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Accueil Comment va le monde

Débriefing de commérages russophiles sur le franc CFA

La rédaction par La rédaction
2 avril 2022
dans Comment va le monde
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L’opinion de l’auteur ne saurait refléter, ni de près ni de loin, la position de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest où il a servi 25 ans durant avant d’être à son propre compte comme Consultant depuis plus de 15 ans.

Selon Dr Yves Amaïzo, “Le franc CFA n’existe pas en réalité ; car, pour existe, il faut le convertir d’abord en devise, hier en franc français et aujourd’hui en euro. Si vous voulez des devises et que le Trésor (français) refuse, vous n’y pouvez rien. Est-ce que nous décidons de convertir (les francs CFA) à notre initiative ? Non.” Fin de citation. Capsule vidéo IS, Sujets d’actualité, 14eminute. Ce que Yves Amaïzo dit avec beaucoup de spontanéité dans la capsule vidéo (14e minute et suite) pour résumer un déni du franc CFA est faux, abusif et simplement démagogique.

Entendre Yves Amaïzo, un si brillant chercheur et érudit à faire pâlir de jalousie les médiocres qui nous gouvernent ou prolifèrent sur les réseaux sociaux, tenir des propos si incorrects sur le signe monétaire franc CFA avec autant de passion est simplement incroyable et hallucinant. La lecture technique du franc CFA doit être absolument dissociée de sa lecture politique, à peine de sombrer dans un amalgame aussi regrettable qu’improductif.

Ce que dénie Yves Amaïzo au franc CFA est faux

Yves Amaïzo perd toute objectivité académique dès qu’il aborde le sujet du franc CFA, tellement il l’a ce signe monétaire en aversion ; tout laisse penser qu’il ne s’en tient qu’au volet politique de la problématique, au point de négliger le fait qu’il y a un basique pour le fonctionnement technique de tout signe monétaire, surtout à l’international. Les normes avec lesquelles il travaille pour qualifier tel et tel signe monétaire de monnaie ou de déni de monnaie ne jouent plus dès qu’il parle du franc CFA. Évoquer une convention de coopération monétaire, comme celle qui se dessine entre la Russie en guerre et la Chine en médiatrice opportuniste, nécessite de faire l’effort d’un jugement objectif aussi bien des principes qui régissent une telle convention que des attentes de chaque partie signataire. Cet exercice, conduit avec brio par Yves Amaïzo dans le cas du rouble, la monnaie russe, n’est jamais fait dans le cas des francs CFA ; bien au contraire, les deux conventions de compte d’opérations de leurs deux banques centrales émettrices avec le Trésor français font l’objet de lectures rocambolesquessur les réseaux sociaux et auprès d’influenceurs de tous bords. Le rouble est bien la monnaie des puissants russes dont il se raconte aujourd’hui, guerre en Ukraine oblige, la difficulté à exister comme monnaie au service du pays émetteur. 

Si le rouble ne s’en sort pas, tenu de rechercher des partenariats de circonstance avec notamment la Chine et son yuan territorial, alors pourquoi tant d’agitations sur l’infirmité supposée d’un franc CFA qui, selon les dires de Yves Amaïzo, n’existerait pas sans l’euro et le Trésor français ? Au demeurant, le franc CFA existe bel et bien et solidement dans les transactions internationales avec et sans l’euro ainsi qu’en dehors des comptes d’opérations auprès du Trésor-français/Banque de France ; affirmer autre chose relève de la désinformation. Quand le café/cacao ivoirien est coté à Londres en livre sterling, que viennent faire l’euro, le compte d’opérations auprès du Trésor français et la France là-dedans ? Rien de probant.

Ce que dénie Yves Amaïzo au franc CFA est abusif et démagogique

Les soviétiques qui, pour contourner le blocage de leurs avoirs en dollar, se tournent vers le yuan chinois, courent exactement le même risque monétaire avec les Chinois, toute géopolitique mise à part et proportion gardée, qu’avec les européens ou les américains. En effet, leur-dit compte en yuan est ouvert auprès de la Banque Centrale de Chine qui conserve la faculté de le bloquer ou non au gré des vicissitudes politiques. Les russes auraient couru le même risque s’ils s’étaient tournés vers les japonais avec leur yen ou vers la roupie indienne. Mutatis mutandis, le franc CFA n’est pas plus exposé en France au risque de blocage de ses contreparties, en euro, que sur d’autres places, ou plus exposé que le rouble russe ou le cedi ghanéen etc., toutes choses étant géopolitiquement égales par ailleurs.

Dans le cas des francs CFA, la mauvaise critique est d’ordinaire si passionnée et nourrie par une géopolitique partisane que leurs auteurs en arrivent à oublier que toutes les monnaies fonctionnent avec les mêmes b.a.ba à l’international comme en interne, que les gouvernants qualifiés ont à leur disposition la même panoplie d’outils et instruments d’intervention sur le marché des changes, comme en interne concernant le crédit intérieur, que partant du principe selon lequel les mêmes causes produisent les mêmes effets, chaque signe monétaire et le modèle qui le sous-tend ont leurs forces et leurs faiblesses, etc.

“Si vous voulez des devises et que le Trésor (français) refuse, vous n’y pouvez rien”, déclare en substance Yves Amaïzo qui aurait dû préciser que ceci ne concerne pas que les émetteurs de francs CFA mais tous les pays, y compris la Russie, qui ont un compte à la Banque de France (BDF), émettrice du signe monétaire euro à l’instar d’autres banques centrales membres du système BCE. De tels propos sont donc tendancieux dans le seul but de discréditer le franc CFA.

De tels propos sont également tendancieux parce que la Bceao n’a pas ses comptes bancaires qu’en France et a fortiori qu’en euro ; elle en a ailleurs, en dollar américain (Federal Reserve Bank New-York), en livre sterling (Bank of England) et bien d’autres selon ses besoins pour exécuter les ordres des États émetteurs de francs CFA de l’Afrique de l’ouest d’une part et d’autre part, pour effectuer des placements parmi les moins risqués au change suivant les cours des devises. Ce n’est plus la décennie 1960, c’est-à-dire plus de cinquante ans auparavant, où le franc CFA était astreint au strict respect du contrôle des changes en vigueur en France, et les pays émetteurs contraints de tout laisser en compte d’opérations auprès du Trésor-français/Banque de France.

Si aujourd’hui la France bloque dans ses livres le compte (en euro) des pays émetteurs de francs CFA, assurément pour des raisons politiques et à titre coercitif, ce sera du copier-coller de ce que font les américains en confisquant les avoirs russes ou afghans chez eux. Il restera toujours aux pays émetteurs de francs CFA les autres comptes chez les britanniques, les américains, les chinois, etc., dans la limite des provisions qui y figurent, et surtout la capacité de réorienter leurs avoirs ailleurs qu’en France ; c’est ce que font les soviétiques aujourd’hui en cessant d’alimenter leurs comptes en dollars américains, approvisionnant plutôt ceux en Yuan chinois et consorts.

En définitive, c’est hallucinant de constater que des contempteurs du franc CFA continuent d’en parler comme d’un signe monétaire fossile.

Le cas du Mali monétaire, émetteur de francs CFA

Dans le cas du Mali monétaire sous sanctions, tout est bloqué parce que ce pays est partie prenante à une banque centrale unitaire (et non fédérale) dans sa structure comme dans son fonctionnement ; c’est cette banque centrale unitaire, la Bceao, qui seule ouvre des comptes centralisateurs des devises des États membres. C’est un aspect avant-gardiste de la Bceao qui se présente, au plan de la gestion des changes, comme unique et incontournable banque centrale pour les huit pays qui en sont actionnaires. Elle est à ce propos dépositaire unique et exclusif des réserves de change des États signataires de ses statuts; c’est en leur nom que la Bceao ouvrent des comptes d’opérations en devise, notamment celui auprès du Trésor-français/Banque de France, pour une mutualisation et une gestion solidaire des réserves de change.

Un modèle fédératif comme celui de la Banque Centrale Européenne (BCE) est très différent de celui de la Bceao. Dans le modèle BCE, chaque pays membre conserve sa banque centrale originelle et son Gouverneur, à peine dépouillés de leurs attributions mais bien au contraire ; chaque banque centrale originelle, inclusivement la Banque de France, conserve en outre la gestion d’une partie des réserves de change de son pays et ne contribue aux réserves communautaires à la BCE qu’au prorata du PIB selon le principe du “Qui paie le plus commande”. Dans un tel modèle, le Mali monétaire sous sanctions de la Bceao aurait continué à honorer ses paiements car sa banque centrale originelle serait restée opérationnelle et dépositaire d’une partie de ses propres réserves et comptes d’opérations chez ses correspondants extérieurs. Le Mali monétaire sous sanctions aurait été, sous un régime BCE, en sécession involontaire de fait et non en cessation de paiement imposée de fait.

Cequi précède visibilise troisspécificitésdu modèle de la Bceao ; celle-ci a entre ses mains les réserves de tous les États signataires; par ailleurs, les États participent de manière égalitaire à son capital social indépendamment de leur poids économique ; enfin, la direction de la banque centrale est assurée par un gouverneur, formellement assisté de vice-gouverneurs qui, en réalité, figurent dans l’organigramme en décorum, ne disposant d’aucune once de pouvoir au plan statutaire.

C’est la mutualisation de la totalité des réserves de change des États-parties, la participation égalitaire de ceux-ci au capital social de la Bceao et la direction de l’institution confiée à une seule et même personne, soit une triple différenciation-clé par rapport au modèle de la BCE, qui justifient en fin de compte les appels pressants à l’indépendance effective de sa gestion. Il résulte en effet du format de la Bceao, relativement à la gestion avant-gardiste des réserves de change, l’impérieuse nécessité de la soustraire de toute instrumentalisation (politique) en s’en tenant à un absolu respect de l’esprit et de la lettre de ses textes d’une part et d’autre part, à une obligation imprescriptible de traduire dans les faits son indépendance et celle de son gouverneur par rapport au pouvoir politique, à peine de remettre en question à tout le moins la mise en commun des réserves de change, base de l’opportun volet solidaire du vivre ensemble monétaire en zone CFA-Umoa.

Yves Amaïzo, dans ses quelques minutes de commentaires consacrées au Mali, sur les quarante-deux que dure la capsule vidéo, a pris des libertés avec le franc CFA-Umoa et sa banque centrale émettrice ; ceci n’enlève pas un iota à ses brillantes et crédibles réflexions sur la géopolitique monétaire induite par la Russie et son invasion de l’Ukraine.

Tags: bceaoCEDEAOcfauemoa
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