Les chocs externes et internes à l’origine des déconvenues de l’économie ghanéenne et de l’économie nigériane, faisant perdre au cedi et au naira plus de 40 % de leur valeur rien qu’en 2022, et de la disparition du dollar zimbabwéen remplacé par le dollar américain, sont mieux amortis au sein de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) et de l’Union monétaire d’Afrique centrale (Umac) par des règles éprouvées de vivre ensemble monétaire et solidaire difficiles à imaginer ailleurs et autrement.
L’efficacité du franc CFA et de ses édifices ne pouvait mieux convaincre qu’en 2022. Elle réside dans des règles partenariales, salutaires en cas de chocs macro-économiques, un quadriptyque monétaire avant-gardiste, objet de méprises tenaces, un ingénieux schéma de vivre ensemble monétaire et solidaire, priorisant la protection du pouvoir d’achat, et, contrairement à une idée controuvée de l’indépendance et de la souveraineté monétaires largement répandue, dans de judicieux accords de partenariat monétaire.
L’Umoa, l’Umac, le franc CFA et leurs édifices apeurent à tort des pays comme le Ghana, le Nigéria, la Guinée-Conakry, la Mauritanie, l’Angola ou la République Démocratique du Congo (RDC) en particulier et en général les anglophones meurtris par des guerres civiles stupides ou par des despotes quasi-illettrés. Tous ces États en marge de l’Umoa ou de l’Umac ont malheureusement une gouvernance monétaire aveuglément politisée, obsolète, inefficace et totalement décalée par rapport à leur énorme potentiel hormis la modeste Gambie qui vivote de tourisme de retraités britanniques et de contrebandes mais tout aussi prisonnière de livre sterling et de mal-gouvernants.
En réalité, l’opinion publique, les milieux universitaires et les politiques de ces pays contempteurs du franc CFA aiment s’abreuver d’un panafricanisme construit de dérisions et d’imaginaires avec la métaphore d’une France néocoloniale servilisant des francophiles ignares des questions monétaires, bancaires et des changes.
Des pays à produit intérieur brut (PIB) dérisoire, budget lilliputien aliéné de mauvaises dettes et gouvernance jamais apaisée pour cause d’élections toujours contestées comme le Togo et la Guinée-Bissau ou en butte aux djihadisme et coups d’État comme le Burkina et le Mali ou permanemment fragilisés par une instabilité politique endémique et des tueries insensées des forces de l’ordre ou de leurs supplétifs comme le Centrafrique et le Tchad etc. ont quelle capacité de résilience et pendant combien de temps là où les richissimes Ghana, Nigéria et RDC sont à genou en 2022 ; ils se seraient tous effondrés depuis longtemps sans le franc CFA et son corpus.
Partant de préjugés malveillants, les pays critiques du franc CFA travestissent le quadriptyque monétaire dont les volets taux de change fixe, monnaie de référence, garantie de convertibilité_ et mutualisation des réserves de change constituent l’ossature externe solide des unions monétaires en réussite depuis soixante ans à leur porte. C’est grâce à ces fondamentaux que l’objectif principal et ultime d’une monnaie, à savoir la préservation du pouvoir d’achat, est atteint mieux que presque partout ailleurs en Afrique subsaharienne.
Bien que très critiques à l’égard du franc CFA, le Ghana, le Nigéria et la Guinée-Conakry, tous trois richissimes pays de la sous-région ouest africaine, ne disposent pas de signe monétaire de qualité à même de promouvoir significativement le niveau de vie. Tous trônent dans les profondeurs du classement par indice de développement humain (IDH) du Programme des nations-unies pour le développement (Pnud) derrière le modeste Cap-Vert dont la monnaie est adossée à l’euro à un taux fixe comme le franc CFA ; le pétro gazier Nigéria fait même partie des pays à IDH faible sur une échelle comportant par ailleurs un IDH élevé et un IDH moyen dont seuls le Ghana et justement le Cap-Vert sont crédités s’agissant des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).
Ghana, Nigéria, Guinée-Conakry, RDC etc., critiques mal informés du franc CFA, sont au fil des ans otages de dirigeants corrompus qui bernent l’opinion publique en surfant sur une indépendance et souveraineté monétaires synonymes de dévoiement des fonctions et objectifs d’une monnaie nationale et d’une banque centrale. En réalité, il s’agit d’indépendance et de souveraineté fantoches, utopiques et irréalistes, comme celles promues par les réseaux sociaux à l’expertise apocryphe, dont le seul et cynique avantage probant est la propension à promouvoir des trafics de devise et à corrompre la réglementation des changes en particulier et en général, à travestir le fonctionnement normal de la banque centrale à des fins népotiques, clientélistes, claniques et de corruption. Un tel tableau est malheureusement d’affichage récurrent en Afrique au sud du Sahara non émettrice de franc CFA.
L’indépendance et la souveraineté d’une monnaie, tangibles et fonctionnelles, se trouvent dans sa capacité, d’amont en aval de la chaine des valeurs du secteur monétaire, à disposer d’une contrepartie saine en crédit intérieur et réserves en devises, à être en adéquation quantitative avec le produit intérieur brut pour qu’un surcroît de liquidité de l’économie n’alimente pas l’inflation et enfin, dans sa capacité à assumer, en bout de chaine, ses trois fonctions connues, depuis Aristote et le quatrième siècle avant Jésus-Christ, d’intermédiaire dans les échanges, de réserve de valeur et d’unité de compte.
Finalement, aucun signe monétaire national de la Cedeao ni subsaharien n’a jamais fait la preuve de sa capacité à assumer convenablement et durablement ce qui précède, préjudicielle à l’indépendance et à la souveraineté monétaires. De même et surtout, rares ont été en mesure de préserver durablement le pouvoir d’achat comme le franc CFA.
Ghana, Nigéria, Guinée-Conakry, RDC, Angola … sont de riches pays qui rusent pour éviter tout vivre ensemble dans la transparence et le partage ; ils font mine d’ignorer que le franc CFA est, quant au fond, ce vertueux signe monétaire en mesure d’assumer des fonctions d’utilité publique d’intermédiaire des échanges, de réserve de valeur et éventuellement d’unité de compte dont l’Afrique monétaire, en quête de monnaie unique, générique et solidaire, a besoin.
Vilévo DÉVO
« TAMPA EXPRESS » numéro 0079 du 13 juin 2025
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