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Accueil Comment va le Togo

UN SYSTEME DE SANTE DEFAILLANT QUI SACRIFIE LES POPULATIONS TOGOLAISES Cas du grand « BAWOUL » et du village Yakoumondo, localité située à environ 30 Km du centre-ville Bassar

La rédaction par La rédaction
1 septembre 2022
dans Comment va le Togo
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Le système de santé au Togo est l’un des plus fragiles de l’Afrique de l’Ouest. Tous les grands centres de soins publics sont très anciens, vieux de plus de 30 ans, congestionnés et dont les plateaux techniques sont quasiment vétustes. Malgré les projections budgétaires pour de nouvelles constructions, les promesses des dirigeants d’assainir le mode de financement et de gestion des hôpitaux publics pour améliorer la qualité des soins de santé, plus de 5 ans après les opérations de charme (contractualisation), les résultats restent très décevants.

Rappelons que la vision de la politique de santé au Togo est d’« assurer à toute la population un niveau de santé le plus élevé possible en mettant tout en œuvre pour développer un système basé sur des initiatives publiques et privées, individuelles et collectives, accessibles et équitables, capables de satisfaire le droit à la santé de tous, en particulier des plus vulnérables ».

A l’analyse de la situation actuelle sur le terrain, on se demande ce que font les autorités du pays pour que cette vision écrite noir sur blanc devienne une réalité vécue par les populations ? La réponse est bien simple, «Rien du tout ». 

En 2022, 62 ans après son accession à la souveraineté internationale, le Togo compte encore zéro hôpital public de référence moderne. Les plateaux techniques complétement défaillants à tous les niveaux font des hôpitaux publics togolais des mouroirs attitrés, tant dans les « grandes villes » que dans les contrées où ils brillent de par leur rareté et leur éloignement des populations.

Aperçu géographique du Grand Bassar

Pour rappel, le Grand Bassar est situé au Centre-ouest du Togo, à 400 kilomètre au Nord de Lomé. Sur le plan administratif il est logé dans la Région de la Kara qui couvre une superficie de 11629 Km² soit 20,50% de la superficie du territoire national. La superficie  du Grand Bassar est de 6330 Km² soit 55,10% de la Région de la Kara. Comparé à la région Maritime, le Grand Bassar a, lui seul couvert presque la totalité de la cette région. L’ensemble semble tourner le dos au reste du Togo, mais s’ouvre largement sur le territoire ghanéen. Sur le plan national c’est un isolat, au sens géographique du terme, une sorte de « Lom-Nava », en langue EWE. 

Le mot (Grand Bassar) est apparu sur les antennes des radios, TVT et dans les différentes rencontres, après le 25 juin 1990, date à laquelle,  le poste administratif de Dankpen est devenu une Préfecture.

Yakoumondo est l’un des 28 villages du Canton de Bassar. Selon les données récentes, sur environ 95 agents de santé, le district sanitaire de Dankpen ne compte qu’un médecin et un assistant médical pour une population de 147000 habitants, soit 1548 habitants par agent de santé. Le sort de la préfecture de Bassar qui abrite 119 717 d’âmes n’est pas plus reluisant. Or selon l’OMS, le seuil critique fixé s’élève à 2,5 personnels soignants pour 1000 habitants.

Projecteur sur l’hôpital préfectoral, « BAWOUL» la référence dans le Grand Bassar

On ne peut véritablement pas parler de l’hôpital préfectoral de Bassar sans jeter un regard sur les héritages du regretté Charles Kondi Madjome Agba (1948-2022), à travers son livre « Le commandant de cercle à Bassar ». Dans cet ouvrage, qui fait l’inventaire du passé glorieux de Bassar, il désigne à la page 118, le Docteur Paul ADJAMAGBO, le père de Kafui Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON par «Le chirurgien de l’impossible». Car, a-t-il dit, il mettait tout son savoir-faire pour sauver la population malgré les maigres moyens mis à sa disposition. A la page 119, l’ancien président des sages du parti Union pour la République (UNIR), relève le sentiment de fierté des peuples Bassar-Konkomba de la façon suivante : «Les autochtones parlent toujours avec beaucoup d’emphase de «leur» ancien bloc. Ils se rappellent que des malades étaient évacués de Kara et de Sokodé pour être opérés par le chirurgien de Bassar». 

Mais avec le temps, cet hôpital (BAWOUL) est tombé dans une ruine indescriptive. Aucun dispensaire d’aucun canton de la vaste Préfecture de Bassar d’alors, devenue le Grand Bassar en 1990, ne possède plus le minimum vital pour répondre aux urgences. Même les morsures de serpents sont mortelles, faute du moindre anti-venin… De Nawaré, Namon, Kidjaboun, Kouka, Bapuré, Nandountab…les malades et les blessés tentent, au mépris de leur pauvre vie, de traverser l’Oti pour aller se faire soigner sur la rive droite, au Ghana voisin. Pour l’instant, l’on ne parle pas de Kabou et encore moins de Bangéli, Bitchabé, Dimori… On constate avec amertume le manque de personnel qualifié, des plateaux techniques non-appropriés et pour couronner le tout, le  manque de pharmacie pour l’achat des médicaments.  En conséquence, les populations boudent l’hôpital de référence de Bassari pour affronter les nits d’éléphants qui ont pris la place du goudron Kabou-Kara ou encore, Bassar-Sokodé pour aller se faire soigner.

A défaut d’ambulance, c’est par le système D (tricycle, moto, vélo…) que les évacuations se font.  Les conséquences sont lourdes, 90 % des malades rendent l’âme en cours de route ou dès leur arrivée à l’hôpital. Car, le patient a beaucoup souffert lors du voyage en plus de son mal. Certes l’on vous dira qu’on opère depuis 2012 dans le bloc chirurgical de BAWOUL. Mais la norme exige que ces volontaires qui abattent un travail de « titan »  soient parrainés par un Maître au grade de médecin. Le grand territoire des Bassar-Konkomba ne dispose ni de médecin chirurgien, ni de gynécologue, ni de pédiatre… La tentative pour affecter ces spécialistes en 2015 sur l’hôpital de Bassar a été un échec. Car, le chirurgien après quelques mois de prise de service a abandonné son poste alors que son collègue gynécologue n’a jamais pris fonction et est allé s’installé au Bénin voisin. En ce qui concerne le plateau technique, il est quasiment inexistant. Quel sacrifice faut-il encore faire pour que les populations de Bassar et de Dankpen  puissent bénéficier du minimum au même titre certaines villes du pays.

Docta Baliou Yakouma, un ASC comme seul espoir de Yakoumondo

Sur ces 15 dernières années, le Togo « n’a pas amélioré ses infrastructures et ses équipements sanitaires» analysait il y a encore quelques temps, le professeur David DOSSEH, Médecin et porte-parole du Front Citoyen Togo Debout. La situation est bien plus déplorable en milieu rural où l’absence de cliniques privées et de personnel qualifié laisse les populations sans aucun choix. Il faut quitter Lomé, la capitale du pays pour se rendre compte de la vulnérabilité et de l’abandon des populations qui, sur place, ont difficilement accès à un hôpital fonctionnel et encore plus difficilement, accès à un personnel médical qualifié. Et pourtant, la vision de la politique nationale du Togo en matière de santé est bien de « … satisfaire le droit à la santé de tous en particulier les plus vulnérables ». De quels « vulnérables » et de quel « droit à la santé » nous parle-t-on, quand les populations sont laissées pour compte à Yakoumondo, l’un des 28 villages du Canton de Bassar peuplé majoritairement des Konkomba. Rappelons que, Yakoumondo est situé entre Bassar-ville et Bangeli, plus précisément à 20 km sur la piste Warassita-Boularé-Tankpayabrou ? 

A Yakoumondo, difficile d’accès à voiture, les habitants sont essentiellement des agriculteurs et n’ont jamais eu droit à un personnel médical qualifié à leur portée. Ils  fondent leur seul espoir sur Baliou Yakouma, un autre agriculteur formé sur le tas pour servir en tant qu’Agent de Santé Communautaire (ASC). 

Dans cette localité de Bassari, le rôle de Docta Baliou Yakouma, comme on aime bien désigner cet ASC, est de parcourir les ménages pour suivre l’état de santé des populations en l’occurrence des enfants, susceptibles de faire le paludisme. Encore faut-il qu’il ait les moyens, y compris le temps pour le faire. 

En effet, sans motivation et ne disposant que d’un kit de premiers secours et de médicaments génériques, Docta Baliou, cultivateur de son état ne fait pas des miracles, il fait ce qu’il peut et réfère les nombreux cas qui dépassent ses moyens et compétences vers la polyclinique de Bassar.

A la question de savoir comment se passe l’évacuation d’un malade référé, la réponse fait froid dans au dos.  « Les malades sont référés par vélos, nous les transportons vers l’hôpital de Bassar pour la prise en charge qu’il s’agisse d’enfants ou de femmes enceintes. Malheureusement certains reviennent plus tôt au village parce que leurs enfants ou parents n’ont pas pu atteindre l’hôpital car, il est décédé  en cours de route»  a affirmé l’ASC du village la gorge toute nouée. 

En pleine campagne agricole, il arrive que l’ASC soit occupé par les travaux champêtres et les attentes des patients peuvent durer plusieurs jours, certains d’entre aux finissent malheureusement par passer de la vie à trépas. En effet l’ASC n’est disponible que quand ses activités champêtres le lui permettent. 

En terme de rémunération, les directives nationales prévoient, pour les ASC, une motivation financière sous forme de prime mensuelle de 14000 FCFA (EUR 21,37), plus 3000 FCFA (EUR 4,58)/mois pour l’assurance-maladie, les partenaires techniques et financiers en proposent entre 3000 à 7000 FCFA (EUR 4,58 à 10,69) par mois. Mais cette motivation n’a jamais été appliquée sur le terrain. Selon les enquêtes de terrain, 57 % des ASC ont déclaré n’avoir pas perçu cette prime.

Formation et traitement de l’Agent de Santé Communautaire (ASC)

Selon une étude réalisée en 2019, les ASC une fois recruté reçoivent une formation basique d’une durée moyenne de cinq jours les préparant à exercer en tant qu’agent de santé au niveau communautaire. Mais de nos jours, ils ne sont pas tous formés avant déploiement. Une fois déployés, les ASC devraient bénéficier de remises à niveau, tous les cinq ans, pour la mise à jour de leurs compétences. Ces formations qui étaient la principale source de motivation de ces ASC se font rares aujourd’hui et ne couvrent plus qu’à peine 62 % des ASC au Togo.

Dans ce contexte, quand on voit des milliards gaspillés dans des dépenses de prestiges au sommet de l’Etat alors que les populations sont laissées sans aucune forme de possibilité d’accéder aux soins de santé primaires, on se demande à quand le réveil de ce pays incapable de former et encore moins, motiver les ASC qui constituent aujourd’hui un maillon essentiel de son système de santé ? Une gouvernance responsable procède par anticipation et ce CRI pour interpeler le gouvernement togolais sur la situation de vulnérabilité avancée dans laquelle sont plongées les vaillantes populations rurales dont le seul tort est de naitre ou de vivre dans des villages reculés du pays. 

Francisco NAPO-KOURA

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