Talon du Bénin dit qu’il a vieilli et que personne ne va l’attacher au fauteuil présidentiel.
Bien dit avec deux termes et en deux pics : vieilli et attaché, pour les deux termes, parjure et despotisme pour les pics.
Certains ne se rendent même plus compte qu’ils ont vieilli, semble insinuer Talon ; d’autres s’attachent dynastiquement ou constitutionnellement au pouvoir d’État comme ne le précise pas Talon. D’autres encore, après avoir juré qu’ils ne sont pas venus pour rester, ont vite versé dans le parjure. D’autres enfin se sont découverts en messies, innovant un mandat présidentiel à durée indéterminée plus conforme à leur statut.
Si un Chef d’État a vieilli, ce n’est certainement pas Patrice Talon : ni en âge ni dans la fonction. Par ailleurs, ce n’est assurément pas Talon le despote devenu à coup de réformes constitutionnelles sans consultation électorale : Talon, c’est juste deux mandats et une fortune personnelle décuplée, conflits d’intérêts obligent, puis basta il dégage.
Sacré Talon qui rame à contre courant de ce qui s’observe à regret et à grande et intelligible échelle en Zone Franc CFA au Burkina, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger et au Togo, s’agissant de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa, 1962) et dans tous les pays ou presque de la Banque des États d’Afrique Centrale (Beac).
Méritoire Président Talon ? À coup sûr. Patrice Talon, un Président de la République fatigué d’être Président, est une espèce en voie de disparition. Courage, Président Talon, pour ne pas revenir sur tes promesses et finalement faire, au détour de parjures éhontés, comme les autres “Après mûres réflexions”.
Au demeurant, Talon est en train de gaffer avec sa formule cousue d’allusions corrosives, car ceux qui s’attachent ou se font attacher au pouvoir d’État et ceux qui ont vieilli se reconnaîtront dans les propos presqu’offensant qui lui sont attribués. Des palabres en perspective.
Vilévo DÉVO
« TAMPA EXPRESS » numéro 0084 du 12 septembre 2025