses dirigeants. L’objectif de la parution 0032 du 16 janvier 2023 était de lever le voile sur ce que l’archevêque de Lomé, Mgr Nicodème Barrigah-Benissan décrit dans son livre Crise d’autorité, abus de pouvoir, et dont la justice et la presse se sont rendus complices depuis plus d’une décennie. Rappelons encore que depuis les révélations sur ses pratiques obscures, le PDG et ses collaborateurs ont entrepris une vaste campagne de désinformation au profit des dirigeants de Togo Terminal, laissant ainsi des dizaines de compatriotes dans le désespoir total. C’est pour rétablir la vérité et implorer la justice pour les victimes de cette déshumanisation que « TAMPA EXPRESS » revient sur l’affaire à travers ce grand dossier. Dans son troisième roman Femmes Rebelles, le Dr Nikabou Gmakani aborde sous la forme caricaturale, une société où la morale s’effondre en laissant place aux compromissions et ascensions immorales caractérisée par la gabegie, la mauvaise gouvernance, le clanisme, les licenciements abusifs… C’est ce qui gouverne les entreprises privées, publiques et parapubliques sur la Terre de Nos Aïeux. Même les médias togolais n’en parlent point, mais préfèrent plutôt publier des articles commandés et payés en monnaies sonnantes et trébuchantes à la gloire du geôlier.
Élément déclencheur de la folie du PDG et licenciements (recrutements) « post to post »
Pendant plus d’une décennie, une forme d’omerta semblait régner sur les abus, dont sont victimes les employés de Togo Terminal sous l’ancien PDG du groupe Bolloré au Togo. « TAMPA EXPRESS », « le journal qui débouche les tympans », après investigations, a rompu le silence, à travers un article d’une page le 16 janvier 2023, une sorte de vœux de nouvel an, intitulé M. Charles Gafan, le tout puissant PDG des filiales du Groupe Bolloré au Togo devenu simple salarié de MSC. Le sieur Charles Gafan qui estimait être diffamé a cru devoir s’adresser à l’autorité de régulation qui a sévi vis-à-vis du journal. Puis, dans la foulée et contre toute attente, le même plaignant (Charles Gafan) se tourne vers le tribunal et obtient une citation directe pour une affaire qui a été déjà sévèrement punie par la HAAC. Car, l’entreprise de presse a dû fermer ses portes pendant 3 mois sans activité, la privant de recettes et surtout des contrats de prestation et une incidence financière fâcheuse sur la quotité de l’aide de l’Etat à la presse. Cette fois-ci, le PDG réclame un dommage pécuniaire de 30 millions de FCFA au journal. L’affaire est toujours pendante devant le tribunal de Grande Instance de Lomé et connaîtra certainement son épilogue cette année 2024.
Pour le personnel de Togo Terminal dans sa majorité, c’était une grande joie de retrouver enfin une presse togolaise qui fait voler en éclats la sérénité du puissant PDG, en portant haut la voix de la veuve et des orphelins. Une très grande joie, car selon les employés de cette société, beaucoup de journalistes les avaient trahis comme le témoigne plus loin M. Amegan Zissou, une des nombreuses victimes ayant connu un licenciement abusif en 2018.
La joie du personnel de Togo Terminal sera de très courte durée car, le maître des lieux a vite brandi la hache, à travers des contorsions, sous le regard impuissant des inspecteurs du travail et des ministres en charge du secteur. Ci-dessous un extrait de la lettre type que le PDG Charles Gafan a adressé à chacun des 11 agents. A chacun de faire sa petite idée sur le niveau du top management qui gouverne la société Togo Terminal.
Le « digne » Fils de la préfecture de Vo ne recule devant rien. De l’avis des victimes, le ministre Gilbert Bawara lui aurait notifié son refus pour ces licenciements et aussi la PM Victoire Tomégah-Togbé également l’aurait également dissuadé mais hélas. Les victimes avaient également mobilisé tout leur capital social et obtenu des interventions de plusieurs personnalités, dont de hauts gradés des FDS, mais tout cela n’a servi à rien. Le ministre Edem Kokou Tengué, de l’Économie Maritime aurait préféré le silence, sous le prétexte d’un potentiel conflit d’intérêt.
Au total, onze (11) agents, des pères de famille ont été virés, sans versement des droits et onze (11) nouveaux agents recrutés. Le tableau ci-dessous comporte les noms et donne une idée sur les nouvelles recrues.
Les licenciements et recrutements de personnels opérés par Charles Gafan en mai 2023
Agents licenciés | Nouvelles recrues |
1. Amouzou Kokou Elom 2. d’Almeida Ayité D. Pépin 3. Dossou Yao 4. Adossi-Hounou Kouessan Sitou 5. Nadjombe Fare 6. D’Almeida Ayih 7. Agbenowoko D. Atsou 8. Kolani Nantiéba 9. Djandjaro A. 10. Avla Francis 11. Afolabi Farouk
| 1. Sogbadji kodjo. 2. Noukounou 3. Agbobli 4. Tada 5. Logossou 6. Noussouglo 7. Egli 8. Attiogbé Semeglo 9. Guidjiglo 10. Amouzou 11. Natouré NB : nous n’avons pas pu obtenir tous les noms au complet |
Pourquoi 11 contre 11 ? Cette question a fait l’objet d’une lettre de demande d’information de « TAMPA EXPRESS », adressée à AGL depuis le 11 octobre 2023, mais aucune réponse n’a été reçue jusqu’à la publication de cet article.
Cependant, à propos des onze nouvelles recrues de Charles Gafan, la première idée qui taraude l’esprit est qu’en fin décembre 2022, l’état des lieux du personnel a été fait par le nouveau preneur MSC. Par conséquent, le PDG Charles Gafan, étant devenu « directeur pays », n’avait certainement plus le plein pouvoir ou suffisamment de marges de manœuvre pour augmenter l’effectif. Alors, il fallait licencier les onze agents, afin de faire un recrutement « post to post » pour ne pas se faire repérer à travers une augmentation de l’effectif à partir de 2023…
Il y’a aussi le cas d’un jeune stagiaire nommé Ali Essowèdéou qui était dans le même groupe que les onze nouvelles recrues. Ce dernier aurait compté sur Mme Marguerite Gnakade, à l’époque ministre des armés pour être recruté, mais Ali Essowèdéou n’avait vu que de la fumée. Car, soit son capital social n’était plus aux affaires au moment précis du recrutement des 11 agents ou encore d’autres paramètres l’ont défavorisé.
Les témoins évoquent également la maltraitance qu’avait subie Mlle Alédi Madatabé. C’est la seule femme au Togo qui a reçu une formation des semi-remorques et les chariots élévateurs appelé Frontal pour le chargement des conteneurs vides. En plus elle conduisait les gros engins comme les PPM pour la manutention des TCS pleins. Mlle Alédi eut beaucoup de problèmes dans la société au point de quitter le pays pour immigration sur le Canada. Le traitement salarial de dame Alédi était un contrat mensuel renouvelable chaque mois comme si c’était le loyer d’un appartement meublé. Tout en piétinant les droits de cette dernière Charles Gafan collectionnait les images en vidéo de Madatabé pour faire le tour de ses partenaires soi-disant qu’il fait la promotion des femmes dans son entreprise. C’est très cynique…
Il est très important de préciser que quand on dénonce le clanisme comme critère dans les recrutements à Togo Terminal, que les gens cessent de faire l’amalgame, en disant que Charles Gafan a le droit de favoriser les siens. Ce qu’il faut savoir est que la manutention portuaire n’est pas une société appartenant à un individu ou le champ de café-cacao, dont le PDG serait l’héritier de ses parents. Par tout dans le monde, le port est une composante cosmopolite où se frottent toutes les ethnies et nationalités. Au Togo, c’est une concession d’un bijou de famille donc une activité de l’Etat togolais qui doit concerner tous les Fils et Filles du Togo et non un clan.
Le système de rémunération mis en place à Togo Terminal
En ce qui concerne les salaires à Togo Terminal, les documents que nous avons explorés font froid au dos pour une société de manutention. La comparaison du système de rémunération de MANUPORT et Togo Terminal montre une grosse disparité au profit du personnel de MANUPORT. A Togo Terminal, le salaire de base est connu de tous et la grille est très maigre. Mais, c’est au niveau des sursalaires que les écarts sont énormes. Pour les mêmes diplômes, la base peut être la même mais le sursalaire est plus important selon la provenance ou l’appartenance du salarié. Plusieurs salariés ne disposent pas de leur copie de contrat de travail car, l’employeur garde toutes les copies et les originaux. Le personnel ainsi traité ne contresigne pas les souches de leurs bulletins de paie. Même des sociétés de transit et de consignation ont une meilleure grille salariale par rapport à Togo Terminal qui est manutentionnaire, c’est plus que la Zone Franche.
Tout est planifié contre les travailleurs de cette société. Le PDG, s’est entouré des agents comme un certain d’Almeida Samson et Sewovi Gerard pour tripatouiller les salaires des travailleurs en faisant le dépointage des heures supplémentaires et surtout les allocations des congés. En effet les congés ne sont pas payés à Togo Terminal. Selon la convention sectorielle, l’allocation congé doit être versé aux travailleurs a la date du départ en congé. Tous les responsables des Ressources Humaines qui ont tenté d’appliquer cette disposition de la convention sectorielles ont été contraints à la démission. Et c’était le cas de M. Pouyo en 2013 puis tout dernièrement en juin 2023, le sénégalais Boukari Bâ.
Entre temps, le Cabinet CREM qui avait des agents en placement a la SE2M à qui le PDG a demandé de démissionner pour qu’il les recrute dans l’effectif de SE2M devenu Togo Terminal. Cela a été également de l’escroquerie car, au final, le salaire de base de ces derniers qui était de 65000 FCFA (EUR 99,09) a été ramené à 41000 FCFA (EUR 60,98), ce qui avait beaucoup désavantagé les agents concernés.
Ce n’est qu’à partir de janvier 2023 que le salaire de base des plus faibles, est passé du SMIG de 35000 FCFA (EUR 53,36) à 52500 FCFA (EUR 80,04). C’est la plus grosse augmentation que les employés subalternes ont connu sous Charles Gafan.
Malgré la lutte des Délégués, durant des années, le salaire des agents de Togo Terminal était adossé sur la base du SMIG de 1991 qui était 18000 FCFA (EUR 27,44). Lors de l’accord du 18 novembre 2020, les dirigeants argumentaient que le salaire net à payer avec cette base de 18000 FCFA étaient supérieurs à 35000 FCFA donc pas question de se conformer au nouveau SMIG de 2012. En lieu et place, une augmentation de 7500 FCFA (EUR 11,43) a été obtenue au lieu de 17500 FCFA (EUR 26,68). La suite des négociations a été rude en 2020. Sous fond de menaces et de harcèlement, une augmentation symbolique de 10000 FCFA (EUR 15,24) avait été opérée en deux temps soit 4000 FCFA (EUR 6,1) en novembre 2020 et 6000FCFA (EUR 9,14) en mars 2021.
Mais finalement en 2023, l’horizon s’est beaucoup plus éclairci avec AGL (MSC) et on note des augmentations de 50000 FCFA (EUR 76,22) et de 100000 FCFA (EUR 152,45) respectivement pour les agents d’exécution et agents d’encadrement sur les sursalaires au 1er avril 2023. L’effet positif est que tous les agents subalternes ont vu leur salaire plus que doublé à partir de fin avril 2023. C’était d’ailleurs la préoccupation du personnel et transduit par « TAMPA EXPRESS » il y a un an.
A Togo Terminal, la discrimination est érigée en mode de gouvernance. Pendant que la majorité subit les maltraitances de tout ordre, les proches du PDG se la coulent douce. Pour illustration, on sait par ailleurs qu’il a embauché Joël Tomegah, un frère de la PM qui a quitté une structure financière sous-régionale pour rejoindre Charles. Son contrat se chiffre à des millions de FCFA par mois. Un autre Léon Deou, revenu de France à la retraite qui pratiquement ne met pas pied au service mais payé en million FCFA. Sa propre fille Mme Assimbra née Gafan, est faite directrice informatique puis pays sans compétence avérée. Cette dernière avait trainé ses fesses dans l’ancien TOGOCOM avant que son papa ne la récupère à ses côtés pour « manger ». Les états de paie évoquent un salaire mensuel dès son recrutement de 3,44 millions FCFA mais à ce jour elle doit être largement au-delà pour quelqu’un qui percevait moins de 300 milles FCFA (EUR 457,34) dans la société de téléphonie. Selon les sources, actuellement, tout le système informatique de Togo Terminal est désuet avec les impacts négatifs sur le traitement de la facturation, les BAD et aussi la messagerie de toute la société.
L’homme ne paie pas bien ses employés qui se sacrifient, mais la prime aux médiocres est plutôt versée aux siens qui sont pratiquement absents de leur poste tous les weekends pour accompagner le PDG au village pour animer son Mouvement Alloledou. Les agents de Togo Terminal qui sont ses préférés déguerpissent le service les weekends, même quand ils sont programmés. Ces absences non-planifiées sont sources de dysfonctionnement et engendre un déficit de personnel de manutention des bateaux. Ce qui retarde également le traitement des navires et fait perdre les fenêtres aux navires et autres bateaux qui attendent sur rade.
Les méthodes de voyou utilisées par la milice à la solde du riche
On dirait la gestapo sous l’époque soviétique. En effet, après les partages des audio de l’intervention, du directeur de publication de « TAMPA EXPRESS » sur les plateformes numériques des différents syndicats, un commentaire a vite attiré l’attention de la cellule du PDG. En bon togolais, l’une des victimes écrivit un proverbe qui dit : « Si après avoir fini de manger la chaire de la chèvre, il n’est pas rassasié et ce n’est pas maintenant l’os qui lui remplira le ventre ? ». Ce dicton qui désigne la gourmandise fait référence à un passage du titre de l’article : « Tout puissant PDG devenu simple employé ». C’est ainsi que l’employé a été convié à la salle d’interrogatoire. Il y pénètre et aussitôt un groupe d’agents saute sur lui de façon violente avec des coups de points, on lui arrache son téléphone portable. La fouille de l’androïde a permis de découvrir tous ceux avec qui ce dernier avait « inboxer » ou partager les commentaires sur le sujet. C’était par cette méthode de voyou que d’autres agents ont été repérés pour subir les traitements dégradants.
Les lois de la République n’autorisent pas cette façon d’investiguer. Car, pour fouiller le portable d’autrui où faire ce genre d’enquête relève du ressort de la Police et de la Gendarmerie mais après réquisition du procureur de la République.
Il y’a aussi le cas d’un autre employé qui a été licencié. Il est employé de Togo Terminal mais conseiller municipal dans la préfecture de Vo. Ce jeune était devenu l’ennemi à abattre, depuis qu’il a surclassé son PDG, Charles Gafan lors des dernières élections municipales. Le milliardaire aurait même tenté de le corrompre jusqu’à lui offrir plus d’une dizaine de millions pour lui acheter le siège de conseiller municipal, mais le garçon n’a pas accepté le deal et a préféré conserver sa dignité et la confiance des électeurs. C’est dire que même dans sa localité, le PDG et son association Alloledou ne valent pas plus qu’une buchette d’allumette. C’est encore pire sur la plateforme portuaire où Charles Gafan est totalement vomi. C’est un tonneau vide qui fait tellement du bruit qu’il n’apporte rien de positif à l’électorat du parti RPT-UNIR. Au contraire, son comportement « pédandrologue » est très préjudiciable à la politique de Faure Gnassingbé, celle de faire du Port de Lomé, un véritable hub logistique.
Plaintes en cascade contre Charles Gafan devant les tribunaux de Lomé
Ils sont trois Cabinets d’avocats togolais à se faire enrôler pour les plaintes au Tribunal de Grande Instance de Lomé pour défendre les onze (11) agents qui ont subi ce licenciement abusif. Ils se sont constitués en trois groupes en raison de leur appartenance syndicale. Deux plaintes ont été enrôlées, depuis août 2023 et renvoyée à la session du mois d’octobre puis sur 2024, la troisième a trainé pour une question de conflit d’intérêt. Car, le conseil qui a été approché par le 3e groupe pour prendre l’affaire en charge serait un frère et ami de l’homme d’affaires de Vo. Ils étaient allés vers cet avocat sur recommandation de certains hauts gradés. Aux dernières nouvelles, les victimes se sont rendus compte du dilatoire et ont retiré leur confiance à l’avocat pour se tourner vers un autre conseil qui a fini par enrôler le dossier en fin décembre 2023.
Au Togo, une chose est d’ester en justice et l’autre paire de manche est à quand le jugement, le verdict final et la réparation des préjudices ? Les exemples avec Charles Gafan sont multiples car, ce dernier aurait la main mise sur le pouvoir judiciaire. L’exemple de M. Amegan Zissou, un ex employé de la société qui avait poiroté de 2018 à 2020 avant que la justice togolaise ne tranche pour qu’il rentre dans ses droits. Ce dernier n’est pas le premier. L’on parle également d’un autre employé de la même société, M. Koutolbena qui était chef service juridique. Ce juriste du groupe depuis SAGA qui avait subi des harcèlements à Togo Terminal, avait également assigné M. Charles Gafan en justice. Selon les sources judiciaires, ce dernier avait eu gain de cause pour une réparation chiffrée à des millions de FCFA.
Il y a plusieurs cas d’abus d’autorité et de harcèlement sous plusieurs formes. On parle d’un certain Améla Aguim qui s’est totalement résigné et a regagné son village. Il avait été tout simplement piégé par les ressources humaines qui l’avaient demandé d’adresser une lettre d’excuse au PDG pour une faute qu’il n’avait pas commise. Ce dernier l’a rédigé naïvement. Et c’est cette fameuse lettre qui avait servi de preuve pour le virer. Entre temps, le pauvre Améla Aguim était retourné chez le boss pour demander service. Au lieu de le reprendre, le PDG lui trouve un emploi précaire ailleurs. Mais cela n’a fait que quelques mois. Les observateurs soupçonnent une consigne machiavélique de Charles derrière cette embauche. M. Améla Aguim n’a pas pu se plaindre en justice contre le PDG car n’ayant pas les moyens.
Deux autres agents ont été virés abusivement il y’a trois ans pour avoir fait des commentaires sur des étrennes de fin d’année, dont un riz périmé. Et pourtant, ce riz comportait des bestioles à l’œil nu. Ces derniers non plus, n’ont pu porter plainte par pure résignation. Dieu fera son combat !
En mémoire de Nassame, Alou et toutes les victimes de ce management toxique
Il y a aussi certains qui n’ont pas résisté à ce management toxique. L’histoire des feux Nassame et Alou mérite d’être connue. En effet, les transitions opérées dans la privatisation de la manutention au Port Autonome de Lomé a fait beaucoup de victimes. Que ce soit, le transfèrement de la manutention du port à PROGOSA ou de MANUPORT à Togo Terminal, c’est du « même pipe, même tabac ».
Selon un courrier du Directeur Général de la société MANUPORT adressé au Directeur Général du Port Autonome de Lomé, avec copie au Ministre des transports, le 22 Août 2012, M. Nassame Gbandi, Adjoint au chef service manutention a été embauché le 1er novembre 2007. Ce dernier avait une ancienneté de 4 ans 10 mois avec un statut permanent et un salaire brut de 632 448 FCFA (EUR 964,16). C’est sur cette base qu’il devrait être repris par le PDG Charles Gafan dans l’équipe de Togo Terminal. Mais, la cruauté de l’homme fait que M. Nassame Gbandi a été mis sur une liste d’attente lors du recrutement des agents de MANUPORT à reverser à Togo Terminal. Pour un père de famille qui était sous prêt à la banque et qui doit quitter la banlieue nord de Togblékopé pour aller travailler au port de Lomé, Togo Terminal lui faisait un acompte mensuel de 30 000 FCFA (EUR 45,73).
- Nassame Gbandi était harcelé de tous les côtés par les créanciers jusqu’à la crise fatale qui l’a emporté dans la tombe. Il faut noter qu’avant d’atterrir à MANUPOERT, Nassame Gbandi était un haut cadre de la Togolaise d’affrètement et d’Agence de Ligne (TAAL-SA) et dont le salaire excédait 400.000 FCFA (EUR 609,79). Et c’était sur cette base que les dirigeants de la TAAL-SA l’avait mis à la disposition de MANUPORT qui venait d’être créé.
Son compagnon de misère, Alou M. Kodjo, était d’abord superviseur et embauché par le Port Autonome le 1er octobre 2003 et transféré à MANUPORT avec une ancienneté de plus de 20 ans. M. Alou avait un statut de permanent et un salaire brut de 691 022 FCFA (EUR 1 053,45). Il a été repris par Togo Terminal en qualité de chef parc Terre-plein avec un salaire de 230000 FCFA (EUR 350,63), soit moins de la moitié. Également sous crédit et avec des dépenses familiales énormes, ce dernier n’a pas pu résister. M. Alou était un coéquipier de Charles Gafan dans l’équipe de cyclisme du Togo. Il n’a jamais considéré Charles Gafan comme champion de cyclisme car racontait souvent à qui veut l’entendre les magouilles qui ont entouré les compétitions.
C’est ainsi que beaucoup s’enrichissent impunément sur le dos de leur semblable. Comment ont été liquidés les droits des illustres disparus ? Qui pour demander à voir clair dans cette histoire ?
Témoignage de Monsieur Amegan Agbewonou Zissou
« Je suis titulaire d’une Licence en 1991 et d’une Maîtrise es-lettres option littérature et communication de l’Université du Bénin (Lomé). J’ai été chargé de cours de français de 1992-2000. En décembre 2000, j’ai intégré le port autonome de Lomé, en tant que pointeur et en 2003 j’ai été transféré à PROGOSA et après à Togo Terminal. En 2018, j’ai été licencié pour avoir réagi à la suite des propos malveillants d’un chef hiérarchique contre ma personne. J’étais sous surveillance depuis car, (…) j’étais à la tête de notre syndicat et pour porter notre voix dans la presse, j’ai pensé associer l’un de nos confrères qui fuit mon élève. Nous nous sommes croisés à Shell Le Togo et je lui ai transmis les documents. Le pire est qu’il avait enregistré nos conversations à mon insu. Ce dernier serait allé directement monnayer ma confiance contre des billets de banque et c’est le début de mon calvaire ». Ce père d’une famille de 5 enfants a été licencié en 2018 et c’est le chemin de croix avec la justice. Cette année-là, M. Amegan programmait d’envoyer son fils qui venait d’obtenir la Licence en France pour continuer ses études a dû renoncer au projet et cela n’a jamais tenu. A l’époque M. Amegan Agbewonou Zissou était Secrétaire Général du SYNTRASEMTO mais la société lui a collé une faute lourde constituée d’altercation avec son supérieur hiérarchique, de sommeil sur le lieu du travail et un retard dans la livraison sur quai. La victime avait aussitôt saisi le ministre du travail et par la suite déposé une plainte contre Togo Terminal devant les tribunaux.
A la fin du processus, la justice lui a donné raison. Tous les montages sont orchestrés pour faire avoir la tête de tout employé qui n’est plus en odeur de sainteté avec le clan du PDG. Voilà les méthodes et les conséquences de l’irresponsabilité de ce journaleux. « Voilà donc résumé mon parcours chez Charles Gafan », dixit Amégan.
- Charles Kokouvi Gafan, PDG, Responsable pays ou Directeur Général ?
Aujourd’hui, personne ne comprend comment le sieur Charles Kokouvi Gafan a pu faire pour s’agripper à la société depuis que Bolloré a vendu ses actions à MSC. Sinon dans tous les autres pays, les anciens dirigeants ont simplement cédé la place aux nouveaux. Certains évoquent des questions politiques car, le PDG Charles Gafan serait un puissant du RPT-UNIR et le représentant des intérêts de la famille présidentielle dans les affaires maritimes.
Pour parler en français facile, prenons un enfant qui habite la maison appartenant à son papa et dont la gestion lui ait confiée. Et un jour, son papa décide de vendre la maison. Quelle est la conséquence ? C’est ce que M. Komlan, cadre à l’OTR a adressé à notre rédaction le 02 février 2023. « Ton ami Charles Gafan qui refuse d’admettre qu’il est Employé (comme si l’entité qu’il dirige lui appartient). Même si elle lui appartient, vis à vis de l’inspection du travail, du fisc, de la CNSS … il est listé comme employé dans les déclarations mensuelles et annuelles comme telle que paru dans le journal Jeune Afrique de ce jour comme nouveau DG (employé) de AGL (Africa Global Logistics) ».
Ainsi, dans le management organisationnel, par définition, le président directeur général (au féminin présidente-directrice générale), abrégé PDG, est la personnalité qui occupe le plus haut niveau de poste hiérarchique au sein d’une société par actions. Il a pour mission d’organiser la gouvernance de son entreprise et de veiller à son bon fonctionnement. La distinction entre les deux pouvoirs « PDG et Directeur » permet de mieux gouverner la firme, entre autres. Le PDG est chargé de définir les grands axes de la stratégie à mener dans l’entreprise. Le DG quant à lui, s’assure que les orientations soient respectées et effectue un suivi quotidien de la société. Par contre, le directeur pays est un poste de recrutement tandis que le PDG est élu par rapport à son positionnement et par rapport aux actionnaires. Il n’a pas de droit de vote au Conseil d’Administration, encore moins, aux assemblées générales des actionnaires. C’était le cas de Charles Koukouvi Gafan qui a été positionné par Vincent Bolloré, avec l’onction du pouvoir togolais, en remplacement de son fils François à la tête de Togo Terminal.
Sur Internet, pilule des dizaines de milliers d’annonces du genre « Vous êtes à la recherche d’un emploi : Directeur Pays ? ». Il y en a 10 258 disponibles sur Indeed.com, le plus grand site d’emploi mondial mais ce n’est pas le cas pour un PDG.
Un staff managérial déphasé ou la gestapo au service du PDG
Quand le vieillissement de l’administration publique et aussi privée contraste avec le chômage des jeunes. A Togo Terminal, presque toute l’équipe managériale est sensée faire valoir leur droit à la retraite. Beaucoup n’apportent plus rien en termes d’efficacité. Ils y sont à cause de leur accointance avec Charles Gafan et leurs rôles nuisibles. Certains n’hésitent pas à évoquer les pratiques mystiques.
Togo Terminal a toujours fonctionné comme une épicerie familiale. L’analyse de l’équipe managériale confirme les dérives qui sont orchestrées à l’encontre du personnel. Le sieur Charles Kokouvi Gafan répond au nom du PDG. Monsieur Marc Rose, un expatrié fut son DGA jusqu’en 2015. Il aurait démissionné pour raison de santé, partit pour l’Europe et meurt plus tard. Le poste de DGA est resté vacant jusqu’à la cession de la société.
C’est ainsi qu’après la dernière mutation (Bolloré à MSC), le PDG du groupe AGL, Phillipe Labonne a dépêché M. Antoine Prunaret à Lomé pour occuper le poste stratégique de DGA en charge de la Manutention. Mais ce dernier est totalement écarté de la gestion d’AGL-Togo. Il n’est pas associé aux réunions que préside Charles Gafan et même ce nouveau DGA qui est Antoine Prunaret est inconnu du personnel. Les consignes seraient données aux collabos pour ne pas échanger avec l’expatrié. Pis encore au Togo, la vieille garde continue de faire ombrage aux repreneurs. Certaines sources évoquent d’énormes magouilles que le clan cherche à dissimuler. Ce qui va forcément retarder le plan de renouvellement des équipements qui sont très vétustes et risque de créer un conflit entre le pouvoir togolais et le groupe MSC.
Le PDG est directement assisté par M. Sewovi Gérard répondant au poste de Directeur de l’Exploitation. Un ancien reversé du PAL qui serait détenteur d’un baccalauréat dont le vrai propriétaire serait dans la tombe depuis des lustres. M. Sewovi est normalement admis à la retraite mais il bénéficie encore des largesses du clan. Le malheur de plusieurs agents serait passé par ses mains. Celui-ci était aidé dans sa tâche par un adjoint d’origine ivoirienne qui aussi avait cassé sa pipe et n’a jamais été remplacé.
Le DRH qui faisait la promotion des licenciements n’était autre que M. Kouzan. Il se revendiquait le statut d’énarque pour narguer tous les collègues. Mais grosse surprise, après avoir participé activement au licenciement des onze agents, lui-même démissionna au mois de mai 2023. Il confie à qui veut l’entendre qu’il a démissionné pour préserver sa vie des pratiques sataniques qui ont logé domicile au sein du staff. On parle du passage au RH d’un certain Pouyo qui militait pour le redressement du salaire du personnel. Mais sous pression du clan, ce dernier également a dû rendre le tablier.
Pour pallier le départ de Kouzan, un sénégalais au nom de Boukari Bâ a été embauché en mai 2023 par les nouveaux maîtres. Mais ce dernier n’a pas fait plus de deux mois car toutes les propositions que faisaient Boukari dans le respect des droits des employés n’étaient pas de l’avis du grand patron Gafan. Pour des raisons d’incompatibilité des standards, le sénégalais a simplement déposé sa démission en mai 2023.
Le grand juriste de la boîte qui joue le jeu du patron a pour nom Simlakoe Godwin de Doufelgou, le seul « allogène » à se maintenir dans la cour des grands. C’est grâce à lui que d’Almeida Bob et Titora qui pourtant avait écrit des insanités sur le PDG dans cette affaire du journal. Puisqu’ils avaient fait leurs commentaires dans un groupe spécialement créé par leur protecteur et hors du contrôle des fidèles de Charles Gafan. Ils n’avaient pas été virés comme les autres. Ils avaient simplement écopé d’une suspension de 15 jours.
Le sieur Agonglovi, une autre « momie » qui aurait un diplôme de maitrise dans son dossier pendant que ses parlé et écrits témoignent l’école buissonnière. Pour compléter la liste des adeptes de ces traitements inhumains et dégradants, l’on peut citer entre autres Segbena, le couple Kinvi, Abotsi, d’Almeida (aussi sensé être à la retraite) et encore quelques taupes qui ont infiltré les groupes pour colporter des mensonges au PDG.
C’est un climat délétère que vivent les travailleurs de Togo Terminal. Tous ces mauvais traitements ont fait du bruit et des grèves successives en 2012 et 2013 avec l’intervention des militaires et des ministres en charge du transport notamment Ninsao Gnofam qui aurait passé à côté d’une crise cardiaque lorsqu’il avait découvert le bulletin de salaire de la fille de Charles Gafan.
Tout ce qui précède doit permettre d’évaluer ce qui attend MSC et son AGL en matière des droits et dommages à payer aux victimes à la fin de tous ces procès. Toutes ces violations des droits humains se déroulent dans un pays qui se proclame démocratique et à ciel ouvert, avec la complicité active et passive des organisations des droits de l’Homme et de la justice. Au demeurant, que fait le « Ministère de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social » pour sauver les travailleurs togolais ? Et pourtant, l’auteur de ces barbaries n’est pas un blanc, ni un étranger. Ce monsieur Charles Kokouvi Gafan est un Togolais qui se dit militant du RPT à UNIR. Et voilà comment il travaille pour le progrès de ses semblables. Quand on évoque les dérives de cet individu, certaines intelligences disent qu’on s’acharne sur quelqu’un qui a été champion du Togo en cyclisme sur le continent africain. Que vivement, les frères et sœurs togolais aient le courage de prendre leur destin en main. Aucun dieu ne le fera à leur place.
A suivre
B.Douligna
« TAMPA EXPRESS » parution 0050 du 24 janvier 2024
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