Il restera de toi…
Il restera de toi ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.
Il restera de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée.
Ce que tu as donné, en d’autres fleurira.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils,
Ce que tu as souffert, en d’autres revivra.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé, en d’autres germera.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Eh oui, il reste de toi aujourd’hui Dieudonné BOUARE.
Qu’est-ce que la MORT ???
Au cours de l’époque antique, l’épicurisme réduit en poudre la notion de la mort et l’évacue : La mort n’est rien. Jean Paul Sartre modernisa cette position d’Épicure qui éconduit l’idée même de mort en la posant en dehors du projet existentiel, tandis que HEIDEGGER s’efforce de la retrouver au plus profond de notre expérience….
Du Latin mors, la mort s’entend comme la fin. La cessation physique de la vie. Mais de cette vie, il restera de nous. Il restera ce que nous avions laissé comme héritage à nos successeurs.
Si nous connaissons tous cette expression : Tout homme nait grandit et meurt, pourquoi la mort a beaucoup de définitions et de surcroit pourquoi elle nous surprend toujours ?
Notre frère, camarade et ami DONNÉ BOUARE illustre parfaitement le sort de prométhée pour avoir dérobé le feu sacré de l’olympe pour en faire don aux humains. Tous ceux qui l’ont côtoyé dans les cadres professionnel et académique peuvent témoigner que notre regretté que nous pleurons tous aujourd’hui ne ménage aucun effort pour servir d’éclaireur, d’où le feu sacré d’olympe qui était plus qu’une simple flamme : il représentait la lumière de la vie et le savoir de l’être humain, un privilège des dieux ôtés aux hommes.
Pour avoir dérobé ce feu sacré pour en faire don aux humains notre frère a été condamné par Zeus d’où une maladie qui le rongeait de l’intérieur à petit feu et qui finalement eut raison de lui. Pouvons-nous nous empêcher de verser des larmes ? Pouvons-nous nous empêcher de rendre plus triste sa famille biologique ?
Il était plus qu’un simple membre de notre association, il était l’un des meilleurs attaquants de notre équipe de football, il ne manquait jamais les séances d’entrainements et matchs amicaux et surtout les troisièmes mi-temps.
Avec sa simplicité, et discrète fut sa vie, bon et généreux fut son cœur, laborieuses furent ses mains et pour être fidèle à sa personne, nous voulons que cet hommage soit un moment de remerciements.
Donné irradiait par sa présence les êtres qui avaient la chance de le côtoyer et sa vie a été un exemple. Je pense notamment à sa sérénité et sa sagesse qu’il démontre devant toutes les situations auxquelles il se confrontait tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle. Cette qualité lui permettait notamment d’apporter aux autres un soutien moral indescriptible. Cette vertu « excitait la reconnaissance » comme disait Cicéron. Mais il avait de nombreuses autres qualités qui suscitaient l’admiration de ses pairs, et bien entendu de ses proches. Sa générosité légendaire et sa courtoisie ont fait de lui un homme exceptionnel. Ses amis et sa famille en avaient profité largement. Malheureusement, ses enfants n’ont pas eu cette chance de côtoyer pendant un bon moment ce gentil père qu’il était. Mais « surtout les belles actions accomplies par le courage sans espoir de récompense » sont à célébrer selon le même Cicéron.
Par où commencer et terminer l’histoire de Donné, notre collègue et ami ? Ce n’est nullement pas, par manque de mots mais tout simplement de ne pouvoir explicitement dire tout de lui. Vous conviendrez avec nous, qu’il est difficile voire impossible de raconter l’histoire d’une personne plus que la personne elle-même.
De l’Université de Lomé à l’Université de Grenoble en France où il fit un master de recherche en économie politique de l’intégration et du développement international, Donné était toujours parmi les meilleurs.
Haut cadre du ministère de l’économie et des finances, Donné a su convaincre sa hiérarchie par son dévouement à la tâche et son travail toujours bien fait.
Nonobstant, nos pensées vont se tourner vers certains moments de nos jeunes âges jusqu’à ce jour fatidique.
Que dirons-nous ? Quoi racontez ?!! Sinon, de ces moments que nous avons partagés ensemble.
Nous, nous souviendrons enfin de son dévouement et de son assistance qu’il n’a cessés d’apporter aux plus proches de lui pendant certains moments difficiles de leur vie.
Il y a quelques mois, nous avons appris, du moins certains d’entre nous, que sa santé a pris un coup. Sans perdre espoir, il avait lutté corps et âme, contre vents et marrées pour maintenir le cap. Notre ami Donné savait que c’est une grande bataille ! Il savait que ton Titanic venait de heurter un grand iceberg, et qu’il s’en allait à la dérive. Mais au plus sombre moment de cette agonie il garda espoir et ne répondait aux questions qu’avec un sourire aux lèvres comme si tu veux nous dire : Quel que soit ce qui arrive demeurez fermes et unis.
Certes la durée de sa vie sur cette terre nous semble courte, mais l’impact qu’il a laissé dans nos vies demeurera.
Donné était pour nous et pour tous ceux qui ne l’avaient pas encore connu directement, cette personne qui travaille dans l’ombre pour la réussite des autres.
Il nous a conquis par son immense douceur, sa grande sensibilité et sa capacité d’écoute.
La date du 11 janvier demeurera à jamais immortalisée dans nos mémoires. Elle nous rappellera toujours les mélopées funestes qu’entonne la mort, ravie d’avoir fait une nouvelle victime. La douleur est vivace, ineffaçable, voire sempiternelle.
Ainsi fut-il, ainsi fut sa mort, ainsi vivra t’il jusqu’à la fin des temps.
Vous qui nous avez suivis jusqu’ici, retenez votre douleur svp !
Rentrez chez vous, tristes, mais résignés ! Et chaque fois que vous saisissez l’élan, la force de ses créations, chaque fois que l’enthousiasme vous inonde, au milieu de ceux qui ne sont pas encore nés, souvenez-vous de cette heure, et pensée : nous y étions, lorsqu’on le mit en terre, et quand il mourut, nous pleurâmes.
Quelles leçons devons-nous tirer des péripéties de la VIE, je dis bien vie car DONNÉ pour nous tu seras toujours vivant dans nos pensées. Profitons de chaque jour pour travailler à la beauté des choses et à ne pas faire des malheureux sur notre parcours, tel a fait notre frère camarade et ami.
Je ne saurai terminer sans partager ce petit extrait de « Ce que c’est que la Mort de Victor Hugo » c’est une autre définition de la mort…
Ne dites pas mourir ; dites naitre…..
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ….
On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ; ….
Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe….
Oh DONNÉ que la terre de tes ancêtres qui t’a vu naitre grandir et mourir dans l’âge de la fine fleur te soit légère.
Au revoir cher ami !
« TAMPA EXPRESS » numéro 0070 du 19 février 2025
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