Des États-Parties qui s’isolent à prix d’or, sans jeu de mots, alors que le bon voisinage qu’ils sabordent est une question de survie (à vil prix) pour eux !
L’AES, c’est en fin de compte du populisme laborieux pour amuser la galerie souverainiste à un prix financier destructeur pour la gouvernance publique, l’unité nationale et le bon voisinage. Deux ans après, l’AES sans la Cedeao pour seulement Russie-Turquie-compatible, c’est du pipeau pour illettrés.
Il faudrait revenir à l’AES originelle dédiée à la mutualisation des moyens de lutte contre le terrorisme dans le Sahel : ce discours s’entend et se comprend, contrairement à celui des palabres et insultes pour un oui ou un non matin midi soir avec tous les pays limitrophes sans exception aucune. Il faut vraiment que leur Ministre des affaires étrangères ait de l’énergie pour les affaires inutiles.
En substance, en dehors de la mutualisation des moyens de lutte contre le terrorisme dans le Sahel tout le reste est inutilement mégalo, inutilement couteux parce que sans intérêt évident : comme devenir des États confédérés, au demeurant enclavés, ou encore créer une banque d’investissements dans un contexte de finances publiques asséchées, totalement asséchées par des dépenses sécuritaires incontournables…, sans compter que deux des trois États-parties (Burkina et Niger) sont sous programme d’ajustement macro économique du méchant FMI.
En toute responsabilité certes, il serait temps que les Tenants du pouvoir d’État dans l’AES rectifient le tir en revenant aux fondamentaux du Traité : ils gagneront en crédibilité dans l’atteinte de leur objectif, bien compréhensible quoique répréhensible, de demeurer dans le fauteuil présidentiel quoi qu’il en coute et sans compétir.
Vilévo DÉVO
« TAMPA EXPRESS » numéro 0084 du 12 septembre 2025