L’HISTOIRE reste et demeure la mémoire de l’histoire pour ceux qui savent lire dans la mémoire de la NATURE. Dans cette chronique, permettez-moi et avec votre permission, de vous interpeler, vous mes deux grands frères les Enseignants-Chercheurs de l’ancienne Université du Benin (UB), Huenumadji AFAN, fils de Togbui Sodokpon AFAN, Chef Canton de N’TIVOU, un proche de SEM Nicolas GRUNITZKY, et Ayayi Togoata APEDO-AMAH, fils de l’Honorable Georges APEDO-AMAH, Ministre des Affaires Étrangères sous la présidence de Nicolas Grunitzky.
Je voudrais rappeler que les deux grands frères sont respectivement Secrétaire Général National et Secrétaire Général Adjoint National du Comité d’Action pour le Renouveau(CAR).
Je voudrais aussi dire que l’HISTOIRE ne se fabrique pas. Il faut la vivre et les historiens chercheurs doivent aller vers ceux-là qui l’ont vécu et ils ont un devoir de mémoire de la raconter sans passion et avec discernement. Comme le traduit la polémique Kanata ‘’ l’Histoire est la mémoire des opprimés’’.
Pour revenir à mes deux grands frères, j’ai rencontré le premier non pas par hasard mais nos destins se sont croisés après nos départs du CAR pour le même motif ; la création de la coalition Union des Forces de Changement (U F C) et le Comité d’Action pour le Renouveau (C A R). Pour nous, les deux philosophies sont diamétralement opposées et inconciliables. La politique de la terre brûlée qui ne tient pas compte de ses moyens, et la politique progressiste qui tient compte de ses moyens ne peuvent pas aller ensemble.
On nous avait fait croire dans ce pays que tout ce qui brille est de l’Or. ‘’Baba le von yevovia’’ ?
Baba est mort mais garde le pouvoir. Tandis que Yevovia est vivant mais ne sait pas où se trouve le pouvoir et est depuis un bon moment introuvable au Togo.
Je ne peux pas dire combien de fois je suis allé le rencontrer chez lui à la maison à KLIKAME. Il m’avait même fait l’honneur un jour de venir connaître chez moi dans la maison de mon père située à NYEKONAKPOE. Nous avions même fait un déplacement chez l’ancien Ministre Victor AYASSOU dans son Hôtel à TOKOIN-RAMCO et chez M. Samuel KETY, un ancien militant très actif et dynamique du C A R au quartier AGBALEPEDO à côté de la Clinique Dr BAYOR.
Mon grand frère m’a dit beaucoup de choses sur l’histoire politique du Togo et partagé ses chroniques avec ma petite personne. Pour ceux qui veulent un peu connaître l’histoire politique du Togo, je leur recommande le livre du Dr Robert AJAVON. Pour rappel, tous les Togolais étaient tous C U T à partir de 1936 avec le Gouverneur Lucien MONTAGNE.
Quant au grand frère Ayayi Togoata APEDO-AMAH, je n’ai jamais eu la chance de le rencontrer. Cependant, je voudrais rendre un vibrant hommage à son père que j’avais eu la chance de rencontrer quand il était Président de l’Assemblée Nationale au bureau comme chez lui à son domicile à KODJOVIAKOPE. Je rappelle qu’il était très proche de mon regretté Père Pierre Marie Kokou Maglo DOGBLA III (Chef Canton de DAVIE-ASSOME dans la Subdivision de TSEVIE), de MM. Nicolas GRUNITZKY, Fousseni MAMA, Paul MALAZOUE, des Docteurs Robert AJAVON et KOPDAR. Il m’a toujours reçu dans sa bibliothèque.
Je voudrais conclure en disant qu’aussi longtemps que certains Togolais n’abandonneront pas cet égrégore de la longévité des GNASSINGBE au pouvoir, ‘’la nuit sera très longue et le jour ne viendra pas avant longtemps’.’
Qui sont le ‘’ groupe des 14 ‘’ qui avaient fait appel au General Eyadema GNASSINGBE, malgré lui, pour faire le coup d’Etat de 1967 ? D’aucuns me diront que lui-même voulait le pouvoir. Le Préfet ATCHOU Assogba m’a appris un proverbe en Ifè : « Quand le mur n’est pas fendu, les lézards n’y entrent pas ». J’y reviendrai avec un article du Journal NYAWO au moment de la Conférence Nationale.
Jean Capistran Kodzo DOGBLA