Il est conté dans l’art guerrier en Pays bassar-konkomba qu’: « en temps de paix, celui qui va chercher la bagarre est considéré comme un sorcier et celui-là n’a plus sa place parmi les vivants », dixit Prof Sey-Sandah LANTAM-NINSAO. C’est ça le véritable sens du buzz inopportun du ministre de la Culture et du Tourisme, « chouchou » de Faure Gnassingbé. Un acte qui vient remonter les casseroles, au moment où l’on est presque convaincu que la 5ème République a besoin du silence pour débuter les miracles pour le peuple. Cette demande du ministre Pierre Kossi Gbényo Lamadokou, à la veille des festivités des EVALA en pays Kabyè, exigeant des gestionnaires des hôtels d’Etat de privilégier la TVT dans leur programmation, a beaucoup amusé la galerie. Car, sans être forcément spécialiste dans le domaine, le ministre devrait savoir que le choix d’un programme télé ne s’impose pas à un client, mais il faut qu’il soit attirant. Cependant, pour faire fonctionner un poste téléviseur dans ces lieux, il faudrait une ressource humaine conséquente. Or, les hôtels publics, dont il a la charge, depuis bientôt cinq ans, se vide, chaque instant (départ à la retraite, maladie, décès…) de ses ressources humaines et se retrouvent, aujourd’hui en manque de compétences. Cette ressource ne peut être renouvelée que grâce aux recrutements. Que ces autorités publiques cessent de narguer le peuple, car dans ce ministère de la Culture et du Tourisme, l’on évoque des infrastructures désuètes, le déficit managérial chronique, le désert en ressources humaines. On note aussi, l’organisation des concours de recrutement des directeurs sans proclamation de résultats.
Dorénavant, tout le mal que l’on pourrait souhaiter à la nouvelle République, c’est une autorité publique qui soit un modèle pour le pays. Celui-là qui va montrer ses preuves par le travail accompli et l’amour pour la patrie. Mais pas ces orgueilleux aventuriers qui se galvanisent en appétit d’aphrodisiaques lors des missions d’Etat à l’intérieur du pays, et au final, c’est les deniers publics qui sont mutilés.
L’éphémère enjeu d’une TVT en manque d’identité
La nouvelle directive du 5 juillet dernier, du Dr Pierre Lamadokou, exigeant la programmation en premier choix de la Télévision Togolaise (TVT) sur les postes téléviseurs des établissements de tourisme opérant sur le territoire national a été très mal accueilli au sein de la population. En effet, pour que cette exigence soit acceptée, il faut une refondation de cette chaine publique. Et pour ce faire, les premiers responsables du ministère en charge de la Communication et des Médias doivent beaucoup investir dans le renouvellement des équipements et aussi dans la formation du personnel. Car, nul n’ignore que la TVT est un patrimoine, une vitrine et une identité culturelle du pays. Pour cela, elle devrait contribuer, en direction du Togo, à la promotion du tourisme, à travers la diffusion des programmes sur les richesses culturelles du pays et ses sites touristiques. La TVT devrait contribuer, un tant soit peu, à vendre les richesses culturelles du pays, afin d’attirer plus de visiteurs qui s’intéressent à sa découverte. Elle devrait être le canal idéal de communication important du patrimoine culturel et touristique du pays. Ce qui permettra une pré-visite de la richesse culturelle du pays. Malheureusement, tout le chapelet de bonnes intentions ci-dessus inventorié pour servir de vitrine du pays est mis en mal par une gouvernance qui « fait une chose et son contraire à la fois». Il suffit de capter la « très vieille télé », dont la qualité des images laisse à désirer, pour ne regarder que les sketchs burkinabés, ivoiriens et des vieux films des années 80. Qui pour suivre une chaîne de télé sans marque d’un minimum de déontologie, dont les programmes sont totalement dédiés aux activités du « parti Etat ». Malheureusement, les problèmes s’amplifient avec la nomination de la militante Yawa Kouigan, à la tête du ministère de la Communication et des Médias.
Ajouter aux manquements techniques qui voilent la chaine mère, il faudrait avoir des connaissances avérées dans le domaine de la culture et du tourisme, afin de comprendre le rôle important d’une chaîne nationale dans les établissements hôteliers. En effet, bon nombre de directeurs d’hôtels ne savent pas que leurs structures font parties du secteur touristique ou qu’elles font parties intégrantes de cette sphère. N’ayant pas des compétences avérées dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie, ils n’arrivent malencontreusement pas à faire la cohésion des actions avec leur ministère de tutelle. Ils sont limités et n’arrivent pas à jouer efficacement leur rôle régalien d’acteur du tourisme à savoir: réserver un bon accueil aux touristes de passage dans leurs établissements.
Mais encore, faut-il se demander si les infrastructures d’accueils actuelles de ces hôtels sont viables et si ces établissements appartenant à l’Etat répondent tous, en termes d’équipements audiovisuel.
La norme impose que le client a droit à un répondeur (téléphone fixe), une télévision écran plasma, les chaînes avec les bouquets Canal et Network au choix selon la formule de l’abonnement fait à l’hôtel. Tout ce paquetage doit être mis à la disposition du client qui décidera. Il faut des installations qui répondent, un câblage qui permette à chaque client de capter à volonté la chaîne qu’il veut (la TVT par exemple), depuis sa chambre. Selon un sondage, environ 6/10 des hôtels sondés sont bien équipés. Si le donneur d’ordre, Dr Pierre Lamadokou, pouvait nous dire comment les 4/10 restants feront pour offrir la TVT à sa clientèle? Même pour ceux qui possèdent la bonne infrastructure en bon état, l’abonnement constitue un surcoût pour ces hôtels qui tirent déjà le diable par la queue.
Normalement, cette décision du ministre Lamadokou ne devrait pas seulement s’arrêter aux hôtels étatiques. Aussi, faudrait-il, sensibiliser les promoteurs privés des établissements hôteliers dans leur recrutement, à bien vouloir faire appel aux personnels qualifiés, ayant des connaissances avérées dans le domaine de la culture, du tourisme et de la gestion hôtelière. Pourquoi ne pas donner la chance à ces étudiants spécialistes qui sortent fraichement de l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDEC). Ceux-ci, pourraient apporter leur pierre à l’édifice car, ils sont formés pour relever le défi important dans le secteur du tourisme au Togo. Avec les compétences acquises dans le domaine du tourisme et de la gestion hôtelière, ces derniers constituent une bonne pépinière pour répondre valablement aux besoins sur le terrain.
Que dire la ressource humaine quasiment désuète
Un constat se dégage au sein du ministère de le Culture et du Tourisme et même dans les établissements hôteliers d’Etat. Tout le personnel se vide pour des raisons de retraite, décès, démission, mais les recrutements ne suivent pas. Le ministre Lamadokou, en prenant les rênes de ce ministère, dans le cadre de la réforme du secteur, avait organisé des tests pour le recrutement des directeurs d’hôtel de l’Etat, dont les résultats sont encore en stand-by, depuis bientôt une année, pour des raisons inexpliquées. Jusqu’à ce jour, les postulants attendent impatiemment la suite de ces tests.
L’appel à candidature a porté sur les cinq hôtels publics classés 2 étoiles à savoir : Hôtel de Dapaong, Nouvel Hôtel central de Sokodé, Rock Hôtel d’Atakpamé et Hôtel du 30 Août de Kpalimé. Ce recrutement concerne en plus des personnes qui sont formées par l’Etat togolais, à travers l’IRES-RDEC. Ceci dit, tous ces candidats qui ont postulé, ont effectué leurs recherches et soutenues leur mémoire sur les mêmes infrastructures dans lesquelles, ils travaillent déjà comme des pigistes.
Dr-Kossi-Gbenyo-Lamadokou-le-15-mars-2020
Est-ce que M. Gbényo Lamadokou est entrain de dénier aujourd’hui les diplômes de Licence, master et Doctorat de l’IRES-RDEC, dont il est tributaire d’un doctorat l’ayant directement propulsé au gouvernement togolais ? Humainement, le ministre pêche à satiété vis-à-vis de ses camarades d’école, en les maintenant dans la précarité. Car, pour boucler les cursus de cet institut, il faut se dépenser intellectuellement, mais aussi avoir de l’argent. Il faut débourser près de 2500 000 FCFA (EUR 3 811,22) pour se faire former dans cet institut. Les frais de formation s’élèvent à 1500 000 FCFA (EUR 2 286,73). Les frais d’écolage, ainsi que les autres frais divers tournent autour de 1000 000 FCFA (EUR 1 524,49). En plus, c’est les ministères en charge de la culture et de la Fonction publique, en partenariat avec l’RES-RDEC qui forment les étudiants en Brevet de technicien, Licence et Master, dans le domaine du tourisme et la gestion hôtelière.
Le hic est que tous les directeurs des hôtels d’Etat sont tous partis à la retraite, depuis longtemps, mais continuent de travailler, parce qu’ils savent bien servir les intérêts secrets ou les avantages induis du ministre et de ses collabos. Ce qui est maladroitement orchestré est le déficit en management qui sous-tend le recrutement des directeurs des cinq hôtels. C’est du moins, ce que révèle un rapport du département des Ressources Humaines du ministère. Sauf que, les personnes cupides qui ont dirigé, pendant des décennies, ces infrastructures, sans rendre des comptes à qui de droit et qui sont appelés à faire valoir leurs droits à la retraite tiennent encore les câbles. Selon des sources, ces directeurs, au début, auraient soumis des doléances à leur ministre de tutelle pour obtenir encore quelques années de grâce pour la gestion des hôtels. La conséquence immédiate est que les jeunes qui sont formés et qui sont encore dynamiques, doivent attendre et vieillir. Or, ici, c’est l’IRES-RDEC qui forme, suite au concours organisé conjointement par les ministères en charge de la culture et de la fonction publique.
« Mais après la formation jusqu’au master, les diplômés sont laissés pour compte. Au même moment, les quelques concours du ministère qui tombent, on a des difficultés à profiter, malgré notre qualification à ces postes », a confié un rescapé. Aucun problème ne devrait surgir si l’on veut faire les choses dans les règles de l’art. « Pour le concours, chacun devrait choisir son hôtel dans la composition du dossier. Certains se retrouvent seuls dans le choix. On a passé l’interview, depuis 2023 et nous sommes sur le carreau », relève un autre postulant.
Il apparait également que ce Ministère de la Culture et du Tourisme risque de se retrouver un jour avec rien que de retraités. Car, les échos disent que bon nombre de personnes vont partir à la retraite bientôt. Une preuve est que le concours organisé par le ministère concernant le recrutement du directeur de l’Hôtel Kara en septembre 2023 n’est pas allé à terme, parce que l’ancien directeur aurait demandé que le ministre lui accorde, de nouveau, des années de grâces. Le retraité a donc illégalement gardé son poste.
Comment faire du neuf avec une vieille garde qui continue dans l’impunité
Il est constaté que des audits externes ont eu lieu dans les hôtels d’Etat courant 2021 et après, un contrôle inopiné s’est opéré en 2022. Logiquement, les audits de ces envergures devraient permettre de prendre des décisions de grandes envergures, afin d’opérer des changements notoires dans l’institution et aussi punir les fautifs des malversations, dans le but de donner des leçons de bonne gouvernance aux uns et aux autres. Ceci n’étant pas fait, les fautifs en toute liberté et tranquillité, certains encore en service dans les hôtels publics et d’autres libérés pour leur retraite, ont créé leurs propres auberges et hôtels privés, et disputent la même clientèle avec des structures (étatiques) légalement constituées. Malheureusement, ce sont encore les innocents qui subissent les affres de cette situation. Et c’est l’histoire qui se répète, car, les mêmes employés innocents font les frais de la mauvaise gestion des hôtels d’Etat, depuis leur création dans les années 1970 jusqu’à la période de la crise sociopolitique des années 1990. L’on est en droit aujourd’hui de chercher à connaître le deal qui se trouve entre lesdits gestionnaires des hôtels d’Etat et l’Etat Togolais au point de laisser des citoyens croupir dans la misère et périr juste quelques semaines après la retraite, pour les uns et pour les autres en pleine fonction !
Ruine-du-Grand-Hotel-Bassar-mai-2024
Pour cette tranche de la population qui a embrassé ce métier, c’est l’enfer direct jusqu’à présent. Dans les années 2008-2009, le concours général de la fonction publique a ouvert ses portes aux cuisiniers, restaurateurs et réceptionnistes. Un BTS d’état a été lancé et des citoyens y ont postulé, afin d’obtenir en deux (02) ans de formation, un brevet de technicien supérieur en tourisme et l’hôtellerie. Recrutés comme cadres dans les hôtels d’Etat, après admission au concours national, pour renforcer les dites structures en main d’œuvre qualifiée et diminuer les charges salariales, c’est l’inverse qui s’est produit. Pendant que ces fonctionnaires faisaient de la JAWA dans les hôtels, les malheureux employés gérés par la convention collective sont purement et simplement abandonnés à leur triste sort et seule leur combativité pouvait les sauver. Beaucoup d’entre eux sont sans pension après leur retraite. D’autres encore en activité subissent encore les affres de la torture d’autres fonctionnaires nouvellement arrivés au cabinet du tourisme.
Inquiétude autour d’une défaillance avérée de recouvrement de la CNSS dans les hôtels publics
Une importante partie des travailleurs grince encore les dents par rapport à leur situation à la caisse Nationale de Sécurité Social (CNSS). C’est cette CNSS dirigée par Mme Ingrid Awade qui enrôle les employés parapublics et privés pendant que l’institution analogue qui est la Caisse de Retraite du TOGO (CRT) s’occupe des privilégiés, les employés de la fonction publique. Pendant que la CRT fait son bonhomme de chemin, la CNSS piétine encore et n’arrive pas à assurer de bonnes prestations à ses assurés.
En dehors des fausses perceptions, la CNSS, elle-même connait des difficultés, depuis un bon moment pour faire le recouvrement effectif des cotisations auprès des entités concernées. Le top management s’est inscrit dans les promotions militantes au détriment des valeurs de compétences. Ainsi, beaucoup de travailleurs relevant de la CNSS s’inquiètent de leur avenir. La retraite n’est pas garantie pour eux. Même des prestations telles que les allocations familiales, les allocations de maternité et même en cas d’accident de travail ne leur sont pas allouées. « Nous avons approché les services compétents de la CNSS et nous avons constaté que des employeurs n’arrivent pas à verser ni la part de leurs cotisations qui s’élève à 17% de la masse salariale, ni la part prélevée sur le salaire des employés qui est à 4%. Nous sommes allés plus loin dans nos investigations et des institutions parapubliques sont citées. Parmi ces hors-la-loi, figurent les employés permanents des hôtels d’Etat, des employés contractuels des services de la santé publiques pour ne citer que ceux-là », nous a confié Yao K. un employé. Cependant, depuis janvier 2024, ce n’est plus 21,5% qu’on prélève sur le salaire des travailleurs de la CNSS, mais au nom de l’AMU, la ponction représente 31,5% du salaire brut en raison de 4,5% pour les pensions de retraite et le reste pour des prestations que l’on ne maitrise guère.
La question qui se pose est celle-ci : Comment ces services se prennent-ils pour traiter différemment leur personnel qui en leur sein, se retrouve et les fonctionnaires sûrement aisés et leurs collègues permanents et contractuels, mal aisés ? Il appartient donc à la CNSS de mettre la même rigueur pour recouvrer les retenus faits au nom des employés, afin de les servir comme il se doit.
Pourquoi toujours la discorde après l’affectation d’un employé
Dans les précédents sous-titres, il a été évoqué les problèmes que traversent les employés des hôtels d’Etat. Le constat qui se dégage dans ces hôtels est lié à leurs statuts. Car, ce sont les employés qui émargeant sur le budget des hôtels qui subissent ces genres de situation. Nos investigations renseignent que c’est dans ces structures que des employés trainent encore avec eux des arriérés de salaires. Ce sont, la plupart du temps, des employés proches de la retraite et des employés affectés dans des structures, dont les activités sont très peu rentables, voire même nulles. Ces arriérés de salaires sont dus à la crise qu’ont connue ces hôtels entre 2010 et 2020. A la faveur des rénovations, certaines structures ont pu corriger en régularisant la situation de leur agent qui était dans le cas. Il s’agit notamment des Hôtels DAPAONG, KARA, CENTRAL, ROCK et 30 Août. Mais les HOTELS ABUTA, CAMPEMENT, BASSAR et NIAMTOUGOU n’ont pas pu régler ce problème à cause de leur trésorerie.
Ce qui parait curieux est que des employés sont encore affectés dans ces structures malgré leur état de délabrement très avancé. Cela s’explique par le fait que certains responsables du tourisme s’en servent habilement pour y affecter des employés gênants, dont ils ne veulent pas rencontrer sur leur passage. Rappelons qu’à ce jour, ces pratiques existent encore malgré la promesse des nouvelles autorités de rectifier le tir. « TAMPA EXPRESS » a largement abordé les pratiques rétrogrades en matière d’affectation (punitive) de ce directeur Kpatcha ADIKI, le tout puissant qui cumule le poste de Direction de la réglementation, de l’inspection et du contrôle des établissements hôteliers et des bars (DRICEHB) et aussi le poste stratégique de la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) du ministère.
Ces hôtels d’Etat qui trainent des casseroles avec les employés conventionnels
Déjà, dans une parution précédente, il a été relevé l’anomalie, selon laquelle, les plus grands hôtels et certainement rentables du Togo (Sarakawa, 2 Février, Le Bénin) sont sous l’administration provisoire, depuis des années, de madame Nathalie Bitho et non sous le contrôle du ministère du tourisme. Nous nous sommes intéressés plus aux employés des hôtels d’Etat, dont la situation est somme toute particulière. Selon nos informations, ces hôtels dépendent du Ministère en charge du tourisme avec une gestion autonome. Ces structures sont dotées d’une administration dirigée par un directeur, des chefs ou responsables de départements et des agents d’exécutions composés des techniciens dans les métiers hôteliers et de restauration.
La Direction qui s’occupe de ces hôtels au niveau du cabinet du tourisme est la Direction de la Réglementation, de l’Inspection et du Contrôle des Établissements Hôteliers et Bars (DRICEHB). Cette appellation est récente en raison de plusieurs mutations. Du Haut-Commissariat au Tourisme (HCT), elle a été, par la suite baptisé Direction des Professions Touristique (DPT), puis la dénomination de Direction du Développement du Tourisme (DDT). Pendant ce temps, les autres directions telles que la Direction de la Planification et des Statistiques (DPS), et même le service chargé des agréments et de classement des établissements de tourisme (CNACET) sont très stables et fonctionnent normalement.
Cet état de choses nous amène à tirer des conclusions provisoires selon lesquelles l’instabilité et le fonctionnement anormal de la DRICEHB seraient liés aux hôtels, car à coup sûr, à cause des avantages induits que devraient soutirer les uns et les autres. Il n’en est pas autrement, au regard de la situation des employés de ces structures et du délabrement très avancé de ces hôtels qui emploient encore des citoyens.
Même si une amorce de rénovations est constatée au niveau de certains, beaucoup d’unités suscitent des interrogations à cause de leur état et du traitement des employés conventionnels dits permanent. Parmi ces établissements agonisant se trouve : le CAMPEMENT de KLOTO dans le village le plus frais du Togo nommé KOUMA-KONDA, l’Hôtel ABUTA de BADOU (localité d’accueil de M. LAMADOKOU), l’HOTEL CENTRAL de SOKODE, l’HOTEL BASSAR de Bassar un peu plus au Centre-Ouest du Togo et l’HOTEL NIAMOUGOU dans la préfecture de Doufelgou où c’est plutôt le privé situé dans le village Défalé qui fait la pluie et le beau temps. Nous n’avons pas parlé de l’HOTEL PAGOUDA dans la Binah du ministre TRIMUA.
N’est-il pas temps de transformer les sites de tourisme en agence ?
Il nous semble que le gouvernement togolais a lancé cette idée il y a quelques années. En effet, un décret présidentiel pris en conseil des ministres en 2015 annonçait la transformation du Tourisme en une Agence. Cette idée est restée lettre morte. Et pourtant, cela devrait résoudre beaucoup de problèmes dans ce secteur économique de notre pays.
Rappelons que le secteur touristique a été très rentable avant les crises socio-politiques des années 1990. Le tourisme avec sa recette mensuelle de 90 milliards était classé en seconde position après les mines. Cela a permis à l’Etat Togolais de financer d’autres activités, telles que l’éducation, la santé entre autres. Les hôtels d’Etat accueillaient beaucoup de touristes venus du monde entier. Faute de contrôle et surtout d’impunité, ces structures ont connus beaucoup de délabrements. Les employés végétant dans misère avec de maigres revenus pendant que les patrons du cabinet vivaient une double vie en bénéficiant et de leur traitement à la fonction publique et sur le dos des hôtels. Malgré les appels à l’ordre, cette injustice perdure jusqu’à ce jour. Le gouvernement doit donc prendre ses responsabilités vis-à-vis des citoyens exerçant dans les hôtels et émargeant sur le budget de ces entreprises, en faisant appliquer le Code de travail. Les cotisations à la CNSS et à l’INAM doivent être le plus régulièrement possible, afin d’assurer aux salariés des hôtels, une retraite normale. Leur état de santé de même que d’autres avantages prévus par la convention collective actualisée devraient être respectés. Ce respect des avantages de ces employés ne sera possible que par la mise en place d’un organe crédible et averti. C’est pourquoi ce secteur économique du pays doit devenir une AGENCE.
C’est autant de projets qui sont dans les tiroirs et qu’il revient au ministre Gbényo Lamadokou et ses collaborateurs de défendre en Conseil des ministres, afin de sortir le secteur touristique de son état de délabrement actuel. Une question toute simple. Hormis la page nécrologique, combien sont-ils ces de Togolais qui sont encore attirés par les programmes d’une TVT, spécialisée dans la rediffusion « no limit » de vieux programmes et des documentaires très anciens ? Cette réaction d’une citoyenne illustre le malaise à la TVT : « Si vous manquez un jour de la semaine de regarder la TVT, rassurez-vous que vous n’avez du tout rien manqué. Car, les mêmes productions seront rediffusées toute la semaine voir au-delà. Parfois vous croirez que les journalistes et invités ne changent jamais d’habillement… », dixit B. Albertine. Sinon, en réalité, la première balle d’un bon ministre de la Culture et du Tourisme aurait été d’approcher sa collègue en charge de la Communication et des Médias pour lui proposer son expertise, afin d’améliorer d’abord, l’image de la vitrine Nationale, la Télévision Nationale Togolaise (TVT). Enfin, une leçon de vie pour tous les opportunistes « Il vaut mieux être pendu pour la loyauté que d’être récompensé pour trahison », selon Vladmir Poutine.
B. Douligna
« TAMPA EXPRESS » numéro 0062 du 07 août 2024