Un nouveau rebondissement dans le conflit entre la faîtière des cotonculteurs togolais et la Direction générale de la NSCT. Nous tirions la sonnette d’alarme dans notre précédent numéro en appelant le gouvernement togolais en tête son Président Faure Gnassingbé à prendre leur responsabilité pour mettre fin à la pagaille instaurée à la NSCT depuis la prise de contrôle du groupe OLAM. Le temps presse car, toutes ces crises à répétition ne peuvent que plonger la filière cotonnière totalement dans le gouffre.
Aujourd’hui, c’est M. Koussouwè Kouroufei, Président du Conseil d’Administration de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC), qui confirme les inquiétudes à travers un courrier d’une page dont l’objet « Information au sujet du budget 2025 de la NSCT ». Ce courrier datant du 14 avril dernier à l’endroit du DG Martin Drevon fait froid au dos. Non seulement la lettre précise que la NSCT ne dispose pas d’un budget 2025, mais aussi annonce la cessation de toute collaboration de son organisation avec la société cotonnière.
C’est très hallucinant cette révélation de carence en management qu’une société comme la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) fait le pilotage à vue, ne disposant pas d’un budget prévisionnel adopté en Conseil d’Administration (CA) pour l’exercice 2025.
En effet, on entend par budget prévisionnel, également appelé budget d’entreprise, ou simplement « budget », l’ensemble des dépenses et des revenus d’une entreprise. C’est-à-dire ce que l’entreprise gagne et ce qu’elle dépense, à la fois en charges et en main d’œuvre de production. Il s’agit donc d’un véritable outil financier qui, à terme, permet à l’entreprise d’évaluer ses résultats, fixer de nouveaux objectifs et prévoir à long terme, le développement de ses activités. Peu importe la taille, l’ancienneté ou le secteur d’activité de votre entreprise, un budget prévisionnel est toujours utile, voire indispensable.
Tout dirigeant d’entreprise, de collectivité, d’ONG, d’un pays et même d’un ménage doit savoir qu’un budget aide à gérer son argent. Il permet de savoir combien d’argent vous recevez, dépensez et épargnez. Il guide vos habitudes de dépenses pour vous aider à atteindre vos objectifs financiers et donc peut aider à équilibrer votre revenu en adéquation avec vos épargnes et vos dépenses. Son objectif est de contrôler vos finances, garantir que vous pouvez continuer à financer vos engagements actuels, vous permettre de prendre en toute confiance des décisions financières et d’atteindre vos objectifs.
Il convient d’insister sur la règle d’or budgétaire est un ensemble de conditions susceptibles de conduire à l’absence de déficit budgétaire annuel d’un État ou d’une collectivité publique. Ce qui évite le pilotage automatique.
En conclusion, il faut retenir que le projet de budget, élaboré par l’ordonnateur et le gestionnaire (la direction de l’entreprise ou entité), doit être présenté au comité à une réunion de Conseil d’administration qui sera appelé à émettre ses avis avant un vote d’approbation, avec ou sans modification, ou un vote de rejet, avant sa mise en œuvre. Ce mécanisme statutaire se fait généralement au dernier trimestre de l’année précédente qui approuve les prévisions de l’exercice qui vient. Pour une grande entreprise comme la NSCT, l’obligation est faite d’être assistée par un Cabinet d’expertise comptable. Car sans adoption par le CA, le budget établi n’est qu’un chiffon.
Il faut rappeler que déjà en juin 2024, une fronde de la FNGPC sous la conduite de son président Koussouwè Kouroufei avait conduit à l’intervention du ministre de tutelle M. Antoine Gbegbeni, Ministère de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural. Et à la suite de ce bras de fer, des réunions ont eu lieu et un procès-verbal dont copie ci-après en fac-similé a été dressé.
Mais force est de constater que la direction de la NSCT n’a rien entrepris pour mettre en œuvre les engagements pris. Malheureusement le DG Martin Drevon se voit dans la colonie de ses ancêtres les Gaulois, et en digne dépositaire des construits de leur Général Charles de Gaulle.
Aujourd’hui à la NSCT, on observe des dysfonctionnements graves qui compromettent la cohésion entre employés, la performance et l’avenir de la NSCT. Le DG ne fait que la promotion du favoritisme dans son clan. On peut citer les récents exemples des dernières missions d’une dizaine d’agents au cours de la 1ère quinzaine de ce mois d’avril à l’extérieur du pays (Bénin, Cameroun et hors du continent), mais qui ne concernent que les fidèles du DG dont le sieur Kossi Assogbavi. Ce dernier qui s’est improvisé responsable de la communication de la NSCT et responsable du RSE, qui n’est ni producteur ni agronome a bénéficié d’un séjour touristique d’une dizaine de jour en Turquie dans le cadre d’un forum sur la durabilité de l’agriculture résilience. Toutes ces missions qui laissent les vrais acteurs sur le carreau n’ont pas de valeur ajoutée en ce moment où les finances de la NSCT sont au rouge. C’est aujourd’hui de l’affairisme des amis du directeur général et les plus récents ; des surfacturations des dons pour les 50 ans du Lycée d’Atakpamé, l’acquisition des latrines pour équiper les magasins car, au lieu d’en construire de plus solide. Les sources évoquent également la rénovation de trois villas dans l’enceinte de l’Usine de TALO à environ 40 millions de FCFA. Tout cela se fait de gré à gré en flagrante violation des règles et procédures.
Ces problèmes, ajoutés à la fronde de la faîtière, s’ils ne sont pas résolus rapidement, risquent d’entraîner des conséquences désastreuses l’entreprise et pour l’ensemble de la filière cotonnière togolaise. Le Conseil d’administration et son président Nana Nanfamé doivent maintenir la pression sur la direction.
Au moment où nous bouclons ce papier, l’on annonce l’arrivée imminente du grand patron du Groupe OLAM International qui descend de Singapour. Selon un membre du staff de la NSCT, le DG Martin Drevon qui se comportait comme un affranchi de la « Kamora » italienne a commencé par paniquer depuis qu’il comprit que l’étau se resserre autour de lui. Et semblerait-il que le DG fait le jeu de gagner en humilité et qu’il veut se mettre désormais à la tâche. Mais le gouvernement togolais par le ministre Antoine Lékpa Gbegbeni et la FNGPC doivent rester vigilants et fermes pour le départ du négociant d’engrais devenu fortuitement DG de l’industrie cotonnière du Togo.
B. Douligna
« TAMPA EXPRESS » numéro 0076 du 30 avril 2025
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