L’urgence et la nécessité d’ouvrir provisoirement le contournement aux usagers pour soulager leur peine et préserver les engins qu’on doit envoyer en réparation après chaque traversée.
En effet, les travaux de réhabilitation de la route Sokodé-Bassar encore appelée RN°17, ont été lancés en fanfare par l’ancienne PM Victoire Tomégah-Dogbé, le 6 février 2021. Elle était censée durer deux (02) ans soit vingt-quatre (24) mois. Normalement cette route devrait être livrée le 5 février 2023 dernier, pour certainement commémorer le 23e anniversaire du décès du Général Gnassingbé Eyadéma. Nous sommes à 65 mois plus tard, la Société des Routes et Bâtiments (SOROUBAT) qui a le marché, a mis en arrêt les travaux après le long cauchemar du premier semestre 2023. Les travaux comprennent également l’aménagement et le bitumage du contournement de Malfakassa (24 km), l’aménagement et le bitumage de la bretelle reliant la RN 1 à la RN 17 dans la ville de Sokodé (2km) et enfin l’aménagement et le bitumage de la bretelle de Centre-ville de Bassar menant à Binaparba (6,6 km), soit 75 km au total.
Ces travaux dont le coût global initial est estimé à 35 milliards de FCFA ont été revu à la hausse avec des avenants dont les chiffres sont dans le « secret des dieux ».
La lettre réponse en fac-similé du ministre des infrastructures de l’époque à notre rédaction dit au point (iii) que le projet de la route Sokodé-Bassar qui avait démarré en février 2020 n’avait pas pris en compte le volume trafic et qu’il a fallu l’arrêt des travaux de 2023 pour revoir la structure de la route. Or, tous ceux qui empruntaient ce tronçon, près de trois ans après le début des travaux ont pu constater que les terrassements ont été déjà fait sur de longues distances. Ce qui n’a pas été refait à la reprise des travaux en fin juillet 2023. Alors il est légitime aujourd’hui de se poser de réelles questions sur la qualité de cette route quand on connait les antécédents de SOROUBAT dans le domaine.
Ce passage de la lettre du ministre Zouréatou Kassah-Traoré, sur le défaut de la structure de cette voie connue depuis la période allemande comme le véritable contournement menant au grand nord, non seulement confirme que les avenants seront excessifs, mais aussi la preuve de l’amateurisme qui conduit l’action gouvernementale au Togo.
Depuis le début des travaux en 2020, on note des abandons à répétition qui sont forcément liés à des difficultés financières et depuis le mois d’avril 2025, les machines ont disparu sur le chantier. C’est le désarroi total pour les usagers qui sont contraints de toujours emprunter l’ancienne portion d’environ 15 kilomètres dont la construction date de son bitumage en 1978, passant par le Mont Malfakassa. Et pour cause, la portion qui fait le contournement de la montagne n’est pas achevée. Il manque à SOROUBAT de poser de l’enrobé sur moins de 3 km.
Selon nos investigations, les arrêts répétitifs des travaux s’expliquent par des difficultés financières internes à l’entreprise tunisienne SOROUBAT. Ce qui paralyse son fonctionnement et l’empêche de mobiliser les ressources nécessaires notamment du gasoil, du bitume, des pièces de rechange… Ces facteurs s’étaient déjà par le maître du contrôle Cabinet BETRA en 2023 à la suite des interpellations de la rédaction “ Les travaux ont été en arrêt du 22 mai au 11 juillet 2023 par faute d’approvisionnement du chantier en gas-oil. Les travaux ont repris le 12 juillet 2023 ».
Aujourd’hui, le taux d’avancement des travaux serait de 88,65% et la facturation de l’entreprise est estimée à 81,17%. Cependant, le taux du montant payé par les bailleurs par rapport au montant facturé est de 86,62% et le taux de payement des décomptes par rapport au montant du marché est de 70,31%.
C’est en analysant ces données que nous estimons que SOROUBAT est défaillante. Et au vu du taux de réalisation de près de 89% et l’état de l’ancienne voie qui est une calamité que l’on estime que l’on doit ouvrir la nouvelle voie partiellement aux usagers. Même depuis plusieurs semaines, le tronçon du contournement est officieusement ouvert à tout usager qui accepte glisser un “pot de vin” aux agents de sécurité qui sont postés aux deux extrémités aller comme retour. Le problème ne se pose que s’il advenait un sinistre lors des passages clandestins. C’est du pain béni pour ses agents car, il suffit de multiplier 500 FCFA par le nombre d’engin qui accepte le deal.
Il appartient au Maître d’ouvrage (MO) notamment le Gouvernement togolais, par le biais du ministre Sani Yaya, de décider de l’ouverture de la voie du contournement des Monts Malfakassa comme ce fut le cas au 04 février 2025.
Comme l’indique le communiqué ci-dessus, cette décision avait été prise en bonne intelligence par le Ministère des travaux publics et des infrastructures (MTPI) afin de contourner la ville de Kara qui avait accueilli des manifestations politiques et éviter ainsi des encombrements et retards dans la logistique du transport.
Aujourd’hui, beaucoup d’usager ont compris l’intérêt d’emprunter le raccourci Mango-Sadori-Bassar-Sokodé qui non seulement permet de contourner les difficultés des montages de Défalé et d’Alédjo, mais aussi les embouteillages permanents auxquels ils sont confrontés dans la ville présidentielle de Kara. C’est ainsi que l’usage excessif occasionné par cette déviation de février dernier a accéléré la dégradation de cette ancienne voie. Alors il s’agit de réparer un mal en élargissant la mesure pour soulager la peine des conducteurs et des passagers. Bientôt, c’est-à-dire début septembre 2025, le weekend du 6 septembre, les natifs bassar-konkomba, ami.es et allié.es iront encore en masse pour célébrer la nouvelle igname en Pays bassar-konkomba et c’est le lieu de jauger l’approche de l’Etat par rapport à sa population par l’ouverture générale de cette voie de contournement. Ceci évitera des accidents et préserver les vies humaines.
Le problème togolais est l’incapacité de l’autorité publique à agir lorsque les intérêts de l’Etat sont lapidés. Car dans un courrier du ministère des infrastructures « Actuellement la date en vigueur pour la fin du délai contractuel des travaux qui est le 15 janvier 2024 et non le 5 février 2023 ». Alors plus d’un an plus tard, l’on ne voit pas encore le bout du tunnel.
Malgré toutes les ratées que cette société SOROUBAT a laissé comme tragédies sur les routes togolaises dont la chute d’une passerelle à piéton au niveau de Togblékopé occasionnant des pertes en vie humaine, elle est toujours chouchoutée par le gouvernement.
Alors qu’ailleurs, comme au Bénin et au Burkina Faso, les gouvernants sont très intransigeants. Cette même société SOROUBAT n’a pas non meilleure mine chez les deux voisins. Au Pays des Hommes Intègres, en 2023, le gouvernement du Faso a pris une décision visant la filiale ivoirienne du groupe tunisien SOROUBAT qui a été sommée de réhabiliter, à ses frais, la route nationale 14 (RN14) reliant Sakoinsé à Koudougou (42 km). Ce qui fut fait illico presto.
Et pourtant, les alertes de la société civile et des médias sont permanents. Selon la Veille Citoyenne Togo au mois de juillet 2023 : « Malheureusement, l’entreprise SOROUBAT a arrêté les travaux de bitumage pour des raisons que les populations ignorent. Si l’Assemblée Nationale Togolaise à travers ces députés élus de Bassar et de Sokodé jouaient leurs rôles de contrôle des actions du gouvernement, la ministre des travaux public devrait expliquer aux Togolais la raison des arrêts des travaux sur cette route nationale. Mais hélas ! Nous interpellons donc la ministre des travaux publics d’expliquer aux Togolais les raisons de l’arrêt des travaux sur ce tronçon qui créé des désagréments aux usagers et aux populations rurales tout au long de cette route ». « TAMPA EXPRESS » également dans sa livraison 0041 du mardi 29 août 2023 y a consacré un grand dossier sous le titrage SOROUBAT ET SES PROFONDS MALAISES SUR LE CHANTIER N17, SOKODE-BASSAR : Faure Gnassingbé et ses allié.es traditionnel.les à la barre.
Cependant, en plus, concernant le retard constaté dans l’exécution des travaux, dans tous les pays où sont exécutés les grands travaux, la seule source de pression sur l’entreprise pour résorber ce retard est celle provenant de l’Administration puisque la mission de contrôle a déjà épuisé les moyens à sa disposition et les rapports sont établis. L’Etat togolais devrait rester ferme par rapport au respect du délai contractuel en adressant des avertissements réguliers à SOROUBAT et aussi en activant l’article du contrat signé avec le Maître d’œuvre, relatif à l’application des pénalités de retard allant jusqu’à la résiliation du contrat en cas de non-respect du délai contractuel.
Mais hélas, on dirait que l’Etat togolais travaille à l’informel ; les travaux sont bâclés et incapable d’évoquer les clauses contractuelles dont la garantie décennale, les délais d’exécution des travaux sont tellement élastiques alors que le Maître d’ouvrage (MOA) a payé les avances… La corruption, quand tu nous tiens !
B. Douligna
« TAMPA EXPRESS » numéro 0082 du 30 juillet 2025
22pi6d
Your style is really unique in comparison to other people I’ve rewad
stuff from. I appreciate you for posting whern you’ve got thee opportunity,
Guexs I’ll just boook mark this blog. https://Bookofdead34.wordpress.com/