La Ville-État de Singapour (610 km2, 6 millions d’habitants, multiculturelle), indépendante en 1965, fait des choses réfléchies, bien pensées, originales, scientifiques, dépourvues de violence gratuite contre autrui, pour lutter contre le paludisme, entre autres, avec des résultats spectaculaires. Le Togo, lui, État et République indépendante depuis 1960, dont la devise fondatrice est Travail-Liberté-Patrie, en est encore et toujours à tabasser des Parlementaires, à tabasser qui expriment un point de vue critique, bref à tabasser et à humilier comme jadis les papas tabassaient et humiliaient pour un oui ou un non leurs progénitures etc.
Dans un pays où la corruption, les conflits d’intérêts, le chômage des jeunes et tout ce qui emporte les mêmes conséquences désastreuses pour le développement économique et social coulent de scandaleuses journées paisibles et où l’intérêt général peine à avoir voix au chapitre, il y a assurément mieux à faire que de traquer la parole dissidente et avec brutalité, ceux qui la portent. Ignorer à une certaine échelle et à un haut niveau de responsabilités, comme c’est le cas au Togo, que la violence est l’arme des faibles ainsi que l’enseigne le Poète Publilius Syrus (environ 85 avant à 43 après J.-C.), relève de l’illettrisme.
Le Togo en est par ailleurs à s’auto proclamer, urbi et orbi, et à en tirer vanité, pays de paix et de stabilité politique en dépit de textes constitutionnels en perpétuelle réécriture, nonobstant des élections nationales jamais apaisées et tout ceci en lieu et place de solutions aux vrais questionnements pro mieux-vivre et mieux-être. La violence pis-aller est tellement ordinarisée au Togo que même les conducteurs de deux-roues ou zémidjan agrémentent leur dur quotidien professionnel de violences verbales gratuites et d’agressions de toutes sortes à l’endroit des usagers de la route et à leurs propres dépens, élargissant impunément les comportements inciviques à tout l’espace public.
Le Togo politique ou du paludisme, entre autres, fléau éradiqué au démocratique Cap-Vert d’à côté, membre diplomatiquement discret de la Cedeao, où personne ne tabasse personne, même pour outrage à magistrat, sous peine de se retrouver devant les tribunaux, de vrais tribunaux, le Togo de toutes autres préoccupations de santé publique et de toutes autres questions de développement, en jachère depuis soixante ans, qui s’ajoute des mœurs bestiales en privilégiant les voies de fait, y compris sur personnalité étrangère de passage…, est un pays de violences ordinaires en élargissement préoccupant pour le vivre ensemble. L’inhospitalité y prend plusieurs visages monstrueux dans l’indifférence condamnable des tenants du pouvoir d’État.
Le Togo du vivre ensemble va de mal en pis, asphyxié par l’émotionnel et la violence et leur potentiel de destruction de l’unité nationale, par la faute de Gouvernants qui n’en sont pas. Mon pays manque-t-il à ce point de ressources distinctives ? Ô la honte d’État, celle qui laisse le citoyen lambda sans voix devant tant de médiocrités dans la gestion du vivre ensemble et de l’image du pays !
Vilévo DEVO
« TAMPA EXPRESS » numéro 0067 du 09 octobre 2024
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